
Plus 600 références de lait infantile interdites à la consommation en France
Cinq cas de salmonellose ont été déclarés au début de ce mois chez des nourrissons. Les marques Mulimel, Picot et Carrefour sont pointées du doigt.
Le constat a suffi pour décider le ministère français de l’économie à prendre une mesure de sécurité sanitaire: plus de 600 lots de lait en poudre ont été interdits à la consommation et à l’exportation. Voici la liste des produits rappelés.
Les recommandations pour les nourrissons
Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, demande aux jeunes parents “dans la mesure du possible, de ne pas utiliser les laits figurant sur la liste des produits rappelés, que les boîtes de poudre de lait soient neuves ou déjà entamées.” Ceux qui en utilisent une doivent immédiatement changer de lait, ajoute le communiqué. Si vous n’êtes pas en mesure de trouver un lait de remplacement, la SPF indique de préparer un biberon avec celui que vous possédez, puis de faire bouillir le lait pendant 2 minutes dans une casserole, avant de le laisser refroidir puis de le donner à votre enfant.
Le risque est grand pour un nouveau-né de se déshydrater en cas de “selles liquides nombreuses.” C’est la raison pour laquelle, dès que vous constatez l’apparition de symptômes comme la diarrhée ou la fièvre, il est fortement conseillé de “contacter un médecin le plus rapidement” et de trouver, en pharmacie, une solution de réhydratation.
Lactalis mis en cause en cause
La société avait fait retirer du marché, le 2 décembre dernier, douze lots et avait procédé à des analyses. Le ministre français de l’économie a estimé que, malheureusement, ces mesures n’avaient pas été “de nature à maîtriser le risque de contamination.”
En effet, cinq bébés qui n’avaient pas consommé de lait provenant des lots concernés par le premier rappel, sont tombés malades. Parmi ces bébés, l’un d’eux “avait consommé du Picot riz 1er âge dont la référence ne figurait pas dans la liste des références rappelées à compter du 2 décembre 2017”.
La direction générale de la santé tient à informer que les cinq nourrissons contaminés par Salmonella Agona “vont bien”.
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de la Mayenne ont mené des investigations qui “ont permis d’identifier et de confirmer le lien entre ces contaminations et la consommation de produits de nutrition infantile issus des chaînes de production du groupe LNS (Lactalis Nutrition Santé)”, a expliqué le communiqué du Ministère français de l’économie.