Plusieurs formules existent si on souhaite épargner pour ses (petits-) enfants. © Umesh Soni/Unsplash

Epargner pour ses (petits) enfants

De nombreux (grands-)parents souhaitent donner plus à leurs (petits-)enfants que les traditionnelles enveloppes du Nouvel An ou des anniversaires. Mais comment se lancer et quelles sont les possibilités pour leur constituer un joli bas de laine ?

Le compte d’épargne: toujours n°1

Les Belges épargnent, mais sont des épargnants paresseux et fidèles. Ils restent le plus souvent dans la même banque, choisissent en général un compte d’épargne et ne font pas l’effort de comparer pour décrocher le meilleur rendement.

60 % des parents épargnent pour leurs enfants. Presque 75 % le font avec un compte d’épargne au nom de l’enfant. 17 % optent pour un compte d’épargne au nom des parents. Seulement 10 % choisissent d’investir, selon une enquête dr AG Insurance auprès de 4500 parents.

Quel est le meilleur?

Si vous voulez savoir quel compte jeunes offre le plus haut rendement, nous vous conseillons le simulateur d’épargne du site d’éducation financière Wikifin (wikifin.be, “épargner et investir”, “comparateur de comptes d’épargne”). Ce comparateur vous montre les plus hauts rendements de tous les comptes d’épargne pour jeunes qui existent sur le marché belge. Il suffit de compléter la somme de départ et celle que l’on veut verser chaque mois et on visualise tout de suite ce que le compte rapporte chaque année. Pratique! On trouve aussi sur le site guide-epargne.be une comparaison des comptes d’épargne pour les enfants (guide-epargne.be/epargner/compte-bebe).

 

Épargne “classique”: 3 options

1. Un compte d’épargne à votre nom

Vous ouvrez un compte à votre nom dans une banque et y versez chaque mois une somme pour votre (petit-)enfant.

Avantage Vous conservez la maîtrise totale de l’argent et vous pouvez toujours puiser dans cette épargne si vous avez besoin d’argent en urgence. Vous pouvez transmettre l’argent à votre (petit-)enfant quand vous trouvez qu’il ou elle est prêt.

Désavantage En cas de décès, il n’est pas certain que l’argent arrivera à la personne pour laquelle vous avez épargné. La somme tombe en effet dans la succession générale et les héritiers doivent en payer les droits de succession. Dans votre planification successorale, vous pouvez néanmoins prévoir que cet argent ira à votre (petit-)enfant, mais c’est assez contraignant. Si vous vous décédez dans les 8 ans qui suivent le transfert de l’argent, la somme épargnée est considérée comme une donation et votre enfant ou petit-enfant devra dans ce cas aussi payer des droits de succession.

2. Un compte d’épargne au nom de votre (petit-)enfant

De nombreuses banques et sociétés d’assurances proposent des comptes “enfants” ou “jeunes”.

Avantage En cas de décès, vous avez avec cette formule la certitude absolue que l’argent parviendra effectivement à votre (petit-)enfant, parce qu’il est à son nom. L’argent tombe en dehors de la succession. Seuls les versements des 5 dernières années avant le décès sont reprises dans l’héritage, parce que le fisc les considère comme une donation.

Désavantage Lorsque votre enfant ou petit-enfant a 18 ans, vous perdez tout contrôle sur cet argent. Il faut espérer qu’il en fera bon usage.

3. Un compte d’épargne avec stipulation pour autrui

C’est une solution intermédiaire. Vous ouvrez un compte en banque à votre nom, mais vous y ajoutez une stipulation, c’est-à-dire que vous y mentionnez votre (petit-)enfant comme bénéficiaire. Vous fixez également une date à laquelle il ou elle pourra disposer du capital. C’est possible à partir de sa 18e année, mais aussi quelques années plus tard si vous jugez ça plus sûr.

Avantage Tant que la date définitive n’est pas passée, vous pouvez encore changer la date de clôture et le bénéficiaire. Vous gardez donc plus de contrôle.

Désavantage En cas de décès, le compte est bloqué jusqu’à l’âge indiqué de l’enfant ou petit-enfant. Si à la date fixée vous êtes encore en vie, mais que le transfert d’argent au bénéficiaire se produit dans les 5 ans suivant votre décès, avec cette formule aussi, l’argent épargné est considéré comme une donation et votre enfant ou petit-enfant doit payer des droits de succession.

Source : Wikifin.

Investissement pour un meilleur rendement : 3 options

1. Les actions

Une action est un produit d’investissement qui fait de vous le copropriétaire d’une entreprise. Les actions sont cotées en bourse. Chaque année, vous pouvez recevoir des dividendes, c’est-à-dire une part des gains que l’entreprise a réalisés, sur lesquels vous payez 30% de précompte mobilier. Le cours d’une action peut monter ou descendre, les actions individuelles ne sont donc pas sans risque. Mais si tout se passe bien, vous pouvez compter chaque année sur un rendement de 7 à 8 %. Attention, il faut aussi ternir compte de la taxe sur les plus-values qui entrera en vigueur en 2026 : le taux d’imposition sera de 10 %, avec une exonération annuelle de 10.000 € par personne.

2. Les obligations

Avec une obligation, vous prêtez une certaine somme à une entreprise belge ou étrangère. En échange, vous recevez chaque année un intérêt fixe, appelé “coupon”. Cette somme tourne actuellement autour de 3 %, voire plus, en fonction de l’émetteur de l’obligation. Dans le cas d’un bon d’État, vous prêtez à l’État belge ou à un pays étranger. Vous payez 30 % de précompte mobilier sur un coupon d’obligation. Tenez ici aussi compte de la taxe sur les plus-values qui entrera en vigueur en 2026.

3. Fonds d’investissement ou plan d’épargne

Comme beaucoup de gens ont peur de placer leur argent dans quelques actions ou obligations individuelles, il est aussi possible d’investir auprès des banques et des compagnies d’assurances dans des fonds ou un plan d’épargne. Cela diminue le risque de perdre de l’argent. Ici aussi, il faut tenir compte de la taxe sur les plus-values qui entrera en vigueur en 2026.

Dans quoi investir ?

Fonds et plan d’épargne Dans les banques, il est possible d’investir via un fonds, c’est-à-dire un “panier” d’actions et d’obligations. Grand avantage : vous répartissez ainsi les risques d’investissement sur des dizaines d’actions et d’obligations différentes et limitez donc les risques. Quelques exemples : le Belfius Flex Invest Plan chez Belfius, le Plan d’investissement KBC chez KBC… Informez-vous surtout sur les possibilités dans votre propre banque. Les frais d’entrée (à payer une seule fois) se situent entre 0 et 2,5 %, et les frais de gestion annuels entre 1 et 3 %.

Contrat branche 23 Chez les assureurs, il est possible d’investir via un contrat branche 23 qui se compose d’une série de fonds dans lesquels se trouvent tour à tour des actions et des obligations. Chez AG Insurance, il s’agit de Yongo ; chez BNP Paribas Fortis, c’est le Junior Future Plan ; chez NN, c’est l’ING Life Invest. Ici aussi on paie généralement des frais d’entrée entre 0 et 4 % et il y a également des frais de gestion annuels entre 1 et 3 %.

Comment commencer ?Vous choisissez un fonds ou un portefeuille et la banque y investit automatiquement chaque mois ou par année la somme que vous avez vous-même déterminée. Les règles sont les mêmes que pour un compte d’épargne : vous pouvez choisir si le compte effectif est à votre propre nom ou au nom de votre (petit-)enfant. Bon à savoir : si l’argent à investir provient du compte monétaire de l’enfant, seuls sont possibles les investissements “défensifs” (c’est-à-dire des investissement à moindre risque). Pour les produits d’investissement relevant des investissements dynamiques, il faut avoir une autorisation du juge du paix, ce qui est en soi toute une procédure. De nombreux (grands-)parents choisissent donc, par facilité, d’ouvrir un compte à leur propre nom, sur lequel ils investissent pour leur (petit-)enfant. Vous pouvez également choisir vous-même dans quels produits vous investissez et quand le bénéficiaire recevra l’argent. Une stipulation pour autrui (voir le paragraphe sur le compte d’épargne) est également possible. Consultez votre banque pour d’avantage d’informations sur les possibilités d’investissement.

 

Texte Johan Lambrechts et Estelle Spoto

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