rituels de Noël
Déco, recettes, programme… Nos traditions de Noël sont souvent des rituels de famille que l’on perpétue de génération en génération. © Freepik/gpointstudio

Témoignages: “Comment je perpétue les rituels de Noël de ma famille”

Et si la vraie magie de Noël ne tenait pas aux cadeaux, mais à ces petites habitudes familiales qu’on répète année après année? 6 femmes nous ouvrent leur album souvenir et nous racontent ces traditions qui traversent le temps et tissent le lien entre générations.

Chaque famille a ses petits rituels qui reviennent chaque mois de décembre: une recette dont l’odeur suffit à annoncer les fêtes, une décoration ressortie avec émotion, un geste symbolique dont on ne saurait se passer. Ces traditions façonnent la façon dont on vit Noël, et nous relient à celles et ceux qui l’ont célébré avant nous. 6 lectrices racontent comment elles perpétuent ces rituels de Noël de famille, devenus de vrais fils rouges entre les générations.

Géraldine: “Nous envoyons de l’amour vers le ciel”

Géraldine, 54 ans, a perdu son papa le 24 octobre 1978, alors qu’elle venait de fêter ses 7 ans. “Maman avait 26 ans à l’époque et 3 jeunes enfants à charge. Mon père était le grand amour de sa vie. Ils s’étaient rencontrés à 14 ans et s’étaient mariés très jeunes, pressés de construire leur vie ensemble. Je ne les ai jamais vus se disputer, ni même se contredire. Encore aujourd’hui, tous ceux qui les ont connus disent que leur couple était exceptionnel.”

À l’annonce de l’accident de voiture de son père, sa mère est anéantie et s’enferme dans sa chambre pendant des semaines, aussi incapable de s’occuper de ses enfants que de s’occuper d’elle. “C’est Mounie, la maman de papa, qui a repris les rênes de la maison. Maman l’aimait beaucoup, elle lui rappelait mon père.”

Lueur d’espoir

Le soir du 24 décembre, Mounie demande à la maman de Géraldine de les rejoindre. Elle donne à chacun une petite bougie, puis elle propose d’éteindre toutes les lumières de la maison et de sortir dans le jardin. Là, elle leur raconte que, quand leur père était petit, il était fasciné par la flamme des cierges qu’on mettait sur la table la veille de Noël. Il sortait souvent, une chandelle à la main et restait là de longues minutes, avant de rentrer, tout heureux, sa petite flamme éteinte. Il croyait dur comme fer que la fumée des bougies soufflées la veille de Noël porterait ses vœux jusqu’au ciel pour y être exaucés.

“Mounie était certaine que, de là-haut, notre papa allait adorer voir nos petites flammes briller pour lui. À notre grande surprise, Maman nous a regardés tous les 3 et elle a parlé. Elle a proposé qu’on pense très fort à papa et qu’on fasse chacun un vœu pour lui en soufflant nos bougies. Pour la première fois depuis des semaines, elle a accepté de manger avec nous ce soir-là. Et ensuite tous les soirs qui ont suivi. Je ne peux pas dire que je garde un bon souvenir de ce premier Noël sans papa, mais c’est celui où notre maman a remis un pied dans la vie.”

Reprendre le flambeau

L’année d’après, la tradition s’installe. Et toutes les suivantes, sans exception, pendant 47 ans. “Aujourd’hui, j’ai 2 grands garçons, de 17 et 19 ans. Ils n’ont jamais connu leur grand-père, mais chaque 24 décembre, nous éteignons les lumières, allumons une bougie et sortons dans le jardin pour envoyer un peu d’amour vers le ciel.”

“Mounie nous a quittés quelques années après le décès de papa, et maman est partie les rejoindre cet été. Elle n’a pas voulu de fleurs pour son enterrement, juste des bougies, à disposer dans le jardin. Avec les enfants, nous les avons récupérées. Nous les rallumerons dans quelques jours, la veille de Noël, comme elle le souhaitait. J’aime penser que mes garçons continueront d’entretenir cette petite flamme, le jour où je ne serai plus à leur côté. C’est une si belle façon de rendre l’absence moins obscure.”

Isabelle: “Une recette de cougnou qui date de 1946”

“J’adore l’histoire de notre tradition de Noël, raconte Isabelle, 43 ans. C’est un peu notre légende familiale, celle de 2 femmes qui, dans la misère d’après-guerre, ont choisi de s’entraider. Elle anime nos Noëls depuis près de 80 ans. J’espère que mes enfants continueront à la raconter aux leurs, et à la faire vivre.”

Tout commence à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La grand-mère d’Isabelle trouve un emploi de domestique dans une grande maison bourgeoise dans la région de Charleroi. Elle n’a que 17 ans, ses parents sont morts quelques mois plus tôt dans un bombardement à Menin et elle doit assurer sa survie toute seule, comme beaucoup de jeunes à l’époque. Ses journées de travail sont longues, mais elle rentre souvent avec de la nourriture pour 2, dans le logement qu’elle partage avec sa voisine, Madeleine, une jeune veuve avec 2 petites filles en bas âge.

“Les 2 femmes s’entraidaient comme elles pouvaient; ma grand-mère rapportait de quoi manger et Madeleine s’occupait de son linge et de la cuisine. Mamie disait souvent que cette amitié lui avait réchauffé le cœur après ces années de souffrance. Madeleine était devenue sa famille.”

Un trésor dans un papier journal

Le 24 décembre 1946, la patronne de ma grand-mère l’autorise à finir sa journée plus tôt et lui remet un petit paquet enveloppé dans du papier journal. Dedans, il y a de la farine, du beurre, 2 œufs et un peu de sucre. “À cette époque de privations, c’était énorme. Ma grand-mère s’est précipitée avec son trésor chez Madeleine, qui lui a proposé d’en faire un petit cougnou pour les filles, comme sa maman lui en préparait avant le conflit.”

Les 2 femmes cuisinent ensemble, heureuses comme elles ne l’ont plus été depuis longtemps. Elles dégustent le petit bonhomme en sucre toutes les 4 après la messe de minuit. Pour les petites, qui n’ont jamais goûté une viennoiserie, c’est de la pure magie de Noël. Ce soir-là, devant la joie des enfants, la grand-mère d’Isabelle et Madeleine se promettent de recommencer l’année suivante. Ce qu’elles font.

“Ma grand-mère a rencontré mon grand-père en mars 1947. Ils se sont mariés quelques mois plus tard et ont eu 3 enfants, dont ma mère. Mais le rituel du cougnou est resté sacré. Et l’amitié entre les 2 femmes plus encore. Pendant 35 ans, jusqu’à la mort de Madeleine, les 2 amies ont passé l’après-midi du 24 décembre à faire de la pâtisserie et à raconter, à qui voulait l’entendre, l’origine de ce pain brioché. Pendant ce temps, chaque année, leurs enfants jouaient ensemble sous la supervision de mon grand-père avant de se rendre à l’église.”

L’amitié devenue tradition

Après le décès de Madeleine, c’est la mère d’Isabelle qui prend le relais, en duo avec la fille cadette de Madeleine, devenue sa grande amie. “Ma grand-mère est toujours restée dans les parages, prête à intervenir à la moindre improvisation culinaire. Depuis que je suis petite, je les aide comme je peux. À force, je connais la recette par cœur, comme les anecdotes qui accompagnent ce cougnou intouchable. Pas question d’y ajouter le moindre raisin ou la plus petite pépite de chocolat… Mes enfants ont bien essayé de convaincre leur arrière-grand-mère, mais sans succès. Elle tenait plus que tout à ce que l’on respecte à la lettre la recette de son amie.”

80 ans plus tard, leur amitié continue de nous rassembler.

“Ma grand-mère nous a quittés un 4 janvier, à 97 ans. Quelques jours plus tôt, elle était encore avec nous dans la grande cuisine de ma mère, entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, à partager, une fois de plus, l’histoire du premier cougnou de notre famille. Cette année sera la première sans elle. Nous avons décidé d’inviter les filles et les (arrière-)petits-enfants de Madeleine l’après-midi du 24 et de préparer des cougnous pour tout le monde. Ce sera sans doute chaotique et bruyant, mais je suis sûre que ma grand-mère et Madeleine auraient adoré savoir que, 80 ans plus tard, leur amitié continue de nous rassembler.”

Julie: “À Noël, chacun de nous présente un petit spectacle”

Quand Julie, 46 ans, était enfant, la fête des cadeaux, c’était la Saint-Nicolas. “À Noël, on recevait juste un petit quelque chose, et il fallait le ‘mériter’. Aussi, avant de pouvoir déchirer notre emballage, mon frère, ma sœur et moi devions réciter un poème, chanter une chanson, faire une petite danse…”

La tradition s’est poursuivie avec ses enfants, sans même qu’elle y réfléchisse. “J’ai retrouvé des vidéos de mes jumeaux qui n’avaient même pas 2 ans, parlaient à peine et chantaient Ô grand saint Nicolas et Petit escargot devant toute la famille pour avoir le droit d’ouvrir leur paquet. C’est trop mignon.”

Tout le monde sur scène

Au départ, seuls les enfants devaient présenter leur petit numéro. Mais depuis quelques années, tout le monde y passe. “Il faut dire qu’entre-temps, les petits sont devenus grands (les plus jeunes ont 15 ans maintenant) et que personne n’a envie que cela s’arrête. Une année, mon père a essayé de nous faire passer à autre chose, argumentant qu’on avait assez de cadeaux, mais tous ses petits-enfants se sont insurgés. Pas parce qu’ils tenaient à recevoir quelque chose, mais parce que ce rituel fait partie du bonheur que nous avons de nous retrouver le soir du réveillon.”

“Notre plus grand plaisir ne vient pas de ce qu’il y a dans nos paquets, mais de ce que les autres vont présenter au cours de la soirée. Comme nous sommes aujourd’hui 17 autour de la table, cette succession de petits défis personnels anime tout notre réveillon. On démarre dès l’apéro et ça se termine souvent après le dessert… Ça dure des heures. Mais ce sont les plus belles heures de l’année.”

L’esprit de famille

Julie l’avoue: “Pour être honnête, il y a eu des années où je ne me sentais pas trop inspirée, ou pas en très grande forme. Mais malgré tout, chaque fois, l’envie de participer au spectacle familial finissait par prendre le dessus et j’ai toujours joué le jeu à fond, comme chacun d’entre nous, je pense. C’est ce qui rend cette soirée si importante pour nous. Tout le monde fait l’effort de préparer quelque chose pour les autres et d’apporter à notre famille un peu de qui il est.”

“On a tous quelque chose à offrir. Mon neveu, par exemple, propose des tours de magie incroyables. Mon fils, lui, fait de l’impro et nous emmène souvent dans son univers. Il nous est arrivé de devoir tous imiter un animal; ça s’est terminé en zoo familial dans le salon de mes parents… L’an dernier, ma nièce était partie faire un séjour linguistique en Allemagne et on lui a préparé un numéro collectif. On a trafiqué les paroles de Mon beau sapin et on les a fait traduire en allemand. Personne ne savait exactement ce qu’il chantait, mais on a beaucoup ri.”

“C’est ça qui est magique. L’humour est un peu le fil rouge de notre famille et Noël nous le rappelle à chaque fois. J’adore ces moments. Ils nous obligent à sortir de notre zone de confort pour donner un peu de bonheur aux autres. C’est notre esprit de Noel.”

Pauline: “Le même programme, à la virgule près”

Pauline, 43 ans, ne connait qu’une façon de fêter Noël. Celle que sa maman s’applique à reproduire à l’identique depuis plus de 40 ans. “Absolument rien n’a changé et c’est tant mieux. Je trouve formidable de pouvoir faire vivre à mes enfants cette fête qui m’a fait tant rêver.”

Comme un air de déjà-vu

Chaque année, Pauline et sa famille quittent Bruxelles pour rejoindre ses parents à Lyon, dans la maison où elle a grandi. “Nous arrivons le 21 décembre, jour de l’anniversaire de ma mère, au beau milieu du tourbillon des préparatifs. À force, ce stress nous fait rire parce qu’on sait qu’au final tout sera parfait, comme d’habitude. Mais cette agitation fait partie du rituel, c’est un peu notre façon à nous de lancer les festivités.”

Le soir du 24, les enfants posent leurs chaussures au pied de la grande cheminée, exactement comme Pauline le faisait avec son frère, dans l’espoir que le Père Noël y descende pendant la nuit. Et le lendemain matin, elle retrouve toujours la même féerie: “On allume un grand feu et on déballe les cadeaux. C’est un rendez-vous immanquable.”

L’éternel retour des 80’s

La famille a aussi son menu, immuable et toujours très attendu, servi autour d’une mise en scène que seule la maman de Pauline sait créer. “Elle possède un tas de vaisselles et de services différents qu’elle arrange avec un don particulier sur ses nappes brodées à la main. On a bien tenté à l’occasion de moderniser le repas, mais on finit toujours par opter pour la formule hyper-traditionnelle, avec foie gras, huîtres, crustacés et bûches de Noël maison.”

Transmettre un héritage familial, c’est aussi savoir céder sa place.

“La recette des crèmes au beurre café et chocolat est restée celle de mes arrière-grand-tantes, et on la suit scrupuleusement. Avec les années, on se sait plus vraiment si on les aime ou pas, ces bûches. Quoi qu’il en soit, on ne raterait pour rien au monde la pose de nos petites décos en plastique kitschissimes des années 80. Aujourd’hui, ce sont mes enfants qui ont l’honneur de mettre cette touche finale, plus moi! Transmettre un héritage familial, c’est aussi savoir céder sa place.”

Pauline s’interroge sur l’avenir de ces traditions, le jour où ses parents ne seront plus là. “Grâce à eux, Noël fait partie de mes plus beaux souvenirs et, déjà, de ceux de mes enfants. Je suis tellement attachée à cette fête… Je sais qu’un jour, ce sera à moi de perpétuer cette magie, au plus proche de ce qu’elle a toujours été. Je le dois à mes parents, mais aussi à mes enfants. Parce que cet héritage constitue la richesse de notre famille.”

Jaime: Un réveillon en pyjama

“Dans ma tête d’enfant, raconte Jaime, 45 ans, Noël commençait au moment où j’enfilais mon pyjama, le soir du 24 décembre. On avait alors le droit de déballer un petit cadeau, puis on lisait un livre ensemble, toujours le même. J’adorais ça, tout comme j’adorais me réveiller le lendemain matin dans l’odeur des brioches à la cannelle de ma mère, et de filer voir si ma chaussette de Noël était remplie.”

“On démarrait cette belle journée en ouvrant nos cadeaux, avant de prendre le temps de savourer en famille ce petit-déjeuner spécial, toujours en pyjama. Mes grands-parents nous rejoignaient un peu plus tard, pour un repas de fête. Ces moments simples, répétés année après année, restent parmi mes plus beaux souvenirs.”

Le bonheur “imposé”

Jaime a toujours été attachée aux rituels, gestes familiers qui créent des repères et soudent les liens. “C’était vrai avant d’avoir des enfants et cela n’a fait que se renforcer en devenant mère à mon tour. Je crois qu’au fond, quand un parent transmet une part de son enfance, il cherche surtout à partager un peu du bonheur qu’il a reçu. Alors naturellement, j’ai adopté le rituel du pyjama avec mes 2 enfants. Avec le temps, nous avons même pris l’habitude de porter tous le même modèle avant de nous installer pour regarder un classique le soir du réveillon.”

Depuis plus de 20 ans, chez elle, le 25 commence par l’ouverture des cadeaux et les brioches du petit-déjeuner, avant le grand repas avec sa maman, comme lorsqu’elle était petite. “Il est arrivé que mes enfants me taquinent lorsqu’ils étaient adolescents, mais je sais qu’au fond ils auraient été les premiers à réclamer ces traditions si je ne les leur avais pas ‘imposées’. Aujourd’hui, ils ont 20 et 22 ans et je constate avec bonheur qu’ils prennent doucement le relais et réécrivent nos traditions à leur manière.”

L’essentiel à transmettre

Plus que n’importe quel cadeau, ce sont ces petites habitudes familiales toutes simples qui constituent pour elle l’esprit de Noël. “Quand j’essaie de me souvenir des objets qui m’ont été offerts à 10 ans, c’est terriblement flou. En revanche, je me souviens parfaitement du moment où l’on se mettait en pyjama, des livres que l’on lisait et de l’excitation des matins de Noël dans l’odeur des roulés à la cannelle. Ce sont ces émotions-là, fidèlement répétées, qui résistent à l’oubli et rapprochent les générations. Alors je les soigne et je les chéris, parce qu’elles racontent le meilleur de notre famille. Et chaque année, je fais le vœu qu’un jour, mes petits-enfants m’accueilleront à leur table, vêtus d’un pyjama assorti.”

Érika: “Je récupère les papiers d’emballage comme mon père”

“Quand j’étais ado, confie Érika, 29 ans, je me moquais souvent de mon père qui se donnait un mal fou pour ne pas abîmer les emballages des cadeaux qu’il recevait. Je ne sais pas s’il faisait déjà ça quand nous étions petits, je ne sais pas non plus d’où il tenait cette habitude; il est décédé avant que je ne pense à le lui demander.”

“C’est quelque chose que j’avais oublié, jusqu’aux vacances d’été, il y a 2 ans. Nous étions en visite chez ma tante, la petite sœur de papa. Pendant qu’on buvait un café, elle est montée au grenier et en est redescendue avec une grande boîte à chaussures. Celle dans laquelle papa avait soigneusement plié les emballages de l’année de son décès. Elle m’a expliqué qu’elle l’avait toujours vu réutiliser les papiers-cadeaux de l’année précédente pour emballer les cadeaux qu’il offrait à Noël. Et que si on regardait au dos, on y trouverait une petite note écrite au crayon. Il inscrivait le prénom de la personne qui l’avait donné et quelques mots pour se souvenir.”

L’écho du bonheur

Quand Érika ouvre la boîte, elle reconnaît le papier dans lequel elle avait emballé sa dernière paire de pantoufles. À l’intérieur, elle lit cette annotation qu’il a griffonnée: “Erika, les pieds et le cœur au chaud’”. “Ça m’a bouleversée. J’ai compris que mon père ne gardait pas les papiers-cadeaux, mais les émotions, qu’il n’a jamais su exprimer.” Depuis, Érika fait la même chose: chaque fois qu’on lui offre un cadeau qui la touche, elle en conserve l’emballage et y note discrètement quelques mots concernant son origine. Et elle le réutilise à Noël.

Mon père ne gardait pas les papiers-cadeaux, mais les émotions, qu’il n’a jamais su exprimer.

“Je vois bien que mes enfants sont perplexes en me voyant prendre soin du papier, mais peu importe. C’est une petite manie qui me rapproche de mon père. Quand je range un emballage, j’ai le sentiment d’enfermer un peu de sa tendresse dans la boîte. Et à chaque Noël, je la rouvre pour la transmettre. Parce qu’on ne jette rien des moments de bonheur.”

Texte: Marie Bryon

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