Conseils d'un architecte paysagiste pour redessiner son jardin
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7 conseils d’un architecte paysagiste pour aménager son jardin

Qui dit nouvelle saison dit nouvelle occasion d’envisager un remodelage du jardin. En manque d’idées? Voici 7 conseils d’un paysagiste pour redessiner votre jardin.

Un jardin n’est pas l’autre. La superficie du terrain, sa forme, son inclinaison éventuelle, son orientation, la nature du sol, l’emplacement de la maison sont toujours des facteurs très variables. Néanmoins Jean-Philippe Feuillen relève quelques principes généraux pour redessiner un jardin.

1. Déterminer différentes zones

Dans beaucoup de jardins, seule une toute petite partie de l’espace est réellement utilisée. Selon la composition de la famille et les aspirations de chacun, commencez à redessiner un jardin en établissant différentes zones avec leur propre intérêt paysagé ou fonctionnel.

  • La principale zone de vie sera souvent la terrasse.
  • La zone de jeu pour les enfants sera généralement engazonnée.
  • Les zones plus esthétiques comprendront des massifs de végétaux et d’autres éléments de décoration.
  • On peut aussi prévoir une jolie zone d’eau plutôt naturelle ou plutôt très construite (lisez notre article “DIY: installer un étang en 8 étapes“).
  • Dans la zone utilitaire, on placera l’abri de jardin, le potager, les bacs à compost
  • Une zone plus naturelle avec verger, pré fleuri et nichoirs fera le bonheur des insectes, des oiseaux et autres petites bêtes.

2. Marquer les espaces de la terrasse

  • La terrasse sera plus agréable si elle comprend différentes parties (coin salon, coin cuisine, coin repas, coin transat, etc.).
  • Utiliser plusieurs types de recouvrement de sol (pierre, bois…) permet de bien marquer ces espaces.
  • On peut poser, sur une partie de terrasse existante, un revêtement en bois surélevé d’une quinzaine de centimètres pour indiquer un espace spécifique.
  • Des bacs de plantes peuvent aussi séparer des zones de fonctions différentes.
  • Retirer quelques pavés pour retrouver la terre et y introduire des végétaux constitue une autre option.

3. Créer des “logettes”

  • Dans le même esprit, les différentes zones du jardin peuvent être délimitées par des cloisons végétales (haies, massifs) ou autres (rangées de bois de chauffage empilé, structures en acier Corten…).
  • Certaines haies peuvent être régulièrement taillées (3 fois par an), tandis que d’autres, plus larges, peuvent être laissées plus libres (taille tous les 2 ou 3 ans).
  • Pour les haies taillées, Jean-Philippe utilise presque toujours du hêtre, très marcescent (qui conserve ses feuilles sèches une bonne partie de l’hiver) ou du charme (un peu moins marcescent mais qui dont les bourgeons éclosent très tôt au printemps).
  • Pour ses haies libres, il apprécie aussi d’autres arbustes indigènes comme l’aubépine, le cornouiller, le sorbier.
  • Passer de logette en logette permet d’effectuer une promenade-découverte du jardin, avec des changements d’ambiance intéressants. Ce système est indiqué pour modifier les perspectives des jardins longs et étroits.

4. Faciliter l’entretien

  • Pour ses clients qui ont peu de temps, Jean-Philippe Feuillen conçoit des jardins qui, en plus du passage de la tondeuse-robot, ne demandent, annuellement, que trois fois deux jours d’entretien (printemps, début d’automne et sortie d’hiver).
  • Dans ses massifs, le sol est souvent bâché avant plantation puis paillé avec des écorces ce qui empêche la présence d’herbes indésirables.
  • Il prévoit des plates-bandes monochromes (verveine de Buenos Aires, anémone, persicaire, hortensia…) avec des “taches” de graminées qui demandent peu d’entretien.
  • Il conseille de creuser, une fois par an, une petite rigole autour des massifs afin d’éviter que les écorces n’envahissent le gazon.

5. Cacher les éléments inesthétiques

  • Souvent, l’abri de jardin a été construit près de la maison, dans le prolongement du salon et de la terrasse. Si l’on ne peut le déplacer, mieux vaut utiliser des haies et des massifs pour le camoufler.
  • En cas de nouvelle construction, l’idéal serait de prévoir un volume “abri de jardin” dans l’architecture même de la maison.
  • D’autres éléments inesthétiques sont aussi souvent mal placés, les taques par exemple. Enduites d’un produit antirouille, elles peuvent être recouvertes d’écorces ou de gravier pour être intégrées dans un massif ou un sentier.

6. Créer des points d’eau

  • La présence d’eau apporte de la quiétude aux lieux. Il peut s’agir d’une mare d’apparence sauvage que Jean-Philippe placerait au fond du jardin pour éviter des désagréments liés aux insectes appréciant l’eau stagnante.
  • Plus près de la terrasse, on peut concevoir des cascades et autres mouvements d’eau avec pompe et filtration.
  • Créer une piscine et les aménagements autour de celle-ci est un gros travail pour lequel il est préférable d’être conseillé.

7. Se faire aider

Pour une construction neuve, l’idéal est de consulter dès le départ un architecte paysagiste qui travaillera en collaboration avec l’architecte du bâtiment. Cela devrait éviter des transformations et des frais inutiles par la suite. Pour améliorer un jardin existant, Jean-Philippe Feuillen conseille aussi de se faire coacher, ne serait-ce que quelques heures, par un paysagiste. Il aura le recul nécessaire et ses conseils d’expert devraient faire éviter toute fausse route.

Plus d’informations: feuillen.be

Texte: Benoît Huc

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