Conso: je vends ou je donne?

Faire de la place chez soi en renflouant son capital solidaire et/ou financier? Aujourd’hui, c’est tendance, c’est facile et le choix des moyens ne manque pas.

1. Je vends

Bourses de la Ligue des Familles

Plus de 100 bourses par an, dans tous les coins de Wallonie et de Bruxelles: c’est un super filon pour les vêtements d’enfants, de grossesse, les jouets et le matériel de puériculture. On amène sa manne, une liste est établie avec les prix, et les bénévoles s’occupent de tout. Avantage: on ne doit pas poireauter derrière un stand tout le week-end. Point faible côté vente, les prix sont plutôt riquiqui.

> En pratique Rendez-vous sur www.citoyenparent.be, encadré “C’est le moment d’acheter en bourse”. Aussi ouvert aux non-membres de la Ligue.

Brocantes

Les bonnes vieilles brocantes, où on réserve un emplacement pour vendre ses objets, ont toujours la cote. L’ambiance est un plus. Mais selon certains, ça marchande de plus en plus. Gagner 50 euros sur un stand bien rempli, c’est déjà bien!

> En pratique Ça coûte entre rien et une dizaine d’euros (parfois plus) l’emplacement. Agenda principal sur quefaire.be mais aussi sur brocantes.be, vide-greniers.org.

Facebook

C’est devenu le meilleur ami des vendeuses (et donneuses) d’occasion. Les pages, et surtout, les groupes Facebook pullulent. L’idée, c’est de repérer ceux près de chez soi. Au départ de votre profil Facebook, vous cliquez sur «rejoindre le groupe». Une fois votre demande acceptée (pour les pages, ce n’est pas nécessaire), c’est parti, vous pouvez lancer votre annonce, que vous écrivez comme un statut, doublée d’une photo ou non. Les personnes intéressées prennent contact en direct avec vous. C’est habituellement l’acheteur qui vient chercher l’objet vendu. Le paiement se fait alors de la main à la main. Bémol: Les annonces sont vite «poussées» par d’autres, il faut reposter régulièrement. Gros atout: C’est facile, c’est gratuit et le côté «contrôle social» permet de dénoncer et dépister les arnaques.

> En pratique Faites une recherche sur base de mots-clés comme «A vendre + nom de ville». Autres exemples: Je quitte mes encombrants, 100 % déco, Ici tout se vend, La brocante sur Facebook Belgique…

> L’avis de Begonia

«Je n’utilise quasi plus que Facebook pour vendre ou donner ce qui ne me sert plus… On y marchande très peu. Il me semble que la valeur de l’objet est mieux respectée que sur les sites d’occasion. Je dégotte aussi des choses en rue que je nettoie et revends, comme un meuble qui est parti à 120 euros!»

Forums

Si vous voulez céder à bon prix un objet particulier, comme un vélo, un instrument de musique…, sachez qu’il existe des forums spécialisés dotés d’une partie «vente» ou «échange». Il suffit de s’inscrire puis de proposer une annonce dans la «discussion» dédiée du Forum.

> En pratique Une recherche sur internet s’impose. Sur le vélo, par exemple: www.troc-velo.be/Forum-Velo.htm.

Garage sales

Très en vogue il y a bien des années, ces minibrocantes privées dans des garages étaient surtout organisées par des expatriés qui rentraient au pays. Rien ne vous empêche de tenter le coup pour liquider ce qui vous encombre. Seules conditions: disposer d’un espace à ouvrir (garage ou salon) et communiquer un maximum (Facebook, annonce papier au supermarché, quefaire.be…).

> En pratique Vous trouverez de l’inspiration sur www.garage-sales.be.

Magasins d’occasion

Souvent cité, la chaîne de magasins Troc semble le plan idéal pour les grosses pièces d’ameublement (mais pas seulement). On dépose l’objet, son prix est fixé par l’équipe du magasin, qui prend en moyenne une commission de 30 %. Plus l’objet tarde à se vendre, plus son prix diminue… Les plus? Ils prennent une large gamme d’objets, et ont l’expérience question tarifs. Attention tout de même, pour les pièces qui pourraient avoir de la valeur, voyez d’abord «Salle de ventes».

> En pratique Troc.com. D’autres options d’achat et paiement direct existent: Cash Converters (www.cashconverters.be) pour les appareils électriques, ou Pêle-mêle (à Bruxelles et Waterloo) pour les livres, bd, dvd, disques…

Salles de ventes

Que vaut ce tableau, ce bronze, ce fauteuil vintage? La question peut se poser quand on hérite par exemple. Les salles de ventes publiques (aux enchères) peuvent offrir une réponse, gratuitement. Il suffit de leur envoyer un e-mail avec une photo de l’objet. Vous pourrez aussi, si vous le souhaitez, confier la vente à la salle. La commission prise en charge par le vendeur (vous) est de 15 % (l’acheteur, lui, devra céder 20 à 25 %).

Une piste intéressante: le courtier expert, qui demande prix à plusieurs lieux de vente publique. En cas de vente, il prend sa commission auprès de la salle. Cet expert offre aussi un service de conseil, utile en cas de succession…

> En pratique Quelques salles des ventes: pba-auctions.com (Bruxelles), www.horta.be (Bruxelles), www.regence.be (Charleroi), www.rops.be (Namur), www.sdvu.be (Uccle). Pour le courtage: Jean Canivet, info@patrimoine-promotion.be, 0475 55 29 86.

Sites d’occasion

A tout seigneur tout honneur: évoquons d’abord eBay, le site de vente aux enchères en ligne aux 276 millions de membres. «Saigneur», diront certains, puisque pour vendre, on paie des frais d’insertion plus une commission. Mais c’est aussi ce qui fait son efficacité. Le système de paiement PayPal prévoit une procédure qui limite la casse en cas d’arnaque (évitez l’option sans frais, donc sans assurance, «Payer entre amis»). Dans tous les cas, emballez bien vos paquets et optez pour un envoi postal avec suivi.

Les sites d’annonces gratuits sont plus pratiques pour ce qui est grand, donc cher à envoyer. Chez nous, le leader 2ememain.be bénéficie d’une bonne réputation.

> En pratique ebay.be, 2ememain.be, kapaza.be mais aussi annonces-gratuites.be, iuloo.com, jannonce.be, petitesannonces.be, toutypasse.be, livresdesecondemain.be.

Bien se vendre en ligne

  • Evaluez le prix de l’objet en cherchant des objets similaires sur internet. Infos utiles sur fr.wikihow.com (rechercher sur “donner un prix à vos affaires pour un vide grenier”).
  • Photographiez l’objet devant un fond neutre, au flash si nécessaire. Evitez le flou et la photo au sol.
  • Choisissez des mots «clés» qui boosteront le référencement:  pas de «vieille armoire» mais un titre et un descriptif détaillés. Pour trouver le style d’un meuble, consultez par ex. www.meubliz.com/style.

2. Je donne

Arbre à lire

La trouvaille est jolie: à Louvain-la-Neuve, on peut déposer (et prendre) des livres au pied d’un bel arbre en bois. Sur le même modèle, d’autres initiatives existent comme les boîtes à livres, ou le bookcrossing (on «abandonne» un livre avec un petit mot, sur son appui de fenêtre ou dans un lieu public…).

> En pratique www.facebook.com/LArbrealire, www.bookcrossers.be.

Associations, ONG

Donner oui, mais avec le cœur, pour une cause qui nous touche? C’est possible, mais pas tout et n’importe quoi. La priorité est souvent donnée aux vêtements. Renseignez-vous auprès de votre association préférée.

> En pratique Deux coups de cœur: la Croix-Rouge (www.croix-rouge.be/faire-un-don/dons-en-nature) et l’association d’aide aux réfugiés Convivial (convivial.be/je-donne).

Donneries

Ce mot né ces dernières années parle de lui-même. On donne des objets dont on n’a plus besoin, pour que d’autres en profitent. Comment? On s’inscrit sur la mailing list d’une donnerie de sa région, puis on envoie son offre par e-mail. Elle sera envoyée aux membres. Le système n’a que des avantages. C’est celui qui prend qui se déplace, on favorise les relations de proximité et puis, pour reprendre le slogan du mouvement Freecycle, «don après don, nous changeons le monde».

> En pratique Cherchez une donnerie sur www.asblrcr.be/donnerie et www.freecycle.org ou partagez vos annonces via www.recupe.net, www.toutadonner.be.

Facebook

Les pages ou groupes de vente locaux permettent aussi de donner et d’échanger. Lancer un appel sur son propre profil Facebook, ça marche aussi.

> En pratique Voir «Facebook» plus haut, dans «Je vends».

Give boxes

Vous avez peut-être déjà vu ces petites cabanes où l’on peut déposer de tout, bibelots, vêtements, livres… que d’autres viendront emporter. Pratique pour se délester au compte-gouttes.

> En pratique Rendez-vous sur www.intradel.be (Accueil > Points du réemploi > Les Gives Boxes).

Gratiferias

Egalement appelées «marchés (du) gratuit», ce sont un peu les Puces version don. Vous apportez ce dont vous n’avez plus besoin. Pour les objets encombrants ou lourds, un panneau d’affichage est proposé pour décrire la chose (cuisinière, salon…).    

> En pratique On les trouve sur quefaire.be (recherche sur gratiferia ou marché gratuit) ou sur la page Facebook «Gratiferia Belgique».

Magasins d’économie sociale

Certains sont bien connus, d’autres éclosent au niveau des communes: ce sont des lieux de vente dont les bénéfices servent à offrir de l’emploi et des services à ceux qui en ont besoin. L’avantage, pour les vêtements en tout cas, c’est qu’on peut faire ses dépôts dans des bulles sur la voie publique. Pour les livres et le matériel informatique, les boutiques Oxfam spécialisées sont tout indiquées. Les Petits Riens ont un service d’enlèvement à condition que le déplacement en vaille la peine.

> En pratique Oxfam (www.oxfamsol.be), Petits Riens (www.petitsriens.be), Emmaüs (www.emmaus-international.org), Terre (www.terre.be) ou contactez votre Commune.

Ressourceries

Ces entreprises d’économie solidaire collectent, via le réseau des encombrants, des «déchets» pour les valoriser. Votre vieille machine à lessiver se verra ainsi remise à neuf pour être donnée ou revendue à bas prix via un magasin social.

> En pratique Consultez les liens du réseau Ressources sur res-sources.be/recup.

Troc en tout genre

Il s’agit de donner, mais pour recevoir. Là encore, Facebook marche à plein. Mais on peut aussi organiser des Troc Partys chez soi, pour des accessoires et des vêtements. Ce sera plus simple en petit comité, à 10 maximum, en fixant un nombre de pièces à apporter par personne.

> Egalement Du troc en ligne côté fringues sur www.trocvestiaire.com.

 

Cela va de soi…

Les bons plans pour vendre (ou donner) sont aussi des bons plans pour acheter (ou recevoir).

 

Texte Françoise Gauder – Merci à Alain, Begonia, Gerald, Jacques, Olivier, Sandra et à Ecoconso

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