Myriam Leroy
© Dorian Lohse / @kpture

Myriam Leroy témoigne du harcèlement dont elle a été victime

Dans une interview accordée à la RTBF, Myriam Leroy s’est confiée à propos du harcèlement dont elle a été victime suite à l’affaire Dieudonné. 

À la fin du mois de novembre 2013, Myriam Leroy, journaliste et romancière, est chroniqueuse dans l’émission La Nouvelle Edition diffusée sur Canal+. Au cours sa séquence Leroy, c’est elle, elle dézingue l’humoriste controversé Dieudonné dans un billet qui n’était pas piqué des hannetons. Une chronique sans langue de bois qui déclenchera le courroux de la “dieudosphère”. Suite à la diffusion de l’émission, Myriam Leroy devient la cible d’injures extrêmement violentes, de harcèlement et de menaces de viol ou de mort.

L’absence de soutien de la part des médias

Au micro d’Eric Boever, journaliste à la RTBF, Myriam Leroy lit les tweets qui lui ont été adressés. Violents. Affligeants. Lorsque des hommes s’expriment sur les mêmes sujets, ils se font insulter, constate notre compatriote, mais jamais de façon sexuelle. Elle regrette par ailleurs la manière dont les médias ont traité le harcèlement qu’elle a subi. Souvent, l’angle utilisé était “ne l’a-t-elle pas bien cherché?”, un traitement de type “victim blaming”, comme dans les cas d’agressions sexuelles, analyse Myriam Leroy. Un comportement qui serait différent aujourd’hui (suite à l’affaire Weinstein), espère-t-elle, prenant l’exemple de Nadia Daam, qui a reçu le soutien de sa corporation dans une situation similaire.

Une honte qui immobilise

Myriam Leroy avoue que parfois, elle n’a pas le courage d’affronter les harceleurs. Parfois, pour se sentir en sécurité, pour se rendre invisible, elle les laisse “gagner”. “Il y a des jours où je n’ai pas le courage de me balader dans certains quartiers ou de prendre certains transports en commun, habillée d’une certaine manière. Je n’ai pas toujours envie qu’on me voie, qu’on me remarque, donc ça contribue à m’invisibiliser dans l’espace public”, reconnaît-elle. Et d’ajouter: “J’étais très seule dans cette histoire. Ce qui m’aurait aidé, c’est que d’autres femmes portent à la connaissance du public ce qui nous arrivait. Ce que l’on ne faisait pas avant, parce qu’on avait honte. C’est le mécanisme traditionnel de harcèlement, d’insultes, de viols, de tout ce qui touche à l’intégrité physique et sexuelle des femmes. C’est une forme de honte d’être victime de ça, et on la fermait. Mais aujourd’hui, je pense que la parole se libère à tout point de vue.”

Pour voir la vidéo, rendez-vous sur la plateforme Auvio de la RTBF.

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