
Flexi-job: taxation, horaires, secteurs… 5 questions à une experte
Forme d’emploi aux règles particulières, le flexi-job est une spécificité belge. Quelles en sont les particularités, quelles lois le régissent? On fait le point avec une spécialiste.
Accumuler les casquettes pour augmenter ses revenus: c’est ce que permet le flexi-job. Mais attention, sous cette étiquette, tout n’est pas toléré!
Les flexi-jobs décryptés
Anne Zimmermann, Conseillère à la Direction générale Droit du travail et études juridique au SPF Emploi, a répondu à vos questions fréquemment posées sur le sujet.
Qu’est-ce qu’un flexi-job?
“C’est un type de contrat de travail qui permet à un individu d’exercer un emploi complémentaire sous certaines conditions. Ce type de contrat est destiné aux personnes qui travaillent déjà, à temps plein ou à 4/5e chez un employeur, ainsi qu’aux pensionnés.”
Concerne-t-il des domaines en particulier?
“Oui, le flexi-job est limité à certains secteurs, notamment l’HoReCa, le commerce de détail, l’industrie alimentaire, le déménagement, le transport par autobus et autocars, les auto-écoles, l’immobilier ou encore l’événementiel.”
L’un des inconvénients du flexi-job, c’est le risque d’épuisement pour le travailleur.
Quels sont les avantages des flexi-jobs?
“Le principal avantage pour le travailleur consiste à bénéficier d’un complément de revenu non imposable (jusqu’à un montant plafonné). En ce qui concerne les employeurs, on peut citer: une réduction des coûts (cotisation sociale réduite), une réduction des charges administratives ainsi qu’une flexibilité de la main-d’œuvre en fonction des pics d’activité.”
Et quels sont ses inconvénients?
“Les principaux inconvénients sont, pour le travailleur: un risque de flexibilité extrême, un manque de stabilité ainsi qu’un risque d’épuisement (burn-out). Les flexi-jobs peuvent également créer une concurrence déloyale entre les types de travailleurs. Enfin, les cotisations sociales réduites peuvent affecter le financement de la sécurité sociale et des services publics à terme.”
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Peut-on travailler plus qu’un temps-plein en Belgique?
“Pour répondre à cette question, il faut distinguer 2 situations.
- Le travailleur cumule plusieurs contrats de travail chez le même employeur. Dans ce cas, l’employeur devra veiller à respecter les conditions de travail de chaque contrat (par exemple, en ce qui concerne les horaires). Le total des heures prestées ne devra pas dépasser les limites maximales prévues par la loi.
- Il cumule des contrats de travail chez des employeurs différents. La législation sociale belge n’interdit pas au travailleur, occupé auprès d’un employeur, d’exercer un 2e (voire 3e) emploi chez un autre employeur. Dans cette hypothèse, il n’y a pas de limite en ce qui concerne la durée du temps de travail. On pourrait imaginer qu’un employé dispose d’un contrat de travail à temps plein chez un employeur A et qu’il travaille également à mi-temps pour un employeur B.”
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