Génération Y: Le triomphe du système D

Génération Y, appellation d’origine incontrôlée pour qualifier les 18-30 ans… Ces enfants de la précarité, du chômage …
Génération Y, appellation d’origine incontrôlée pour qualifier les 18-30 ans… Ces enfants de la précarité, du chômage et d’Internet trainent derrière eux de solides casseroles. On les taxe volontiers d’individualisme, d’instabilité, d’inculture, d’immaturité… Ne serait-il pas temps de tordre le cou aux idées reçues, témoignages à l’appui?

Myriam Levain et Julia Tissier, deux journalistes âgées de 29 et 27 ans, publient La Génération Y par elle-même, un essai passionnant qui s’insurge contre ces a priori et dessinent le portrait d’une jeunesse obligée d’inventer un nouveau mode de fonctionnement, puisque celui de leurs parents s’est fracassé sur les crises successives et l’avènement de la société 2.0. Alors, qui sont-ils vraiment, ces fameux Y ?

Individualistes?

Le cliché  Ils sont égocentriques, narcissiques, rien ne les intéresse en dehors de leur petit confort de vie.

Le contrepied Ils ont grandi sous la menace du chômage, du sida, de la destruction de la planète et on voudrait qu’ils aient une vision utopique de l’avenir? Pour Julien Bayou, 31 ans, fondateur des collectifs Génération précaire, Sauvons les riches et Jeudi noir, «c’est une génération sur laquelle pèsent beaucoup de maux. La précarité renforce l’idée qu’individuellement, on peut s’en sortir. Psychologiquement, c’est la seule façon de tenir: acter que ça va être galère mais qu’on va y arriver quand même.» Ils ont créé d’autres liens que ceux de leurs aînés, notamment grâce aux réseaux sociaux, où ils se mettent en scène et se valorisent, certes, mais qui leur servent aussi à communiquer et à s’entraider pour trouver un job, un logement, voire même pour tenter de changer le monde. N’oublions pas le rôle clé joué par Facebook dans la révolution tunisienne.

Zoé, 21 ans, graphiste

J’ai créé un blog pour partager des découvertes artistiques et des bons plans et c’est grâce à Facebook que j’ai trouvé un appartement alors que je cherchais, sans succès, par les filières traditionnelles. J’ai même trois copains qui ont décroché un boulot grâce à Twitter.

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 10 janvier 2013.

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