Loisirs
Des illustrations de Martine vendues aux enchères entre 4000 et 7000 euros
Martine à la plage, Martine petit rat de l’opéra, Martine à l’école… Ces livres qui ont marqué l’enfance de plusieurs générations vont être vendus aux enchères, ou plus exactement les illustrations de son papa, Marcel Marlier, le seront.
Martine cette petite fille de 10 ans en a vécu des aventures, si la dernière date de 2010 avec l’album, « Martine et le prince mystérieux », avant lui ce ne sont pas moins de soixante albums qui se retrouvent dans les archives des éditions Casterman. Une héroïne qui fera bientôt l’objet d’une vente aux enchères, puisque vingt-sept illustrations originales de Marcel Marlier, seront vendues le samedi 27 avril à Paris. Parmi ces dessins, certains sont réalisés à la gouache, d’autres sont des illustrations d’albums. Attention tout de même, il faudra débourser entre 4000 et 7000 euros pour avoir le plaisir de suspendre la jolie Martine dans son salon! Une madeleine de Proust n’a pas de prix!
Mais qui est Martine?
Âgée d’une dizaine d’années, elle est une enfant née du baby boom d’après-guerre (Seconde Guerre Mondiale). Elle est surtout née des plumes de Marcel Marlier (illustrateur) et Gilbert Delahaye (auteur), en 1954. Ces deux Belges en ont fait une fillette qui respire la joie de vivre. Elle est dynamique et indépendante. Elle a soif d’apprendre, elle fait des bêtises (parfois), déborde de copains et n’a peur de rien. De nombreux enfants se sont identifiés à son personnage de « petite fille modèle » et voulaient lui ressembler.
Des chiffres prouvant son succès
Martine a eu et a toujours un énorme succès auprès des plus jeunes (et leurs parents). Depuis sa création, c’est pas moins de 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde entier. Les albums ont d’ailleurs été traduits en trente-cinq langues. Pour les éditions Casterman, d’origine tournaisiennes, cette série est un vrai gagne-pain puisqu’elle se place sur la deuxième marche du podium en termes de ventes, juste après les aventures de Tintin. Marcel Marlier, dont les œuvres vont être mises aux enchères le 27 avril, n’a pourtant pas directement été mis au courant de ce succès. « C’est longtemps après que j’ai appris le succès planétaire de ‘Martine’. Je n’avais connaissance d’aucun chiffre. Je faisais confiance à Monsieur Louis-Robert Casterman. Comme il était catholique, je me disais qu’il me rétribuait à ma juste valeur… », expliquait l’illustrateur au journal Le Soir en 2000. Durant les vingt-cinq premières années, il a touché un cachet forfaitaire de treize mille francs par album, soit environ 325 euros. Une somme dérisoire lorsqu’on sait la réussite que connaissaient ses albums…
Si vous avez raté l’exposition de ces illustrations à Bruxelles les 27, 28, 29 et 30 mars derniers, elles seront exposées dans les locaux de la Galerie Artcurial à Paris du 24 au 26 avril.
Plus d’infos : www.artcurial.com
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