4 soins minimalistes pour les potagers en pots

Cultiver en contenants a l’avantage de demander moins de travail que l’entretien d’un jardin. Mis à part les plantations et l’arrosage, les soins sont bien souvent réduits au strict minimum! Voici ceux que vous ne devez pas oublier.

Les mauvaises herbes et les insectes ravageurs sont généralement moins nombreux. Quelques astuces suffisent à faire en sorte que le potager en pots reste facile à entretenir, beau et productif à long terme.

1. Nettoyer les contenants

Il est indispensable de bien nettoyer les contenants en cas de récupération ou lors des opérations de rempotage. Vérifiez à cette occasion qu’ils sont en bon état (absence de fêlures, fond du pot intact, bordures en bon état et solides). Brossez d’abord le pot
à sec puis frottez-le avec un mélange d’eau et de vinaigre blanc (plus ou moins 20% de vinaigre), aux propriétés désinfectantes. Enfin, rincez le contenant à l’eau claire et laissez sécher.

Astuce pour les pots en terre cuite: trempez-les une nuit dans l’eau avant de les réutiliser. L’humidité absorbée facilitera l’arrosage et la reprise des plants…

2. Apporter des suppléments nutritifs

Les légumes à la croissance relativement longue (comme les tomates et les courgettes) auront besoin d’un supplément de substances nutritives au bout de 6 à 8 semaines environ.

• Une petite pelletée de compost dans le pot conviendra lorsque le contenant n’est pas trop rempli.
• Dans le cas contraire, on utilisera des billes d’engrais à répandre à sec à la surface du terreau, ou des engrais liquides prêts à l’emploi. Attention toutefois à ne pas dépasser la quantité d’engrais recommandée: une fertilisation trop importante peut dévaster la plante. Ces produits sont souvent chers et/ou non biologiques.
• Il est possible de les éviter en réalisant soi-même des infusions de plantes sauvages qui contiennent une grande quantité d’éléments nutritifs bénéfiques pour les plantes.
  Le plus courant est le purin d’ortie: mettez 1 kg de plantes dans un seau de 10 litres d’eau (si possible de l’eau de pluie), recouvrez et laissez macérer ce mélange
  à l’extérieur durant 3 à 6 semaines, ensuite filtrez et diluez dans une quantité d’eau au moins 10 fois supérieure à la quantité de purin filtré. Arrosez les plantes avec cette préparation.

3. Recycler le substrat

On peut utiliser un même mélange de terre-terreau deux années de suite. Ensuite, les éléments nutritifs du mélange sont trop épuisés. Ne le jetez pas pour autant. Il faut vider le pot, retirer les éventuelles racines de la terre et mélanger à nouveau cette terre à du compost frais: comptez une poignée de compost par litre de terreau. Vous pourrez ensuite entamer une nouvelle année de culture. Attention toutefois à ne pas cultiver les mêmes légumes dans le même terreau que l’année précédente. Pratiquez une rotation des cultures en semant ou plantant des légumes n’appartenant pas à la même famille.

4. Se débarrasser des indésirables

• Les cultures en pots sont généralement épargnées par les mauvaises herbes. Les rares plantules susceptibles d’apparaître sont souvent issues de graines présentes: elles s’arrachent facilement. Mettez-les ensuite au compost.
• Les insectes, eux, sont extrêmement variés: araignées, bourdons et coccinelles ne causent pas de dégâts à vos plantes: au contraire, préservez-les, ce sont de précieux auxiliaires.
• On préviendra l’invasion des araignées rouges qui attaquent parfois les légumes-fruits comme l’aubergine en pulvérisant de l’eau sur et sous leurs feuilles, car ces acariens ne raffolent pas de l’humidité et du froid. Une solution radicale consiste à planter du piment ou, en cas d’attaque, de traiter avec de l’eau dans laquelle on aura fait macérer du piment: les molécules de capsaïcine contenues dans le piment font brûler les insectes parasites.
• Pour lutter contre les pucerons, pulvérisez du savon noir dilué dans de l’eau, ou de l’huile de neem (à acheter en magasin bio/jardinerie).
• Limaces et escargots sont relativement rares et faciles à éliminer: contrôlez régulièrement le bord et le dessous des pots où ces bestioles gourmandes se réfugient volontiers, et prélevez-les, pour les donner à des poules par exemple.

Texte: Isabelle Masson-Loodts

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