AVC
L'AVC peut toucher les jeunes adultes mais certains facteurs de risque peuvent être évités. © Vladislav Muslakov/Unsplash

AVC chez les jeunes: les facteurs de risque à ne pas négliger

En Belgique, 52 personnes sont victimes d’un AVC chaque jour. Et si le risque augmente avec l’âge, personne – mêmes les jeunes adultes – n’est épargné. Quels sont les facteurs de risque chez les moins de 50 ans?

Il existe différents types d’AVC (accident vasculaire cérébral): en général, il s’agit d’une thrombose, causée par un caillot qui bloque une artère dans le cerveau. “Mais chez les jeunes, souligne la neurologue Annelies Depreitere, il s’agit le plus souvent d’une hémorragie cérébrale (rupture d’un vaisseau), causée par un coup violent à la tête, à la suite d’une chute, d’un accident ou d’une agression”. Mais outre les risques liés aux accidents et traumatismes, d’autres facteurs peuvent également déclencher un AVC.

3 causes fréquentes de l’AVC chez les jeunes

Si dans certains cas, les causes d’un AVC restent inconnus, plusieurs facteurs – sédentarité, obésité, hypertension… – augmentent les risques d’en souffrir un jour.

Chercher l’anomalie

“Chez les jeunes, on cherche aussi du côté des causes plus rares comme les anomalies congénitales: un trouble de la coagulation par exemple, qui favorise la formation de caillots. Ou encore une malformation d’un vaisseau sanguin comme un anévrisme, susceptible d’entraîner une hémorragie cérébrale. Il faut savoir que ces malformations congénitales ne sont pas toujours inquiétantes. Certaines peuvent rester silencieuses toute la vie.”

La pilule en cause

“Les femmes qui prennent la pilule présentent un risque légèrement accru d’AVC, surtout si celle-ci contient des œstrogènes”, souligne la Dr Depreitere. Car cette hormone augmente très légèrement le risque de formation de caillots sanguins. “Après un AVC chez une jeune femme, on évitera la contraception hormonale.”

Le mode de vie aussi

Aujourd’hui de plus en plus de jeunes sont en surpoids, ont un taux de cholestérol élevé ou sont diabétiques. “Or ce sont des facteurs de risque classiques d’accident vasculaire cérébral, car ils provoquent ou accélèrent le durcissement des artères. L’augmentation du nombre de jeunes patients atteints de thrombose ces dernières années est certainement à mettre en rapport avec un mode de vie malsain.”

Comment se prémunir?

Il est impossible de prédire ou de prévenir complètement un AVC, mais on peut en réduire les risques en adoptant un mode de vie sain. Autrement dit, en faisant suffisamment d’exercices, en adoptant une alimentation équilibrée, en évitant de fumer et en limitant sa consommation d’alcool. 

D’autres mesures préventives peuvent être envisagées dans certains cas, souligne la Dr Depreitere: “Chez les patients atteints d’un cavernome instable, une intervention chirurgicale préventive peut être envisagée. Chez ceux qui souffrent de fibrillation auriculaire ou de troubles de la coagulation, des médicaments anticoagulants peuvent être prescrits.”

Des séquelles parfois invisibles…

Un accident vasculaire cérébral ou une hémorragie cérébrale causent des dommages irréparables. Il peut par exemple entraîner une lésion cérébrale acquise (LCA). “Outre les conséquences physiques comme des difficultés d’élocution, il faut tenir compte des conséquences cognitives, comme la fatigue, les troubles de la mémoire ou les maux de tête, souligne la Dr Depreitere. Les patients ont des difficultés de concentration et sont très sensibles aux stimuli comme le bruit, la lumière ou la foule.”

Comme les lésions cérébrales sont souvent invisibles, il peut arriver que la situation ne soit pas bien comprise par l’entourage personnel et/ou professionnel. “Pour les jeunes victimes touchées en pleine vie active, ce genre de limitation n’est évidemment pas simple à gérer.” D’où l’importance d’avoir un employeur empathique qui pourra autoriser un retour au travail à temps partiel ou dans un environnement adapté.

… et irréversibles?

“Les cellules cérébrales mortes ne se régénèrent jamais, explique la neurologue. Mais le reste du cerveau peut compenser. C’est pourquoi il est important de commencer la rééducation le plus tôt possible. La récupération après un AVC est généralement lente – comptez 6 mois à un an – mais on observe souvent des progrès légèrement supérieurs chez les jeunes. La plasticité cérébrale des trentenaires est supérieure à celle des octogénaires. Outre l’âge, la taille et la localisation de la lésion jouent également un rôle.”

Chaque minute compte: faites le 112

Un accident vasculaire cérébral (AVC) met la vie en danger. Si vous ou un proche présentez des signes d’AVC, appelez immédiatement le 112 ou rendez-vous aux urgences au plus vite. Plus tôt le saignement est arrêté ou le caillot retiré, plus de tissu cérébral pourra être préservé et plus grandes sont les chances de guérison.

Texte: Herte De Cleyn

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