dauphin saute
Les animaux ont bien plus de talents qu’on ne le pense! © Ranae Smith/Unsplash

Les talents insoupçonnés des animaux

Ils sauvent des vies, détectent des maladies, rivalisent avec la technologie… Longtemps considérés comme “bêtes”, les animaux sont géniaux. Connaissez-vous leur super-pouvoirs?

On a cru longtemps que les animaux étaient bêtes… Pourquoi? Parce qu’on comparait leur intelligence à l’intelligence humaine. Un chien ne lit pas, un chat ne philosophe pas, un éléphant ne compose pas d’opéra… OK. Mais chacun de ces animaux fait preuve d’autres formes d’intelligence, auxquelles l’humain n’a parfois pas accès. Pour percevoir l’intelligence animale, il faut se décentrer. Arrêter de croire que l’humain est la référence universelle. Et considérer les animaux pour ce qu’ils sont. Votre chien ou votre chat a des compétences que vous n’avez pas!

Certains chiens détectent le cancer

Quand un individu développe une maladie, son organisme produit des molécules inhabituelles, qui provoquent divers changements d’odeurs. Les animaux sont naturellement attentifs à ces odeurs. Cela leur permet de s’éloigner d’un congénère contagieux ou de s’attaquer à une proie facile. Depuis quelques années, des chiens sont donc entraînés à repérer différents cancers à l’odeur, notamment dans le cadre d’un projet à l’Institut Marie Curie, à Paris.

Certains peuvent détecter un cancer du poumon en reniflant une haleine. D’autres repèrent un cancer de la prostate à l’odeur de l’urine. La détection d’une tumeur du sein via une simple lingette en coton, posée une nuit sur le sein de la patiente, puis reniflée par un chien spécialement formé, est désormais possible. À Paris, l’Institut Curie y travaille via le projet KDog Cancer Detect. L’odorologie canine permet une détection précoce et non invasive de certains cancers parfois difficiles à diagnostiquer.

Des méduses sont immortelles

Défier la mort, accéder à l’éternelle jeunesse… Les hommes en rêvent depuis la nuit des temps! Pour Turritopsis nutricula, ce rêve est déjà réalité (cf. Biological Bulletin, 1996). Cette petite méduse vit tranquille dans les eaux chaudes de la mer des Caraïbes. Mais elle dispose d’un pouvoir extraordinaire: elle est capable d’inverser son cycle de vie. En clair, une méduse vieillissante peut appuyer sur le bouton “reset” pour réorganiser toutes ses cellules et redevenir une jeune méduse.

Le phénomène intéresse évidemment les scientifiques. Les études ont déjà permis de comprendre que c’est en conservant un grand nombre de cellules souches que l’animal parvient à se régénérer. Reste à voir comment cette fabuleuse aptitude pourrait être utilisée pour régénérer des tissus humains, lutter contre le vieillissement, voire accéder à l’immortalité.

Les geckos défient la pesanteur

Le gecko léopard est un petit lézard à la peau tachetée, originaire du sous-continent indien. Chez nous, on le croise souvent dans les terrariums. Ce gecko amuse, car il se déplace avec agilité sur toutes les parois vitrées, même le plafond. Comment peut-il défier la pesanteur en s’agrippant tête en bas sur une surface aussi lisse? On a d’abord pensé qu’il avait des ventouses au bout des pattes. Ou que, comme certains insectes, il produisait une substance collante. Que nenni!

Une étude publiée en septembre dernier dans le Journal of Applied Physics explique que le gecko léopard a sous les doigts des millions de poils microscopiques qui permettent l’adhérence grâce à un phénomène physique comparable à l’électricité statique. Cette adhérence est ultra-puissante puisqu’un gecko de 50 g peut résister à une traction de 2 kg. Cela fonctionne même sous l’eau! Les scientifiques étudient cet étrange pouvoir pour créer de nouveaux adhésifs.

Certains animaux ont la bosse des maths

On l’ignore souvent, mais la plupart des animaux sont capables de compter. Il n’est évidemment pas question d’opérations compliquées, mais de comptages indispensables à la survie. Une mère doit pouvoir dénombrer ses petits pour s’assurer qu’ils sont tous là. Face à l’ennemi, l’animal doit évaluer le nombre d’individus de part et d’autre pour décider si mieux vaut attaquer ou détaler. Devant une source de nourriture, l’animal doit estimer si la quantité est suffisante ou s’il doit chercher ailleurs…

La plupart des animaux ont simplement la notion du plus et du moins. Mais certains vont plus loin: les corbeaux croassent de 1 à 4, certaines fourmis comptent leurs pas pour ne pas se perdre, les abeilles sont capables de faire des additions et des soustractions.

Les rats quittent le navire

Vous connaissez l’expression. On l’utilise quand des personnes quittent un projet sur le point de sombrer: pressentant la catastrophe imminente, elles préfèrent se sauver. Cette expression date de l’époque où les navires étaient infestés de rats. Lorsqu’une grosse tempête ou un incendie se déclarait, les rats n’hésitaient pas à quitter le navire pour y échapper. Mieux: ils fuyaient avant même que les marins aient compris qu’il allait y avoir un problème.

Les rats ont-ils des dons de prémonition? Non, mais ils ont des outils dont l’humain ne dispose pas: un toucher ultrasensible via leurs moustaches, un odorat 300 fois plus puissant que le nôtre, et surtout la capacité de détecter les ultrasons. Le rat perçoit donc bien des choses avant nous. Les mineurs le savaient: s’ils voyaient les rats s’encourir, il y avait danger! On l’a également constaté lors de tremblements de terre ou de tsunamis. Bref, si vous croisez des rats qui détalent, suivez-les.

Les dauphins ne dorment que d’un œil

Ça, c’est un superpouvoir qu’on adorerait avoir! Imaginez: vous êtes en réunion, vous écoutez d’une oreille attentive… tout en mettant la moitié de votre cerveau au dodo. Génial, non? À l’inverse: vous dormez d’un profond sommeil, mais une moitié de votre cerveau continue à bosser pleinement. C’est ainsi que fonctionne le dauphin. Il est capable de déconnecter une moitié de son cerveau pour le mettre au repos tandis que l’autre fonctionne à plein rendement.

Pourquoi? Parce que contrairement à l’homme, dont la respiration est un réflexe, le dauphin doit agir pour provoquer chaque inspiration et expiration. S’il dormait profondément, il se noierait. Le dauphin ne dort donc que d’un œil. Quand il a l’œil gauche fermé, l’hémisphère droit de son cerveau est au repos tandis que le gauche fonctionne. Puis inversement. Cela lui permet d’être sans cesse vigilant, mais jamais fatigué. On en rêve!

Les oiseaux migrateurs ont un GPS intégré

Cigogne blanche, bergeronnette grise, martinet noir… Nombre d’oiseaux migrent 2 fois par an, pour vivre chaque saison sous le climat le plus propice. Savez-vous que l’hirondelle qui niche chaque printemps sous votre toit a passé l’hiver quelque part entre le Maroc et le Mozambique? Le champion du monde est la sterne arctique, qui parcourt chaque année 70.000 km pour migrer du pôle Nord au pôle Sud. Ce parcours migratoire est inscrit dans les gènes des oiseaux.

Chez certaines espèces, cet inné se double d’un apprentissage lors de la 1re migration en compagnie d’un adulte. Pour s’orienter, les oiseaux disposent d’une espèce de GPS intégré qui leur permet de percevoir le champ magnétique terrestre, et ainsi de savoir exactement où ils se trouvent. Ils utilisent également des repères naturels tels que le soleil, les étoiles ou les reliefs. Les odeurs portées par les vents leur sont également très utiles.

Certaines espèces ont des rites funéraires

Certaines espèces animales ont des croque-morts. Ainsi chez les fourmis et les abeilles, quand un individu meurt, il est porté hors de la colonie ou de la ruche. Ce comportement assure l’hygiène du lieu et la préservation sanitaire du groupe. C’est la base. Mais d’autres espèces organisent de véritables rites funéraires d’adieu. Notamment les éléphants, les cétacés et les chimpanzés.

Dans nos jardins, on l’observe chez les pies. Au décès d’une pie, les autres se rassemblent à grands cris autour du cadavre, puis y déposent des brins d’herbe. Entre pleurs et dépôt de fleurs, voilà qui n’est pas bien loin de nos pratiques humaines.

Les pigeons pratiquent la garde alternée

Les pigeons sont les pionniers de la coparentalité. Le mâle couve les œufs en journée, tandis que la femelle prend le relais en soirée et pour la nuit. Chacun a ainsi le temps de se nourrir et de se reposer, sans que les œufs soient jamais laissés sans surveillance. Quand les pigeonneaux éclosent, le jabot de la mère et du père secrète une substance nutritive appelée “lait de jabot”. Ils peuvent donc à nouveau se relayer pour alimenter leurs bébés. Peu à peu, les parents intégreront des graines à ce lait pour mener les petits vers une alimentation adulte.

Les chiens-guides s’adaptent

Tous les chiens mis au travail (par la police, les sauveteurs, les chasseurs, les bergers…) sont choisis pour leurs prédispositions naturelles, puis éduqués à la tâche qui va leur incomber. Ainsi en est-il des chiens-guides pour aveugles. Ce sont souvent des labradors ou des golden retrievers, des chiens robustes et intelligents, mais calmes et sociables. Ils suivent un apprentissage basé sur le conditionnement.

Mais à l’inverse d’un dressage classique (comme chez les animaux de cirque), cet apprentissage doit exploiter l’intelligence adaptative du chien. C’est-à-dire ? Là où un chien classique obéit “bêtement” à son maître, le chien-guide doit être capable de refuser d’obéir quand le situation l’exige. Si le maître dit “en avant” alors qu’une voiture déboule, le chien dit “stop”.

3 communications hors norme

1. Les harengs pètent

Les poissons disposent d’un organe tout particulier: la vessie natatoire. Cette poche remplie de gaz leur permet de flotter sans effort. Mais les harengs en font un autre usage: ils l’utilisent comme caisse de résonance pour produire des sons. Pour le dire clairement, ils font des pets bruyants. Ces pets leurs permettent de communiquer entre eux, notamment pour se regrouper en bancs.

2. Les lucioles brillent

On aime les guetter au jardin en juin… À la périodes des amours, monsieur luciole fait le beau en émettant une lumière destinée à séduire les demoiselles. Il n’est pas rare que plusieurs mâles se partagent un territoire et que l’on voie donc plusieurs lucioles briller en même temps. Parmi les 2000 espèces de lucioles répertoriées sur la planète, il en est une qui fascine: la Photinus carolinus ou luciole synchrone. Les mâles se synchronisent pour scintiller exactement au même moment, ce qui crée un spectacle fascinant.

3. Les éléphants vibrent

Les éléphants produisent de infrasons. Ces vibrations parcourent le sol et l’air sur plusieurs kilomètres, jusqu’à être perçues par d’autres éléphants. Soit par leurs oreilles très sensibles aux basses fréquences, soit par leurs pattes qui perçoivent les vibrations au sol. Cela permet aux éléphants de garder le lien pour avertir d’un danger, coordonner un déplacement… même si le troupeau est dispersé.

Texte : Christine Masuy

Vous aimerez aussi:

Recettes, mode, déco, sexo, astro: suivez nos actus sur Facebook et Instagram. En exclu: nos derniers articles via mail.

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.