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Laetizia Bazzoni

Femmes artisanes: rencontre avec Marie Brisart, potière

Marie Brisart, depuis son atelier de Hennuyères, façonne l’argile pour en faire des assiettes et des bols aux courbes parfaites. Rencontre avec cette potière qui n’a pas peur de mettre la main à la pâte.

Femmes d’Aujourd’hui poursuit l’expérience de la journée de l’artisan du 17 novembre et vous présente les profils de femmes artisanes. Rencontre avec Marie Brisart, une potière qui façonne de beaux objets pour la table aux courbes parfaites.

“J’avais besoin d’avoir les mains dans la matière”

Il y a 5 ans, Marie Brisart a décidé de changer de voie et de vivre du travail de ses mains. Un choix qu’elle n’a jamais regretté. Elle pratique la poterie depuis l’enfance, mais c’est après une perte de sens professionnelle, qu’elle a choisi d’en faire son métier. Des études d’illustratrice et une licence en anthropologie l’avaient conduite dans le milieu associatif, hélas elle ne s’y retrouvait pas. “J’avais besoin d’avoir les mains dans la matière et de travailler seule”. Après une séance de coaching, l’évidence s’impose: elle doit lancer son atelier de poterie. “C’était une sorte de rêve jusque-là, mais quand on traverse des périodes difficiles, comme un deuil par exemple, on prend conscience de l’importance de chercher à vivre ce qu’on aime, à se lancer, car après il sera trop tard.”

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Succès rapide…

Marie Brisart se donne un an pour réussir. En plus de suivre des formations, elle achète un tour et un four, et travaille tous les jours pour se perfectionner. Le succès est rapide, notamment grâce aux réseaux sociaux. Ses créations surfent, sans que ce soit volontaire, sur la vague du retour vers la nature et le travail artisanal. “J’avais plutôt en tête les potiers du Sud de la France qui vendent quelques pièces aux gens de passage… Mais certains clients m’ont fait confiance très vite, comme le restaurant 203 à Bruxelles ou la cuisinière Aline Gerard. Je ne m’y attendais pas.”

… Et quelques difficultés financières

Malgré son succès, la potière réalise aussi qu’il sera difficile de vivre de son travail, comme de nombreux artisans. “Comment vendre une pièce au juste prix par rapport au temps investi? Je ne peux pas vendre un bol cher, alors qu’en comptant tous les petits gestes que je dois poser, il me prend une demi-heure. Et les assiettes sont encore plus énergivores en temps”. Malgré un engouement pour l’artisanat, les gens sont rarement prêts à payer le prix juste. Heureusement, hormis l’achat du tour et du four, Marie Brisart n’a pas dû réaliser trop d’investissements. “Je préfère avoir le moins d’outils possibles pour ne pas en dépendre et que mes gestes restent libres”.

Collection tout en sobriété

Cette liberté des gestes donne naissance à une vaisselle aux lignes pures, mais derrière la sobriété, se cache énormément de travail. “Ce que je crée est à la fois très réfléchi et méticuleux. J’aime que les courbes soient irréprochables, que mes pièces soient régulières”. La potière se revendique artisane et non artiste, car ce qu’elle aime, c’est créer des pièces utiles, qui seront mises en scène par les autres après. “Pour moi, c’est la noblesse de l’artisanat: qu’il soit utile. Et qu’il soit pratiqué depuis toujours”. Son espoir? Pouvoir continuer à vivre de la poterie et à faire de belles rencontres lui permettant de faire évoluer son travail. Grâce à l’emploi fixe de son compagnon, elle a pu trouver un équilibre dans leur vie de famille (avec trois enfants) et malgré les difficultés financières, elle n’a jamais regretté d’avoir changé d’orientation. “J’aime tous les gestes que je pose: taper la terre, tourner, émailler. Et j’aime aussi que cela soit varié”.

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Texte: Julie Braun – Coordination: Stéphanie Ciardiello

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