Musique
Interview: Femmes d’Aujourd’hui prend le large avec Vendredi sur Mer
Par Liza De Wilde

Si le nom Vendredi sur Mer ne vous évoque pas encore grand chose, notez-le dans un petit coin de votre tête, vous n’avez pas fini d’en entendre parler! Après avoir sorti un premier EP de six titres, la Suissesse de 23 ans est de retour avec un nouvel album.

Photographe de formation, Charline Mignot s’est consacrée à la musique dès sa sortie des études. Son projet musical s’est développé petit à petit, pour aboutir à un premier morceau, “Est-ce que tu t’en souviens” diffusé en 2013. Repérée par Paul Andrieux, elle signe sur le label Progil de Face et écrit une série de titres regroupés dans un premier EP, “Marée basse”, sorti en novembre 2017.

Espoir de la french-pop

Avec des mélodies à la fois hypnotisantes et mélancoliques, un univers visuel bien léché, et des morceaux qui prennent la forme d’une poésie chantée, Vendredi sur Mer s’est rapidement fait une place sur la scène de électro-pop française. Nous avons eu la chance de rencontrer la jeune artiste, qui sortira bientôt un album très attendu, “Premiers émois”.

Rencontre avec Vendredi sur Mer

On ne te connait pas encore bien en Belgique, pourrais-tu te présenter en quelques mots?

Je m’appelle Charline Mignot, j’ai 23 ans, je suis née à Genève, en Suisse, et j’habite à Paris depuis trois ans maintenant. Je fais de la musique depuis trois ans et demi – quatre ans.

Du coup, la musique n’a pas toujours fait partie de ta vie?

Si, mais d’une autre manière. Mon père écoutait beaucoup de musique quand j’étais plus jeune, donc dès mon plus jeune âge, j’étais bercée par la musique, il y en avait en permanence chez mes parents.

Tu as fait des études avant de te lancer dans la musique?

J’ai fait des études d’art et de photographie que j’ai finies il y a deux ans maintenant. Après ça, j’ai directement voulu me consacrer complètement à la musique, sans pour autant oublier la photographie.

L’esthétique semble effectivement avoir une place importante dans ton projet, c’est toi qui réalise tes clips?

Non, j’ai fait appel à Alice Kong pour mes trois premiers clips. Je l’ai choisie parce que j’adhérais vraiment à son univers. Je lui ai laissé carte blanche parce que je lui faisais entièrement confiance.

Sur scène, il n’y a que trois danseurs et toi. Il n’y a jamais de musiciens qui t’accompagnent?

Pas pour le moment, mais j’y pense. C’est vrai que les gens sont en général assez déroutés et je peux comprendre. Mais les danseurs ont une place assez importante et ils racontent autre chose au travers de la scénographie que des musiciens ne raconteraient peut-être pas.

Comment tu décrirais ton style musical?

Je n’en ai aucune idée. De la chanson française? De la pop? Je ne sais pas. Je pense qu’actuellement, tous les styles se mélangent, il n’y a plus vraiment de frontières.

Quelles sont tes influences?

Ironiquement, mes influences sont plutôt cinématographiques. J’adore Éric Rohmer, il me fascine, c’est mon réalisateur préféré. Ce sont davantage des ambiances, des images ou même des peintures qui m’inspirent. Je suis aussi une fan des années 70′. J’adore tout ce qui est bandes originales de films, comme celle de “La Boum” de Vladimir Cosma. Ce sont des chansons qui, même sans texte, racontent tellement de choses.

Pourquoi avoir choisi ce nom, Vendredi sur mer?

J’ai choisi ce nom-là parce que j’aime bien l’idée de l’horizon dont on ne voit pas vraiment le bout. C’est une sorte de métaphore poétique d’un moment agréable: un vendredi sur mer, ça semble plutôt agréable, il y a une espèce de petite lumière solaire, un coucher de soleil, un peu de mélancolie. C’était vraiment pour moi la première pierre de l’édifice et je voulais un nom qui raconte une histoire, qui soit la première histoire avant même d’écouter mes chansons.

Ces histoires que tu racontes au travers de tes chansons, ce sont les tiennes?

Je pense que, de toute façon, chaque artiste écrit en fonction de ce qu’il vit, même inconsciemment. Chaque chanson se rapporte vraiment à un instant T, et dans la globalité, l’album que j’ai terminé est très éclectique. Il y a des chansons plus tristes, des chansons plus joyeuses, des choses plus légères. Il y a des choses qui sont un peu romancées, fantasmées et d’autres qui sont vraiment vraies. Le plus fondamental pour moi, c’est que chacun puisse s’y retrouver et interpréter l’histoire comme il a envie. En fait, ce sont mes histoires, mais c’est aussi les tiennes et celles de tout le monde.

Tu as une idée de ce que tu vas faire après?

Je vais essayer de rencontrer le plus de gens possible en concert, d’aller un peu partout. Ensuite, forcément, j’aimerais faire un deuxième album. Mais pour l’instant, je veux vivre pleinement celui-ci et l’emmener le plus loin possible.

Quel message tu donnerais à une femme qui voudrait se lancer dans son projet?

Je lui dirais de penser à elle et à ce qu’elle a envie de faire, de ne pas penser à ce que disent les autres, et d’être droite dans ses bottes, comme je le dirais à un garçon d’ailleurs. Je pense que si on revendique ce qu’on est et qu’on est fier de ce qu’on est, on s’en fout d’être un homme ou une femme.

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