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Le stress serait plus élevé chez les parents d’un enfant TDAH

Par Tatiana Czerepaniak
Les troubles de l'apprentissage, dont souffrent 10% de la population, auraient de lourdes conséquences sur le bien-être des familles et l'équilibre émotionnel des parents. Ils seraient même un facteur supplémentaire au stress parental.

Le stress parental fait l’objet d’une étude très sérieuse au Canada. Nancie Rouleau, neuropsychologue et chercheuse à l’Université de Laval à Montréal, l’a étudié et clairement défini. La pathologie se définirait, selon la chercheuse, par “l’écart entre les capacités que le parent pense détenir afin d’éduquer son enfant, et les demandes, voire les exigences, auxquelles il doit faire face dans son rôle de parent”. Et de préciser: “Plus l’écart est grand entre les exigences quotidiennes et les ressources estimées pour y répondre, plus le parent ressent de l’inconfort”. Chiffre révélateur: neuf parents sur dix se disent en difficulté face à l’organisation du quotidien.

Les troubles de l’apprentissage, un facteur supplémentaire au stress parental

Selon la responsable de l’étude, ce stress parental est d’autant plus important que le parent a un ou plusieurs enfants souffrant de troubles de l’apprentissage, en particulier lorsqu’il s’agit de TDAH (troubles de l’attention avec hyperactivité). Cela s’explique par le suivi à apporter à ces enfants, qui est souvent très intense et large: gestion de la scolarité, nombreux rendez-vous chez les spécialistes, attention à apporter à ces enfants aux besoins spécifiques.

La spécialiste explique également que les troubles de l’attention dont souffrent ces enfants ont généralement une cause génétique et héréditaire. Ces parents, qui ont à gérer leurs enfants TDAH, sont souvent eux-mêmes en proie à ces troubles. Une réalité qui rend le quotidien plus compliqué, et le stress parental plus important.

Une prise en charge globale de la famille

Selon la neuropsychologue, il est essentiel de réfléchir à un suivi plus global et de prendre en charge toute la famille plutôt que l’enfant individuellement. “Pour bien aider l’enfant, il faut prendre en charge la famille parce que l’enfant est rarement le seul à avoir un TDAH”. L’équipe de chercheurs propose en effet de venir en aide à la famille afin de permettre à tous ses membres de prendre pleinement conscience des réalités de l’autre. C’est également une façon pour le parent d’en apprendre plus sur lui et ses enfants, afin d’être moins exigent avec lui-même et avec eux. Selon les chercheurs, cette thérapie familiale est une excellente manière de réduire le stress et l’anxiété parentale, et d’éviter les burn-outs et dépressions. Une voie à creuser?

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