La lutte acharnée contre le cancer

En Belgique, un homme sur trois et une femme sur quatre auront le cancer dans leur vie. Un record triste car jamais a-t-on eu autant de gens atteint par cette maladie. Pourquoi ? Où en sommes-nous avec le traitement ? Nous posons la question à Marc Peeters, responsable du service d’oncologie à Anvers.

Pourquoi y-a-t-il toujours plus de malades ?

Pour la plupart des cancers en Belgique, on voit une stabilisation. Le fait qu’il y ait plus de malades est causé par un meilleur enregistrement des données. Le cancer reste malheureusement une maladie contemporaine qui est la deuxième cause mortalité après les maladies cardio-vasculaires.

De quelle manière le traitement contre le cancer s’est-il amélioré ?

Le traitement est devenu plus complexe. Avant, tout le monde recevait de la chimiothérapie et radiothérapie alors que maintenant on envisage pour chaque patient les alternatives. Cette prise en charge multidisciplinaire augmente les chances de survie. De plus, on offre maintenant un soutien au patient avec des diététiciens et psychologues. Bien que les nouveaux traitements soient encourageants, il est triste de remarquer que 60.000 nouveaux patients ont été identifiés en 2008 et que 25.000 d’entre eux sont décédés des suites du cancer.

Pourra-t-on un jour prévenir le cancer ?

Certains types de cancer pourront à l’avenir être évités. Les contrôles sont très importants comme pour le cancer du sein et le cancer des intestins. Hélas, beaucoup de types de cancer ne peuvent être décelés que quand la maladie éclate.

Pourra-t-on un jour guérir le cancer ?

C’est bien sûr le rêve de tous les scientifiques, mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Le cancer, ce n’est pas une tumeur qu’il faut éliminer, ce sont des multitudes de cellules qu’il faut détruire et qui s’adaptent aux nouveaux traitements. C’est un grand défi de les garder sous contrôle.

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