Nos animaux, ces héros: 5 livres qui les mettent à l’honneur

Ovidie signe un essai entrecoupé de fragments de récit personnel sur sa relation aux chiens. Elle qui a toujours vécu entourée par leur présence, qui les aime et les respecte. Eux, qui la chérissent depuis tant d’années. Dans cet essai, l’autrice analyse – scientifiquement et historiquement – comment les chiens et les femmes sont maltraités de la même manière depuis la nuit des temps. On pleure (beaucoup), on rit (très fort) et on se délecte de la plume d’Ovidie toujours cinglante de vérité. Une fois n’est pas coutume avec elle: c’est un 5 étoiles.

Assise, debout, couchée, Ovidie, éd. Points.

Hiro Arikawa nous avait déjà régalé il y a quelques années avec son livre Les mémoires d’un chat qui nous plongeait dans la tête de l’un des plus célèbres animaux de compagnie. Ici, ce sont 7 nouveaux contes qui sont rassemblés et nous donnent à imaginer ce qui se trame dans le quotidien des félins. Parce que d’eux, on a déjà tout dit. Égoïstes, solitaires, arrogants: mais qui sont réellement nos boules de poils? L’écrivaine en profite pour nous faire découvrir le Japon ainsi que les joies et craintes des humains vus par les chats. C’est beau, doux et lumineux. Tout ce qu’il nous faut.

Au revoir les chats !, Hiro Arikawa, éd. Babel.

Dans cette collection, les autrices se voient proposer d’écrire un texte autour d’un animal et de ce qu’il représente pour elles. Ici, l’actrice française Marion Séclin s’empare du… hamster. Elle le reconnaît dès le début : personne ne choisit jamais cet animal comme totem. Mais, force est de constater que c’est le sien. Rejetée par sa famille et ses amies lorsqu’elle était petite, Marion Séclin propose toute une analogie autour de ce petit être peut-être moins fragile qu’il n’y paraît. On aime son écriture drôle et percutante. On fond pour cet animal de compagnie qui n’occupe pas la place qu’il mérite dans nos cœurs.

Comme un hamster à lunettes, Marion Séclin, éd. Lattes/Bestial.

José-Luis Munuera nous offre une très belle adaptation du best-seller de Cédric Sapin-Defour. Ses dessins à la fois délicats et expressifs illustrent magnifiquement la relation unique qui vient unir un jeune homme et son bouvier bernois. Chaque trait, chaque silence graphique racontent leur intimité, leurs rires, leurs inquiétudes… et le temps qui passe, fugace, mais qui laisse des souvenirs indélébiles, comme celui de l’odeur de l’être aimé.

Son odeur après la pluie, de José-Luis Munuera d’après Cédric Sapin-Defour, éd. Lombard.

Clovis, postier vosgien discret, adore son bichon frisé Cosmos… et Camille Claudel. Quand il apprend qu’une sculpture de l’artiste est exposée à Roubaix, il part illico, chien sous le bras. Mais pendant qu’il contemple La petite châtelaine, Cosmos disparaît. Dans une ville qu’il ne connaît pas, Clovis part à sa recherche, et découvre l’esprit chaleureux des Roubaisiens. Un roman tendre et surprenant signé Dominique Zachary.

Perdu sans mon chien, Dominique Zachary, éd. Genèse.