
La méthode syllabique est-elle la meilleure pour apprendre à lire?
Les élèves de première primaire découvrent l’apprentissage de la lecture en suivant la méthode de prédilection de leur instituteur. On fait le point sur la méthode syllabique, préconisée par les chercheurs francophones.
Lorsque votre enfant entre en première année primaire, c’est toute une aventure qui commence, dont celle de l’apprentissage de la lecture. Une aventure passionnante, mais qui peut être semée de doutes, pour les kids comme pour les parents. En Belgique francophone, les approches divergent en effet d’une école à l’autre et même d’un professeur à l’autre.
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Méthode syllabique ou globale?
La méthode syllabique propose d’identifier de manière visuelle et auditive les lettres au sein d’un mot, et d’associer, par la suite, une lettre à d’autres pour créer des syllabes. Un enfant apprenant à lire avec la méthode syllabique est donc amené à repérer visuellement les lettres (il y a un L dans lapin), à retenir leurs sons (le L fait “l…”) et à comprendre que les lettres, collées entre elles, produisent un son (L et A font “la”).
La méthode de lecture dite globale, elle, invite l’enfant à considérer le mot dans son ensemble. Elle est adoptée par certains types d’enseignements et certains enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais elle soulève des questions auprès des chercheurs francophones, qui estiment qu’elle peut entraîner démotivation, retard d’apprentissage et, chez certains élèves, une tendance à la dyslexie.
Pourquoi la méthode syllabique est jugée plus efficace?
La méthode syllabique construit un apprentissage de la lecture brique par brique, quand la méthode globale a tendance à faire l’inverse: donner le mur déjà construit, et demander à l’enfant de le déconstruire en briques. Aussi appelée méthode Decroly, la méthode globale se base sur l’idée que l’enfant perçoit principalement ce qui a un sens pour lui (les mots “chat”, “maman”, “papa”…) et propose aux élèves de mémoriser les mots en blocs. Une aubaine pour certains mais pas pour tous les petits cerveaux, ces derniers ayant chacun leur degré d’attention et leur esprit d’analyse propres.
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La tendance est au compromis
En Belgique, au sein de l’enseignement fondamental de la Communauté française, certains enseignants mixent désormais les méthodes, avec une méthode dite semi-globale. Utilisées chacune au bon moment, et selon les dires du corps enseignant, les méthodes globales et syllabiques permettraient en effet “un apprentissage de la lecture optimal pour les élèves”.
Parents, logopèdes, instits, vous avez un avis sur la question? Dites-le-nous.
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