L’amour est parfois là où on ne l’attend pas: nos 7 témoins ont rencontré l’amour sans même le chercher. © Freepik

Elles ont rencontré l’amour… sans même le chercher

Elles n’avaient rien prévu. Ni coup de foudre, ni destin tout tracé. Et puis, un jour, il ou elle est apparu·e – au détour d’un marché, d’une visite de maison ou d’un remplacement.

Parfois, l’amour surgit quand on baisse la garde. Un hasard, un sourire, une rencontre fortuite – et la vie prend une tournure inattendue. Parce que le cœur, lui, n’a jamais besoin de plan pour savoir où aller. Nos 7 témoins* en sont la preuve.

Élise (44 ans): “Stéphane m’aidait dans mes travaux”

Quand Élise, 44 ans, a rencontré Stéphane, il y a une dizaine d’années, elle ne cherchait pas vraiment l’amour. Elle était heureuse: elle avait un bon travail, des amis sympas et venait d’acheter une maison. Elle était fière de ce qu’elle avait accompli, malgré quelques travaux à faire. Par l’intermédiaire d’un ami, elle rencontre Stéphane, un bricoleur indépendant qui pouvait lui consacrer un peu de temps. Ils prennent rendez-vous pour visiter la maison.

Je n’arrêtais pas d’inventer des tâches à lui confier pour pouvoir le voir

“‘Quel bel homme’, ai-je pensé en ouvrant la porte. Ses belles boucles et ses yeux bleus m’ont immédiatement frappée. Et le fait qu’il soit si habile ne le rendait que plus séduisant. Il y avait toutefois un hic: Stéphane n’avait temporairement pas de camionnette. Mais nous avons trouvé une solution: je venais le chercher et le ramenais chez lui après sa journée de travail. J’aurais bien sûr pu chercher quelqu’un d’autre, mais j’étais tellement sous le charme que je faisais volontiers ces trajets, même si ce n’était pas très pratique avec tout le matériel de construction dans ma petite voiture d’occasion.”

De l’électricité dans l’air

“Nous avions des conversations vraiment agréables et il me faisait rire. Une fois la cuisine installée, il restait quelques projets à mener à bien. Au-delà de ça, je me suis surprise à inventer sans cesse de nouvelles tâches pour pouvoir le revoir. Au début, je n’osais pas lui dire que j’étais amoureuse, et Stéphane était lui aussi assez timide à ce propos. Pourtant, il y avait clairement de l’électricité dans l’air.”

Finalement, c’est Stéphane qui révèle maladroitement ses sentiments. “Aujourd’hui, nous en rions, mais je suis tellement heureuse qu’il ait pris son courage à 2 mains à l’époque. Nous vivons ensemble depuis de nombreuses années et croyez-moi, c’est confortable d’avoir un homme aussi habile à la maison!”

Diane (49 ans): “J’ai rencontré Lionel au marché”

Il y a 5 ans, Diane, alors maman solo en quête de revenus supplémentaires, commence à tenir un stand au marché: friandises maison et boissons. Un défi fait pour elle, qui adore cuisiner et faire des rencontres. “Lionel venait régulièrement boire un verre et, dès notre première rencontre, j’ai ressenti une vague de frissons dans tout le corps. Pourtant, je n’ai pas cédé à la tentation. Lionel avait une petite amie très sympa et briser une relation était la dernière chose dont j’avais envie.” Mais Lionel commence à venir seul de plus en plus souvent.

Quand Diane apprend qu’il est à nouveau célibataire, les sentiments éprouvés lors de la première rencontre, ressurgissent. “Nous pouvions avoir de très bonnes conversations, et nous montrer vulnérables l’un avec l’autre. Je suis tombée amoureuse, même si je n’osais pas encore le dire… Comme nous parlions régulièrement de notre amour pour la musique, nous avons décidé d’aller ensemble à un festival. C’est là, pendant un concert d’Oscar & the Wolf, que nous nous sommes embrassés pour la première fois. Il m’a avoué qu’il avait lui aussi ressenti un déclic dès le premier instant. Aujourd’hui, Lionel est toujours mon amoureux… et il m’aide régulièrement au marché!”

Solange (63 ans): “Pierre m’a soutenue après l’accident de mon amie”

Solange venait d’avoir 30 ans quand elle a participé à un séjour guidé dans les Hautes Fagnes avec son amie Julia et un groupe de 30 inconnus. Lors de la randonnée du premier jour, hélas, Julia fait une grave chute. “On était en novembre, se souvient-elle, il faisait froid et la nuit allait bientôt tomber. Les téléphones portables n’existaient pas encore, il n’était donc pas possible d’appeler les secours. Il n’y avait qu’une solution: tandis que le groupe poursuivrait la randonnée, le guide se rendrait au poste de secours le plus proche, à environ 5 km de là.”

Mon amie s’est cassé la jambe et il a eu la gentillesse de rester avec nous pendant que nous attendions les secours

Solange reste avec Julia pour attendre les secours. Mais l’un de leurs compagnons de route, Pierre, propose spontanément de leur tenir compagnie. “J’ai tout de suite remarqué à quel point il était prévenant. Pendant que nous attendions, nous avons engagé la conversation. Nous avons parlé de choses et d’autres (comme moi, il aimait la randonnée et le sport), mais aussi de sujets plus sérieux: il m’a parlé de son divorce et de ses 4 enfants qui vivaient avec lui. Ce n’est qu’après 3 heures d’attente que Julia a été prise en charge par l’ambulance. Elle avait une jambe cassée et c’était donc la fin du voyage pour elle.”

Réunis par une jambe cassée

Mais les choses n’en restent pas là. “Peu après notre excursion, Pierre m’a appelée pour me proposer d’organiser un nouveau week-end de randonnée pour Julia. Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois chez lui pour tout organiser. Nous avons cherché des itinéraires de randonnée, contacté nos compagnons de voyage et réservé un hébergement. Et peu de temps après, le jour de la Saint-Valentin, nous nous sommes embrassés. Pierre et moi sommes mariés depuis 32 ans maintenant. Et Julia, elle, est très fière que sa jambe cassée nous ait réunis.”

Anne (61 ans): “Nos enfants sortaient ensemble”

Il y a 17 ans, Anne traverse une période difficile: elle vit un divorce, lutte contre un cancer de la peau et se sent seule. Pourtant, pas question de penser à sa vie amoureuse: elle veut avant tout guérir et se retrouver.

Sa fille de 18 ans, Florine, étudie alors les sciences infirmières et a un petit ami, Thibaut, qui venait souvent chez elles. “Ce dernier m’a appris que son père venait également de divorcer. Comme je savais à quel point cela pouvait être difficile, je lui confiais régulièrement des petits plats. Et lorsque ma fille a fêté son anniversaire, nous avons invité son père, Jérémy, au restaurant.”

Anne remarque tout de suite une certaine complicité. Jérémy est par ailleurs très attentionné avec ses enfants. “Un soir, lorsque j’ai ouvert la porte pour éteindre une lampe à l’extérieur, je l’ai soudain vu apparaître devant moi. ‘Oh non’, ai-je pensé. J’étais là, dans mon pyjama en flanelle usé. Mais cela ne l’a pas dérangé. Je préparais des cartes de Noël et il m’a aidée. C’était simple, mais romantique.”

Comment en parler à nos enfants?

Après cette soirée, les choses vont très vite. Pourtant, rien n’est évident: comment parler de leurs sentiments à leurs enfants, eux aussi en couple? Heureusement, ceux-ci les soutiennent immédiatement. “Jérémy  a été présent pour moi contre vents et marées. À cause de ma maladie, j’avais de nombreux rendez-vous chez le médecin et le cancer est revenu à plusieurs reprises. Mais Jérémy a toujours été le roc dont j’avais besoin.”

Il y a 2 ans, Florine et Thibaut ont décidé de se séparer. “Ça n’a pas été facile, reconnaît Anne, mais nous soutenons nos enfants et nous nous soutenons mutuellement. Et c’est le plus important!”

Viviane (42 ans): “Nous faisions tous les deux un remplacement”

Le vendredi 13 est loin d’être un jour malchanceux pour Viviane. Au contraire: née un vendredi 13, tout comme mon fils Timothé, elle a aussi rencontré l’amour de sa vie à cette date. “J’avais 35 ans. J’étais célibataire depuis 4 ans et prête à aimer de nouveau. Même si j’essayais de sortir avec des hommes et que je sortais régulièrement, je ne trouvais pas l’homme de ma vie.” Jusqu’à ce vendredi 13 juillet 2018, une journée d’été caniculaire.

Même s’il n’était pas tout à fait mon type, il m’a subjuguée

Viviane travaillait alors comme juriste chez un notaire et devait assister au règlement d’une succession, en remplacement de sa patronne qui était en vacances. De son côté, Paul remplaçait également son supérieur, lui-même en congé. “J’étais assise sur le banc de la salle d’attente et j’ai immédiatement été impressionnée quand je l’ai vu. Même s’il n’était pas tout à fait mon type, il m’a subjuguée. Avec ses 2 mètres, il remplissait tout l’espace. Il était si beau et si professionnel.”

C’est le bon

Une fois à l’intérieur, Viviane et Paul règlent les formalités administratives. “Perfectionniste, j’étais préparée dans les moindres détails, mais j’avais du mal à me concentrer sur mon dossier: toute mon attention était tournée vers Paul. Après le rendez-vous, nous sommes restés discuter pendant des heures sur le parking. ‘C’est le bon’, ai-je tout de suite pensé. Et après coup, j’ai appris que Paul avait éprouvé la même chose.”

Un premier SMS, plusieurs rendez-vous et 2 enfants plus tard, leur intuition s’est avérée juste. Paul est désormais notaire, tandis que Viviane a quitté ce milieu, qui ne lui convenait au final pas. “Je n’oublierai toutefois jamais ce qu’il m’a apporté: un mari fantastique et une belle famille.”

Véronique (37 ans): “J’ai visité sa maison”

Il y a environ 5 ans, Véronique cherchait une maison à vendre lorsqu’elle est tombée sur celle de David et de sa petite amie de l’époque. Elle lui plaît tout de suite. “Il l’avait rénovée lui-même en conservant son caractère d’origine. Son look aussi m’a séduite: une coiffure un brin sauvage et un style vestimentaire alternatif. J’ai fait une offre pour la maison par e-mail, mais je n’ai pas été retenue.”

Retrouvailles inopinées

Un an et demi plus tard, Véronique revoit David lors d’un festival local qu’il organisait avec des amis. ‘Quel esprit d’entreprise’, se dit-elle. Jamais 2 sans 3, dit-on: peu de temps après, elle croise à nouveau David, au Pukkelpop. “J’étais festivalière, il travaillait à la caisse. On a papoté et il m’a confié qu’il était redevenu célibataire. Cela m’a troublée. J’espérais le revoir.”

Véronique reçoit alors un mail, intitulé: “Offre pour une maison’”. “Étrange, car j’avais acheté ma maison depuis un moment. Mais cet e-mail venait de David! Il avait retrouvé le dernier e-mail que je lui avais envoyé et y avait répondu en me demandant si je voulais le revoir. J’étais aux anges. Nous nous sommes retrouvés et avons passé tous nos moments de pause à 2 ce jour-là. Depuis, c’est devenu une tradition: nous allons ensemble au Pukkelpop. Et nous envisageons aujourd’hui d’acheter une nouvelle maison pour nous… et notre adorable fille, Dorothée!”

Hélène (36 ans): “Je guidais un groupe à Paris”

“Pascal et moi allons nous marier fin mai. Et même si notre mariage aura lieu dans le sud de la France, le thème sera ‘Paris’. C’est en effet là que notre histoire d’amour a commencé. C’était en 2022 et je travaillais pour une école de séjours linguistiques. Quand une école d’Overijse a demandé quelqu’un pour faire office de guide, mon collègue m’a proposé le job.”

Dans le bus, j’ai remarqué l’un des enseignants : un bel homme aux cheveux bouclés qui lisait un livre en espagnol

Pendant le trajet en bus, Hélène remarque l’un des enseignants qui les accompagne: un bel homme aux cheveux bouclés qui lit un livre en espagnol. En tant que grande lectrice, elle est tout de suite fascinée. “Une fois arrivés à Paris, nous avons engagé la conversation. Il s’est avéré qu’il était aussi guide adjoint! Pendant le séjour, on a failli se perdre. Paris ressemblait à un labyrinthe à cause des travaux, mais Pascal est resté calme. Déjà à ce moment-là, il comptait plus pour moi qu’il ne le pensait…”

Le dernier jour, quand il lui dit qu’il n’a pas pu acheter de macarons, Hélène lui promet de lui en ramener lors d’un prochain voyage. “Au moment de les lui remettre, nous nous sommes donné rendez-vous dans un bar à vin convivial, et à la fin de la soirée, nous nous sommes embrassés. Malgré un été chargé en camps de langues, nous sommes restés en contact. Et ensuite, nous sommes repartis pour un week-end à Paris, rien que tous les 2 cette fois…”

* Prénoms d’emprunt

Texte: Goele Tielens/Adaptation: Juliette Swine

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