© Sam Jinks, Courtesy of the artist, Sullivan+Strumpf, Sydney and Institute for Cultural Exchange, Tübingen

3 raisons d’aller voir l’exposition Hyperrealism Sculpture à La Boverie

Du 22 novembre 2019 au 3 mai 2020 (prolongation jusqu’au 2 août), le musée des Beaux-Arts de La Boverie à Liège consacre une exposition à la sculpture hyperréaliste. Plus d’une quarantaine d’œuvres sont à découvrir. 

Intrigant, déroutant, dérangeant… Tels sont les mots généralement utilisés pour décrire la sculpture hyperréaliste. Né dans les années 60, cet art imite à la perfection les formes et la texture des corps humains, pour un résultat plus vrai que nature. La Boverie lui consacre une première rétrospective fascinante. Voici trois raisons de la découvrir.

1. Pour voir de vos propres yeux les prouesses techniques

La sculpture hyperréaliste est le miroir de notre époque tourmentée. Cela se retrouve notamment dans les œuvres de Duane Hanson. L’artiste était un des pionniers du genre et son travail se concentre sur la représentation de la classe ouvrière, mais également sur la dénonciation de la pauvreté, du racisme et des violences conjugales. Pour rendre ses sculptures si réalistes, il avait pour habitude d’effectuer un moule directement sur ses modèles. Une fois peints, les personnages étaient habillés des vêtements de ceux-ci et coiffés de leurs cheveux. L’artiste demandait en effet aux volontaires de se raser le crâne et de faire don de leur chevelure pour un plus grand réalisme. Au fil des années, les techniques se sont perfectionnées et les sculptures sont devenues incroyablement proches des sujets. Sur la surface des corps, on peut distinguer la chair de poule, les poils et les grains de beauté, une précision qui émeut. Les frontières avec le réel sont de plus en plus repoussées. Parfois, les statues bougent (Glaser/Kunz), les mannequins respirent (Santissimi). De quoi bouleverser le spectateur.

2. Pour découvrir les secrets de modelage

Mais comment les artistes arrivent-ils à reproduire le réel avec tant de perfection? Certains ont recours au silicone, d’autres à la résine, ou encore au bronze, comme Fabien Mérelle pour son œuvre “Tronçonné”. Dans plusieurs vidéos, les sculpteurs révèlent leurs secrets de fabrication et leurs techniques de moulage ou de modelage. Celles-ci évoluent au fil de six chapitres qui structurent l’exposition: les répliques humaines, les monochromes, les morceaux de corps, les jeux de taille, les réalités difformes et les frontières mouvantes.

3. Pour les visites hors du commun

Lors de cette exposition, la représentation des corps est au centre de l’attention. Un thème qui a fait écho auprès de plusieurs associations de naturistes. Une visite nue a été organisée le 29 janvier pour le grand public. Plus de 300 visiteurs ont répondu à l’appel pour cette expérience hors du commun. “Être capable de se mettre à nu, au sens propre, devant les autres, c’est d’abord se lancer un défi, surpasser les peurs et les doutes que l’on peut avoir par rapport à soi-même. Dans un contexte naturiste, on ne ‘montre’ pas, on ne s’exhibe pas, on est, tout simplement. Un retour à l’essentiel, détaché du paraître, permettant de vivre pleinement l’expérience de visite, de manière respectueuse, pudique et originale”, pouvait-on lire dans le compte-rendu de cette visite exceptionnelle.

Expo Hyperrealism Sculpture – Ceci n’est pas un corps, du 22 novembre 2019 au 2 août 2020, au musée des Beaux-Arts de La Boverie à Liège.

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