Il a une écriture de cochon

Zoé ne parvient pas à suivre une dictée, Jérôme fait des pâtés à force de serrer son stylo, …
Zoé ne parvient pas à suivre une dictée, Jérôme fait des pâtés à force de serrer son stylo, Louis transforme ses lettres en pattes de mouche… et les parents sont tout a fait démunis. Pourtant, des solutions existent.

A la maternelle, Victor vous montre fièrement son carnet et ses premières vraies «lettres», un peu chamboulées il est vrai. Quelques mois plus tard, vous le trouvez renfermé, décidé à ne pas aller à l’école le lendemain. Peut-on y voir un lien? «Les conséquences d’un problème d’écriture vont bien au-delà du problème scolaire, explique Sylvie Tramasure, présidente du Groupement Belge des Graphothérapeutes. En plus d’éprouver un complexe d’infériorité par rapport à leurs copains, les enfants qui peinent à écrire sont démotivés et n’ont plus envie d’apprendre. Le risque de décrochage scolaire n’est pas loin. Le tout est d’en prendre conscience et de l’aider à temps.»

Maîtriser le geste: la règle d’or

«Un geste qui n’est pas automatisé déclenche la majorité des problèmes», nous confirme Tatiana De Barelli, psychopédagogue et graphothérapeute. D’où l’importance de s’assurer que les bases soient intégrées dès la maternelle. Les parents comme les enfants ont parfois du mal à trouver du sens aux consignes graphiques car l’objectif ne semble avoir aucun lien avec celles-ci. Demander à un écolier de colorier une lettre pour l’identifier par exemple peut lui sembler absurde car il la reconnaît sans la dessiner. Pourtant, en la coloriant, il intégrera sa taille dans l’espace pour ensuite mieux l’écrire. Lorsqu’il prépare une dictée pour le lendemain, lui faire écrire les mots et pas seulement les épeler est indispensable. Il sera ainsi capable de les reconnaître, les intérioriser, les mémoriser et surtout les reproduire dans un texte.

La faute à qui?

18 % des enfants rencontrent de légers problèmes alors que 11 % se trouvent confrontés à de graves problèmes (*). Ces chiffres sont souvent expliqués par l’émergence du «photocopiage» ou l’apparition des ordinateurs. Klara Leclercq directrice de l’Académie de Graphologie et Graphothérapie commente: «Les enfants adeptes des nouvelles technologies vivent dans leur temps et c’est tant mieux. Mais l’école, elle, reste toujours dans la culture de l’écrit. Je pense aussi que les futurs enseignants ne reçoivent pas toujours les bons outils pour bien ‘apprendre à apprendre’. Leur formation se focalise sur de nouvelles matières comme l’éveil, par exemple, plutôt que sur l’écriture. Et puis, dans des classes de plus en plus surpeuplées, on ne peut pas non plus demander aux instituteurs d’aider individuellement les élèves en difficulté.»

 

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d’Aujourd’hui du 29 décembre 2011.

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