Les 12 travaux du jardinier en automne

Après les récoltes au jardin, vient le moment des dernières plantations et de la grande remise en ordre. …
Après les récoltes au jardin, vient le moment des dernières plantations et de la grande remise en ordre. On vous dit tout sur ce que vous ne pouvez pas oublier!

 

Voici 12 travaux pour préparer votre jardin à l’automne.

1. On taille!

La croissance des arbustes s’active à deux reprises dans l’année: au printemps et à la fin de l’été. C’est juste après ces deux périodes que l’on sort le sécateur pour maintenir la forme et la taille des haies, en attendant toutefois que la floraison des arbustes à fleurs soit terminée. Respectez juste cette règle d’or: faites en sorte que la base soit plus large que la cime, pour offrir de la lumière à l’ensemble de la composition. Septembre-octobre est aussi le bon moment pour tailler les buis.

2. On chouchoute la pelouse

C’est le moment de la semer ou de la réparer. Si le gazon est dégarni, on peut le tondre à environ 5 cm, puis réensemencer avec un mélange contenant beaucoup de graminées vivaces. On recouvre ensuite d’une légère couche de terre à jardin, de terreau ou de compost. C’est aussi en automne que l’on fertilise la pelouse avec un engrais, selon les besoins, ou que l’on ajuste le pH du sol, si nécessaire (avec un apport de chaux ou de soufre). On n’oubliera pas, aussi, de ramasser les feuilles mortes à mesure qu’elles tombent.

3. On récolte ses propres graines

Qu’elles soient potagères ou ornementales, elles viendront à point au printemps. Les haricots à grosses graines s’y prêtent bien, tout comme les fleurs de tournesol: il suffit de les laisser sécher sur pied ou une fois coupés, suspendus dans un local sec et bien aéré, au-dessus d’un récipient. Certaines fleurs comme les pavots ou les nigelles renferment leurs très petites graines dans des gousses fragiles ou plus costaudes: pour en récolter un maximum, aidez-vous d’une assiette. Pour les conserver, placez-les dans des enveloppes papier petit format, que vous pourrez annoter. Stockez-les ensuite à l’abri de la lumière et de l’humidité.

4. On plante des bulbes!

outil jardin râteau

Narcisses, tulipes, jonquilles et muscaris doivent être plantés à l’automne pour que leurs racines aient le temps de se développer suffisamment. La profondeur de plantation doit être de 2 à 5 fois la hauteur du bulbe. Attention, essentiel: plantez le bulbe avec la pointe en l’air et la base en contact direct avec la terre. Choisissez un sol léger et bien drainé, car les bulbes craignent l’eau stagnante qui les fait pourrir. Profitez de l’opération pour arracher les tubercules de dahlias avant les premières gelées: ils devront passer l’hiver à l’abri du gel, de l’humidité et de la lumière.

5. On divise!

La multiplication des plantes par division, merveille de l’arithmétique jardinière, peut se faire au printemps ou en automne. Lorsque le feuillage commence à décliner ou lorsqu’il est complètement mort (exception faite des vivaces à feuillage persistant, qui restent garnies), vous pouvez les déterrer et les couper en deux morceaux (voire plus) à l’aide d’un coup de bêche ferme et net. Enterrez rapidement chaque plant ainsi obtenu dans un trou de transplantation suffisamment grand pour que les racines y soient bien étalées. Comblez ensuite le trou de terre à laquelle vous ajoutez un peu de compost, et arrosez généreusement.

6. On fait la chasse aux fruits!

Il ne faut jamais laisser pourrir les fruits tombés au pied des fruitiers: les ramasser permet de prévenir les maladies qui pourraient rapidement s’y développer. C’est le moment aussi de s’occuper des arbustes à petits fruits: rabattez au ras du sol les tiges des framboisiers qui ont porté des fruits cet été.

7. On bouture les géraniums

Le bouturage, par exemple des géraniums, permet non seulement de préparer des jardinières bien fleuries pour pas un rond, mais aussi de renouveler les pieds âgés qui finissent par s’épuiser. Commencez par couper au sécateur une extrémité de tige saine, de 10 à 20 cm de longueur, portant 3 à 5 feuilles. Raccourcissez-la de quelques centimètres et débarrassez-la des plus grandes feuilles souvent situées vers la base, pour limiter l’évaporation. Ne laissez aucun bouton de fleur, car ils risquent d’épuiser la jeune plante. Vous pouvez ensuite, -mais c’est facultatif-, tremper l’extrémité humidifiée de la tige dans de la poudre d’hormone de bouturage. La tige peut alors être plantée dans un godet rempli d’un mélange léger de terreau et de sable, puis placée à la mi-ombre et arrosée régulièrement.

8. On choisit sa haie

Choisissez les arbustes à y planter… et préparez dès à présent les trous de plantations. Visitez des parcs, jardins et pépinières, et préférez des essences qui favorisent la biodiversité: les arbustes portant des baies (prunellier, sureau, églantier, viorne, fusain…) sont particulièrement appréciés par les oiseaux, qui vous le rendront bien car ce sont de précieux auxiliaires dans la lutte contre les parasites.

9. On arrête d’arroser les cucurbitacées

Potirons, courges d’ornement, pâtissons… doivent être protégés de l’humidité du sol: placez-les sur un morceau de tuile ou de planche, et laissez-les en place si possible jusqu’aux premières gelées.

10. On fait rougir les dernières tomates

Quel que soit leur état de mûrissement, enlevez les feuilles situées au bas du pied, pour éviter l’apparition de maladies au contact avec le sol humide. Coupez aussi les feuilles situées juste au-dessus des grappes pour que les fruits bénéficient du maximum de lumière. En fin de saison, vous pouvez cueillir les tomates même lorsqu’elles ne sont pas mûres. Vous pouvez alors soit faire de la confiture de tomates vertes, soit les placer dans des cageots, derrière une fenêtre, pour qu’elles continuent à mûrir. Une banane placée à leur côté peut accélérer la maturation.

11. On réessuie les carottes

Les carottes semées en juin peuvent être arrachées et laissées à sécher durant deux jours à même la terre. C’est ce qu’on appelle le “ressuyage”: une opération qui permet de protéger les légumes-racines de la détérioration rapide. Ensuite, coupez les fanes et frottez sommairement la terre des racines sans les nettoyer cependant. Elles sont prêtes alors à être conservées dans un silo (voir point 12), où elles peuvent tenir tout l’hiver.

12. On hiverne les légumes

CAROTTE

Les légumes racines ont besoin d’un lieu ni trop sec ni trop humide si l’on veut les stocker plusieurs mois avant consommation. Bricolez un silo en surface en construisant un carré de planches posé à même le sol d’un endroit abrité et frais (une cave par exemple). Alternez-y les couches de sable (5 cm) et de légumes, qui doivent y être placés à plat, sans contact les uns avec les autres.

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