
Laura, 38 ans: “L’annonce de mon cancer m’a fait réaliser mon rêve”
Après avoir affronté les obstacles, Laura, 38 ans, défie le destin pour transformer son rêve en réalité. Entre dépassement de soi et révélation, elle nous raconte son parcours inspirant.
Il y a les rêves que l’on nourrit depuis l’enfance, et ceux qui émergent au fil du parcours. Ces dernières années, les épreuves se sont succédé pour Laura, révélant peu à peu un intense désir de liberté. “J’ai perdu ma meilleure amie dans un accident de voiture, puis 4 autres proches en l’espace de 18 mois. Sans m’en rendre compte, une part de moi s’est éteinte”, nous confie-t-elle. Avant de reprendre, avec émotion: “Quelques années plus tard, mon papa est mort d’une crise cardiaque sous mes yeux, le lendemain de ses 60 ans. À ce moment-là, j’ai pris la décision de vivre pour moi.”
Un chien pour chasser la solitude
Laura commençait juste à s’écouter quand on lui a annoncé un pré-cancer du sein. “Ça m’a fait tout remettre en question. J’ai refait des études et accueilli un chien. J’en rêvais depuis longtemps, mais j’avais toujours eu peur de ne pas avoir assez de temps à lui consacrer. Puisque j’étais en arrêt, le moment était venu.
Gingko a été à mes côtés tout le temps, de la mastectomie à la reconstruction
Ce fut la meilleure décision de ma vie. Gingko a été à mes côtés tout le temps, de la mastectomie à la reconstruction. Il m’a motivée à bouger et a chassé ma solitude.”
Mauvaise nouvelle, gros déclic
Puis l’an dernier, après un court répit, Laura apprend qu’elle a un cancer invasif, heureusement détecté à temps. “À nouveau, je me suis beaucoup interrogée sur ce qui me rendait heureuse. C’est lors d’une conversation avec un ami que le déclic s’est produit. J’avais passé des années à attendre ‘la bonne personne’ pour acheter un van et réaliser les voyages dont je rêvais, alors que ce rêve, je pouvais le vivre seule. D’autant que le compagnon idéal était à mes côtés depuis des années… Avec ses 40 kilos, son côté protecteur et son mélange Dogue Argentin, Boxer et Staff, Gingko pouvait assurer ma sécurité – et mon bonheur.”
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Ensemble, c’est tout
“Nous avons fait un premier voyage-test en octobre 2024, direction la Bretagne. Moi qui suis de nature très sociable, j’avais besoin de m’isoler. Je venais de commencer mon traitement hormonal et je redoutais ses effets secondaires. Je voulais être seule face à tout ça. Pendant 12 jours, j’ai vécu au jour le jour, me laissant porter par mes coups de cœur. Je me suis installée dans des endroits hyper ressourçants et me suis imprégnée de la nature. Ça m’a fait un bien fou. J’avais trouvé la liberté, et il n’était plus question que je m’en passe.”
Moi qui suis de nature très sociable, j’avais besoin de m’isoler.
Restait à la trentenaire à trouver son véhicule. “J’ai déniché un van d’occasion en février dernier. Il est actuellement en réparation, mais ce n’est plus qu’une question de semaines avant qu’il ne puisse nous emmener vers notre première aventure.
Ayant eu quelques surprises, je préfère commencer par de petites distances. De toute façon, je ne suis pas pressée de partir loin ou longtemps pour l’instant. Je suis trop attachée à ma famille, mes amis, mon confort et celui de Gingko. Depuis 9 ans, il est présent à chaque étape importante de ma vie. Ce van, c’est pour lui et moi. Après lui, je rêverai peut-être d’horizons plus lointains. Mais aujourd’hui, je ne peux rien imaginer de mieux que ces escapades partagées.”
Texte: Marie Bryon
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