5 romans impossibles à lâcher

C’est probablement l’un des livres les plus attendus de cette année et pour cause: Haruki Murakami est le maître des histoires addictives. Celui que l’on connaît surtout pour sa mythique trilogie 1Q84, propose cette fois une histoire d’amour où les frontières entre le réel et l’imaginaire sont volontairement floues. L’histoire d’un lycéen devenu adulte qui tente depuis des années de retrouver celle qu’il a tant aimée. Murakami a la grande force de nous envelopper et de faire rempart face au quotidien.

La cité aux murs incertains, éd. Belfond

Rien que parce qu’il se situe sur l’une des superbes places bruxelloises, ce livre captive. Mais il ne se limite pas à une adresse familière. 33 place Brugmann vous plonge en 1939 dans un bâtiment de 14 habitants. Charlotte en connaît chaque recoin depuis le temps qu’elle y habite. D’autant que son père architecte lui a raconté de multiples anecdotes. Ce qu’elle ne sait pas, c’est pourquoi l’une des familles disparaît du jour au lendemain laissant tout en plan, sauf ses œuvres d’art… Après le calme, la tempête addictive! Par Alice Austen.

33 place Brugmann, éd. du Seuil

Cela faisait des années que le public attendait le retour de Chimamanda Ngozi Adichie et celui-ci est pour le moins réussi. L’autrice nous avait habitués aux fresques familiales hyper prenantes. Elle ne manque pas le rendez-vous avec ce nouveau texte qui réunit 4 héroïnes d’Afrique de l’Ouest aux destins liés. On ne se lasse pas de sa manière de dépeindre des héroïnes grandioses et pourtant communes.

L’inventaire des rêves, éd. Gallimard

Il avait saisi l’Académie Goncourt avec son Mage du Kremlin, revoici Giuliano da Empoli avec un récit glaçant tiré des lieux de pouvoir qu’il analyse depuis tant d’années. Politologue de formation, l’auteur décrit de manière prodigieuse comment l’histoire n’a de cesse de se répéter et comment les puissants n’agissent que dans leur intérêt. Patrons de la tech, politiques assoiffés, magouilles en tous genres: ce texte révolte autant qu’il glace.

L’heure des prédateurs, éd. Gallimard

Nous voilà plongés dans un 18e siècle réinventé, où la réputation fait littéralement la richesse. Quand on est bien vu, notre bourse se remplit et on grimpe les échelons. Si pas, on dégringole. Célimène est née tout en bas, mais elle est prête à tout pour attirer les regards approbateurs et la réussite. Ce conte éminemment moderne, référence à notre société du “like”, et visuellement beau et inventif, est signé par 2 sœurs, Hosanna et Clothilde Chauvin, dont c’est le 1er album. Bravo!

Versatile, éd. Casterman