Journée des Droits des Femmes: chaque esprit est unique

8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes et pour l’occasion, les entrepreneuses sociales sont à l’honneur.

Le saviez-vous? 45% des entrepreneurs sociaux dans le monde sont des femmes – une proportion bien plus élevée que dans l’entrepreneuriat «classique» (33%). Des entrepreneuses sociales qui pensent que l’entreprise ne doit pas se limiter à générer des profits, mais peut être un levier pour changer les choses. A l’occasion de la Journée de la Femme, découvrez le portrait de 21 d’entre elles aux 4 coins du monde, grâce à l’opération Women in Businesses For Good à laquelle Femmes d’Aujourd’hui, ainsi que 20 autres médias internationaux, participe.

Chaque esprit est unique

A plusieurs reprises, Diana Voutyrakou a représenté la Grèce à l’Olympiade mondiale de la robotique, et elle est l’une des rares femmes à fréquenter l’École d’ingénierie électrique de l’Université technique nationale d’Athènes. Malgré cet impressionnant palmarès, elle voulait faire plus pour combattre les stéréotypes contre les femmes dans les sciences et combler l’écart entre les sexes dans les études de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (en anglais, STEM).

En 2016, à l’âge de 21 ans, elle cofonde Unique Minds avec un camarade de classe, Pavlos Simentis. L’ONG a pour mission d’informer les élèves du secondaire sur leurs choix universitaires et de les aider à prendre de bonnes décisions quant à leurs études.

« Unique Minds a été créé à cause des stéréotypes sociaux que j’ai subis en tant qu’étudiante désirant s’inscrire à l’université, et en raison de l’incapacité du système à faire ressortir le meilleur chez chaque élève », déclare Diana Voutyrakou. « Bien que certaine de mon choix [de matière], il s’est avéré très difficile de convaincre mon entourage. Tout le monde – famille, amis, professeurs – a essayé de me faire postuler à d’autres cursus, afin de m’assurer d’être acceptée quelque part ». Une fois en cours, il lui semblait a contrario que de nombreux étudiants ne partageaient pas son enthousiasme pour la matière. « Ils avaient choisi cet établissement parce que leurs parents étaient ingénieurs, ou parce qu’ils pensaient que cela leur permettrait de réussir professionnellement et financièrement ».

Unique Minds comble une lacune importante dans la politique grecque en matière d’éducation. Mary Papayanni a découvert l’organisation en terminale. « J’en ai entendu parler par hasard, sur Facebook », explique-t-elle, soulignant que son école n’offrait pas de services d’orientation. « Lors de l’événement Unique Minds à Peristeri, j’ai beaucoup appris sur le marketing en tant que cursus d’études. Il est important de demander aux gens de votre âge comment ça se passe réellement dans chaque discipline. Mes camarades de classe, à l’école et en cours particuliers, ont choisi leurs matières universitaires en fonction des perspectives d’emploi en période de crise économique ».

Les activités de Unique Minds sont de quatre ordres : la plateforme Unibuddies met les élèves en contact avec des étudiants via des chats, des vidéos sur YouTube donnent la parole à des étudiants bénévoles qui évoquent leur école, des événements UNIques Days présentent des programmes universitaires aux lycéens lors d’ateliers interactifs et enfin, des séminaires d’orientation professionnelle soulignent l’importance de fonder ses inscriptions universitaires sur des intérêts personnels. Depuis fin 2016, près de 3 000 élèves ont été en contact avec l’organisme grâce aux événements en direct, et les vidéos ont attiré plus de 21 000 visiteurs.

Diana Voutyrakou pense qu’une meilleure information des lycéens sur les possibilités et les défis associés à chaque discipline scolaire est essentielle. Mais elle sait que l’information seule ne résoudra pas le problème de la surreprésentation massive des jeunes hommes dans les classes de STEM. « C’est un problème qui commence dès les premières années de l’école primaire », analyse-t-elle, notant qu’en Grèce « les préconceptions veulent que les filles suivent une orientation théorique, fassent du droit ou étudient la pédagogie, alors que les garçons devraient s’engager dans les STEM ».

Son intuition est que la solution est purement éducative : « offrir l’égalité des chances à l’école, encourager les filles à faire de la physique et des mathématiques, familiariser tous les élèves avec l’ensemble des options qui s’offrent à eux. Il faudrait faire comprendre aux gens que les filles ne sont pas, de nature, moins bien adaptées aux STEM que les garçons ».

uniqueminds.com

Texte: Yannis Palaiologos pour Kathimerini

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