People
L’interview “Comment t’es-tu retrouvée…” de Fanny Ruwet

De la radio de son école à son spectacle en France, en passant par ses chroniques sur France Inter… le parcours de Fanny Ruwet est impressionnant.

Rencontre avec une jeune femme surdouée qui mettra prochainement son talent au service de la bonne cause à l’occasion des Restos du rire qui se tiennent le 23/2 au théâtre royal de Mons.

Comment t’es-tu retrouvée…

On vous emmène dans l’univers “Fanny Ruwet” grâce à son interview “Comment t’es-tu retrouvée…”.

… à lancer ton webzine musical La Vague Parallèle?

“Par facilité… Plutôt que d’essayer de me faire recruter dans une équipe, je me suis dit que j’allais le faire moi-même, comme ça, je fais ce que je veux, je n’ai pas à me plier à des règles que d’autres ont fixées si je ne suis pas entièrement d’accord. J’ai vraiment la liberté de faire tout ce que je veux. Ça demande plus de travail, mais tu peux davantage être fier du résultat”.

… à la RTBF?

“La radio ‘Pure’ est tombée sur une petite émission que je faisais à l’école et qui était écoutée par 3 personnes (rires). C’est comme cela qu’ils m’ont proposé un casting. Ça s’est bien passé et j’ai commencé à bosser là il y a 5 ans. J’ai fait pas mal de choses, mais depuis 2 ans, je me limite aux chroniques, d’abord culturelles et, depuis septembre, plus humoristiques”.

… à lancer ta collection de podcasts Les gens qui doutent et Cuistax?

“Toujours cette envie de ne dépendre de personne, de ne rien devoir à personne. Et puis, ce sont des choses que je n’aurais pas pu faire en radio parce que c’est long et pointu. Le podcast, c’est plus simple, je fais mes trucs dans mon coin, je les publie et c’est même plus facile quand on n’a pas toute une hiérarchie derrière soi, genre 18 personnes qui doivent valider un truc de base. Je n’ai aucune pression, si je n’ai pas le temps de faire un épisode, je ne le fais pas. J’aime bien le fait que, pour l’instant, dans ma vie, je développe chaque projet parce que j’en ai envie et pas parce que je dois”.

… à monter sur la scène du Kings of Comedy Club?

“Je ne comprends toujours pas. Quand j’ai dit à ma psy que j’avais fait du stand-up, elle m’a dit: ‘Quoooiiii??!!’ (rires), parce que ça ne fait pas sens. Je fréquentais déjà ce milieu que j’aimais beaucoup, je venais de passer 6 mois en tant qu’attachée de presse, j’avais détesté ce boulot et je me demandais ce que j’allais faire de ma vie. J’avais du temps devant moi et je voyais plein de gens s’essayer au stand-up. Je me suis demandé si je serais capable de le faire, de monter sur scène sans me défiler et annuler au dernier moment. J’ai donc écrit 7 minutes, je pense. Juste avant de monter sur scène, c’était affreux, je me disais: ‘Pourquoi tu t’infliges ça, ce truc désagréable, alors que tu pourrais être chez toi à regarder Netflix’, mais je l’ai fait. C’était pas ouf, mais je me suis dit qu’il y avait moyen de faire un truc. J’ai donc essayé de faire du mieux possible et puis c’est devenu mon métier”.

… à créer ton premier spectacle “Bon anniversaire Jean”?

“J’ai écrit, j’ai écrit, j’ai écrit et puis, quand j’ai eu genre 30 minutes que je trouvais assez efficaces, qui fonctionnaient bien, qui semblaient cohérentes, je me suis dit: ‘Ok, maintenant, faut que je me foute un coup de pied au cul pour écrire la suite’. On était en mai, je pense, et j’ai dit à Cédric du Kings of Comedy Club ‘vas-y, booke-moi un créneau pour juillet et mon spectacle sera prêt’. Et je l’ai fait. Il a beaucoup évolué depuis. Le premier jet durait environ 1h25 alors que maintenant, le spectacle dure 1h, 1h10 et j’en suis assez contente”.

… à réaliser des capsules vidéo pour Proximus ?

“Ils m’avaient contactée pour Les Magritte l’année dernière, ils cherchaient quelqu’un pour faire quelque chose de marrant. Ils m’ont demandé si je pouvais être intéressée, je me suis dit: ‘Oh là! J’ai jamais fait ça de ma vie, c’est entièrement basé sur de l’impro, je ne sais pas faire de l’impro… je vais dire oui!’ (rires). Cela me pousse à faire des choses que je ne maîtrise pas. C’était flippant… En fait, c’est la première fois que mon employeur me dit, avant de démarrer, ‘bois un peu’ (rires). Oui, au Magritte, j’avais ma petite flasque dans la poche (rires). Et en effet, je suis beaucoup plus zen quand j’ai bu un verre parce que j’arrête de me poser trop de questions genre: ‘Est-ce que c’est vraiment pertinent… Non, ce n’est pas pertinent, mais ce n’est pas le but!’. Ensuite, on a fait des vidéos au Comic Con, aux festivals pendant l’été, je suis retourné aux Magritte et je refais le tour des festivals cet été”.

… à te produire en France?

“On a fait une vidéo sur le malaise qui a beaucoup tourné et qui a fait 5 millions de vues sur Facebook. Du coup, il y a des salles qui ont commencé à m’appeler dans des coins perdus genre Barbezieux ou Limoges. Et puis, vu que j’ai commencé chez France Inter, il y a beaucoup de Français qui me découvrent et donc on a mis une date par semaine à Paris. À partir d’avril, ce sera dans une plus grosse salle et en septembre, ce sera deux soirs par semaine. On y va vraiment crescendo mais là, c’est systématiquement complet, donc c’est cool. Il y avait une demande aussi parce que les podcasts que je fais sont beaucoup écoutés en France. Et puis les Français sont plus habitués au stand-up que les Belges.

… à faire des chroniques sur France Inter?

“C’est Guillermo Guiz qui a donné mon contact. Il leur fallait quelqu’un assez urgemment pour remplacer une des chroniqueuses qui est partie en congé de maternité plus tôt que prévu. C’est assez marrant la façon dont ils m’ont contactée… Un jour, je reçois un message sur Instagram d’un type que je ne connais pas et qui me dit: ‘Est-ce qu’on peut s’appeler?’. Je regarde son profil, une photo, pas de bio donc j’ai répondu: ‘Oui, on peut discuter…’ en pensant qu’il allait me dire ce qu’il voulait. Et il me dit: ‘Appelle-moi’ et il me donne son numéro. Là, je me dis: ‘Ok, la prochaine photo, d’office, c’est sa teub’ et donc je le bloque (rires). Et puis, je vais sur Twitter et je vois que j’ai le même message sauf que là, le mec a une bio et en fait c’était le directeur des programmes de France Inter. Donc je l’ai débloqué, je l’ai appelé et je suis allée faire un pilote. Le casting était flippant parce que j’étais dans un studio, toute seule, avec le rédacteur en chef. Je faisais ma chronique et il n’a pas rigolé une seule fois. Il était vraiment stoïque, il me regardait et moi, je me disais ‘ok, c’est mort!’ et à la fin, il m’a simplement dit: ‘Ben c’est bien, tu viens lundi?’ et j’étais là ‘Wow! WTF?!’. C’était quand même très bizarre parce que moi, les chroniques de France Inter, je les écoute normalement, je ne les fais pas”.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

… à participer aux Restos du rire?

“Si tu peux utiliser ton métier pour une cause comme ça, c’est une bonne chose. C’est toujours difficile de participer à ce type d’actions parce que ça fait vite ‘Regardez-moi, je suis gentille…’ Mais là, concrètement je vais jouer et permettre de récolter de l’argent avec une super bande dont Kody, Guillermo Guiz, Cécile Djunga, Florence Mendez… Comment ne pas participer?”.

Les restos du rire seront le 23/02 à 14 h & 18 h au théâtre Royal de Mons. lesrestosdurire.be

Plus d’infos: fannyruwet.com

Découvrez plus d’interviews grâce à ces articles

Pour être au courant de toutes nos astuces modebeautéjardinmaisonparentalitécuisine et l’actualité, suivez-nous sur notre page Facebook, notre compte Instagram et Pinterest, et inscrivez-vous à notre newsletter.

Contenu des partenaires