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Abeilles et compagnie: la semaine des abeilles et des pollinisateurs

Environ 80% des plantes comestibles dépendent des abeilles, bourdons et autres papillons. Il s’agit des insectes pollinisateurs. Sans eux, la production de fruits et légumes, mais aussi des plantes fourragères destinées à l’alimentation du bétail, serait fortement affectée. C’est pour sensibiliser le grand public à l’importance de protéger ces insectes que le Ministre wallon de la Nature, René Collin, a souhaité organiser la première édition d’Abeilles et Compagnie du 28 mai au 4 juin partout en Wallonie, une semaine qui s’inscrit dans le plan Maya.

En Belgique, la population des abeilles et autres insectes pollinisateurs a fortement décliné ces dernières années. Les pesticides seraient en cause, mais aussi plus largement l’agriculture industrielle (sa destruction des habitats naturels et ses monocultures, notamment), le dérèglement climatique, ainsi que les maladies et parasites.

D’après le Bureau fédéral du Plan, en comparaison avec l’Allemagne (2,8 kg/ha) et la France (2,7 kg/ha), en 2014, notre royaume utilisait environ 5,3 kg de pesticides agricoles par hectare. Une quantité que l’on peut comparer à celle des Pays-Bas, qui avoisine les 5,8 kg/ha. Ces chiffres élevés peuvent en partie être expliqués par une agriculture intensive dans des zones relativement petites.

Les insecticides, quand ils ne tuent pas les abeilles, perturbent leur comportement de butinage et alimentaire, impactent le processus d’apprentissage et interfèrent dans le bon développement des pollinisateurs. Selon Greenpeace, il est possible d’établir une liste des pesticides les plus dommageables pour les colonies d’abeilles. Ils sont au nombre de 7: l’imidaclopride, le thiaméthoxame, la clothianidine, le fipronil, le chlorpyriphos, la cyperméthrine et la deltaméthrine. Les trois premiers font partie de la famille des néonicotinoïdes et seront bientôt interdits pour les particuliers par le Gouvernement wallon.

C’est un début! Mais pour préserver les abeilles, il faudrait davantage favoriser l’agriculture écologique et biologique, bannir les pesticides chimiques et préserver l’habitat naturel des pollinisateurs en bordure des parcelles cultivées. Si la problématique vous touche, du 28 mai au 4 juin, 80 acteurs de terrain vous apprendront à aménager au mieux votre jardin afin d’accueillir favorablement ces précieux insectes, ils vous expliqueront le fonctionnement d’une ruche, vous initieront aux cimetières-natures et vous montreront comment fabriquer des alternatives aux pesticides.

 

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