Cet été, déconnectez!

"Profiter des vacances"… Pas si facile, lorsque le boulot, les médias, les communications, nous empêchent de larguer les …
"Profiter des vacances"… Pas si facile, lorsque le boulot, les médias, les communications, nous empêchent de larguer les amarres. C'est pourtant votre mission pour l'été 2013. Et c'est une mission possible!

"Sachez vous éloigner car, lorsque vous reviendrez à votre travail, votre jugement sera plus sûr" Léonard de Vinci.

Selon la société informatique Atos, les cadres reçoivent entre 50 et 200 mails par jour en moyenne… Vacances comprises! C'est comme si 50 personnes sonnaient à votre porte. Vous vous sentiriez envahie? Vous l'êtes! Avez-vous envie que cela continue cet été? Non! C'est le moment de blinder votre porte, d'installer un parlophone et surtout d'afficher un panneau "fermé pour cause de vacances". Mais il n'y a que vous qui pouvez, et saurez, le faire.

Tous work addicts?

Sommes-nous en train de devenir folles? C'est ce que se demande Véronique, indépendante: "Je loue une maison de vacances dans la Loire. Un vrai paradis, dans la campagne, au calme. Cette année, j'ai eu plusieurs réservations annulées lorsque j'ai précisé qu'il n'y a pas de Wi-Fi. Les gens ne pouvaient pas être injoignables… Même pendant leurs congés! J'avoue que j'ai été abasourdie."

Sylvaine Pascual*, coach spécialiste des relations humaines et de la reconversion professionnelle (www.ithaquecoaching.com), met en garde: "A ne jamais déconnecter au sens propre, nous ne déconnectons pas, au sens figuré. Emportés à haut débit dans les tourbillons de l'information, constamment sollicités, nous avons du mal à différencier le réellement urgent de ce qui peut attendre. Nous vivons en temps réel, pour ainsi dire, et finissons harcelés sans cesse par le boulot, la famille, les amis, les followers, amis virtuels et flux d'information."

Je-suis-o-bli-gée

Delphine, commerciale, n'en peut plus "Moi je me sens mal, quand je dis que je ne réponds pas aux mails en vacances. Ma boss a le chic pour envoyer des mails à 22 h 50, le dimanche soir. Je culpabilise parce que j'étais dans mon lit. Ça rend fou mon homme, qui a la chance que son boulot soit terminé à 17 h, lorsque le dernier dossier de la journée est bouclé. L'année passée, je faisais semblant de partir courir pour checker mes mails en douce… J'y passais plus d'une heure par jour."

Un sondage de Regus le confirme. Un employé sur deux consacre jusqu'à 3 heures par jour à son boulot… durant ses congés (heures qui ne sont, bien sûr, pas reconnues comme heures supplémentaires). 35 % des Belges restent accrochés à leur smartphone et à leur PC… et déclarent cela complètement normal! "Voire chic et souhaitable, commente Sonia de Grave, psychologue. Beaucoup de gens éprouvent du plaisir à être ostensiblement 'overbookés'. Notre société individualiste et centrée sur la performance, valorise cela. Je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que ça cache. Certainement un manque de confiance en soi, qui nous donne besoin de nous sentir indispensables, toujours présents au travail. On peut également y voir la marque d'une culpabilité face aux heures consacrées, pendant le temps de travail, à des affaires privées (réseaux sociaux, mails…). De façon plus profonde… Ne serait-ce pas une forme de fuite en avant? De déni? De peur d'être confronté à soi-même? Au vide?"

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 27 juin 2013.

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