4 questions à Suzane: “On a besoin de se révolter”
Le 26 septembre dernier, la chanteuse Suzane sortait son troisième album: Millénium. Nouveau chapitre dans la vie de cette artiste au franc-parler et à la sensibilité si touchants. Nous l’avons rencontrée.
“Cet album, il est cash”, nous résume Suzane en parlant de Millénium. 13 titres où l’artiste évoque sans détour les défis et espoirs de sa génération, les “Millenials” (nés entre le début des années 80 et la fin des années 90), tout en se livrant d’une plume plus personnelle que jamais.
La génération du changement
Millénium décrit, entre autres, une génération en perte de sens et de repères. Quels sont vos repères, à vous?
“Mon plus grand repère, c’est la musique. C’est mon pilier, ma raison de me lever le matin, mon GPS dans l’existence. Elle m’aide à donner du sens à ce qu’il se passe, dans une société où il est très compliqué de trouver sa place et dans laquelle on subit un tas d’injonctions.”
Cet album raconte-t-il votre propre vécu, ou plutôt celui des autres?
“Il y a beaucoup de constats sur cet album, des questions que je me pose, des situations que j’observe. Mais finalement, c’est un album très intime, avec des chansons comme Je t’accuse, ou Virile qui parle de mon rapport à la féminité. Ou encore sur À la vie, que j’ai écrite d’une traite, sur mon piano. J’avais envie d’exprimer le fait que la vie, même si on ne comprend pas toujours ce qu’elle nous veut, est si précieuse. J’ai beaucoup pleuré en écrivant ce titre!
Je me libère un peu dans chaque album. Et encore plus dans celui-ci.
Au grand jour aussi, exprime le fait que j’entre enfin dans une période de ma vie où j’ose aimer sans trop me cacher. Je pense que dans chaque album, je me libère un peu. Et probablement encore plus dans celui-ci.”
Est-ce un album d’espoir ou de désespoir?
“J’aime bien dire qu’on ne peut pas avoir d’espoir s’il n’y a pas de désespoir. Il y a évidemment un peu de désespoir. Mais à la fin, c’est l’espoir qui l’emporte. Parce que c’est humain, que c’est notre instinct de survie. Dans un futur qui paraît sombre, cet album est une tentative de lumière, sans enjoliver les choses. Je pense que ma génération tire des leçons du passé et se dit qu’il faut changer, en cassant les diktats qui nous ont été imposés.”
Comment envisages-tu le live?
“Je pense que j’ai pensé au live avant même de penser au disque. Je ne me vois pas chanter une chanson s’il n’y a pas des gens devant! Ce live, je veux qu’il soit un appel au corps. Que les gens aient envie de danser, bouger, que ça les démange. Je pense qu’il sera synonyme de révolte: avec des titres comme Je t’accuse, Au grand jour, Humanoïdes, j’ai envie de semer des débuts de révolte. Et je pense qu’on a besoin de se révolter en ce moment.”
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L’interview en vidéo
Rencontre et autres questions en vidéo.
Pour découvrir Suzane en live, rendez-vous le 7 février 2026 à l’Ancienne Belgique! Infos et tickets
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