
Mon enfant fait encore pipi au lit!
Chaque année, sur 100 enfants énurétiques, 15 verront leur problème disparaître spontanément, sans aucun traitement. Pour les autres, l’énurésie nocturne demandera une attention particulière et éventuellement un traitement spécifique. Mais pas de panique, le fait de ne pouvoir contrôler sa vessie la nuit, à un âge où normalement cette maîtrise devrait être acquise, est un phénomène courant chez l’enfant. L’anodin «pipi au lit» reste pour la plupart du temps sans gravité, mais n’en demeure pas moins préoccupant à cause de ses possibles répercussions au niveau psychoaffectif. De fait, il peut s’accompagner d’un sentiment de honte ou de culpabilité et saper la confiance en soi. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’enfant développe des stratégies de repli, de crainte d’être «démasqué» (lorsqu’il dort chez des copains par exemple). Du côté de la famille aussi, l’affection est source de tensions, de fatigue et d’incertitudes quant à l’attitude à adopter pour gérer le problème. Pour éviter d’en arriver là, le premier conseil consiste à en parler ouvertement. Ecouter les craintes de l’enfant, répondre à ses questions et surtout, s’assurer de sa motivation, constituent les clés d’une prise en charge réussie.
Des causes multiples
Le contrôle de la vessie s’acquiert entre 3 et 5 ans, mais les «accidents» ne sont pas rares jusqu’à l’âge de 6 ans et au-delà. Loin des idées reçues, ce sont aussi des phénomènes organiques et non seulement psychiques qui sont à l’origine de l’énurésie.
> Certains enfants ont un sommeil très profond et ne se réveillent pas alors que leur vessie est pleine et se contracte.
> Une autre cause souvent retrouvée est une instabilité vésicale, c’est-à-dire un trouble du muscle de la vessie qui se contracte alors qu’elle n’est pas remplie et qui se vide donc inopinément.
> Enfin, on constate parfois un manque de sécrétion d’hormones anti-diurétiques dont la fonction est de ralentir la production d’urine par les reins pendant la nuit.
> En dehors de ces explications, d’autres facteurs, plus rares, comme des infections urinaires, un diabète débutant ou la présence de parasites au niveau de l’anus sont parfois en cause, raison pour laquelle il est préférable de consulter un médecin face à la persistance du trouble.
Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes du 28 avril 2011