
L’insuffisance veineuse chez la femme enceinte
Sous l’effet des hormones de grossesse, les veines de la femme enceinte ont tendance à se relâcher et à se dilater. Le sang coagule plus facilement, notamment pour limiter l’hémorragie le jour de l’accouchement. Plus le fœtus se développe, plus il compresse le retour veineux vers le cœur, alors que les valvules sont moins efficaces. Bref, l’insuffisance veineuse chez la femme enceinte peut entraîner des risques plus élevés de complications.
Quels sont les dangers de l’insuffisance veineuse chez la femme enceinte ?
En effet, le relâchement des veines couplé à l’augmentation du volume sanguin peuvent déclencher différents symptômes inflammatoires, avec les conséquences que les femmes enceintes connaissent bien : varices, œdèmes, jambes lourdes.
A cela, il faut ajouter que la grossesse expose la femme à un risque de thrombose veineuse profonde ou phlébite. Il s’agit d’un caillot de sang formé dans une veine de la jambe et qui peut remonter jusqu’au poumon, entraînant une embolie pulmonaire.
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi certaines femmes enceintes sont touchées : l’âge de la grossesse, la sédentarité, le poids, le tabac et aussi la prise antérieure d’une contraception œstroprogestative. Il convient de noter que les dangers sont bien réels – il s’agit de la seconde cause de mortalité chez la femme enceinte – et que les risques d’une maladie thromboembolique veineuse couvre toute la grossesse. Il est plus important lors du 3ème trimestre et reste très élevé après l’accouchement, jusqu’à 3 mois post-partum.
Comment prévenir la phlébite lorsqu’on est enceinte ?
- Par la marche à pieds, qui stimule le retour veineux. Toute forme d’exercice physique est d’ailleurs chaudement recommandée.
- Par le port de chaussettes de compression
- Par la prise d’anticoagulants, notamment chez les femmes présentant des prédispositions au développement d’un risque thromboembolique.