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23 livres conseillés par F. Scott Fitzgerald

Par Soline de Groeve

À la recherche d’une nouvelle lecture? Fiez-vous aux conseils de F. Scott Fitzgerald, grand écrivain américain et personnage mythique des années folles. Gatsby Le Magnifique, Tendre est la nuit, Les Heureux et les Damnés… Bien que sa gloire fut surtout reconnue à titre posthume, Francis Scott Fitzgerald est un auteur que l’on peut qualifier de culte. Avec sa femme Zelda, il a formé l’un des couples les plus emblématiques des années 1920. Tous deux écrivains et parents d’une fille prénommée Scottie, ils ont mené une vie rythmée par l’alcool et les scandales entre New York et Paris, devenant ainsi de grands représentants de l’ère du jazz. Ce quotidien bohème prend fin lorsque Zelda est internée dans un hôpital psychiatrique en Caroline du Nord et que F. Scott Fitzgerald s’y installe pour rester auprès d’elle. Alors en convalescence dans un hôtel, il reçoit l’aide d’une infirmière, dont le rôle consiste principalement à l’empêcher de boire. Se liant d’amitié avec elle, l’écrivain tente de lui transmettre son amour pour la littérature et lui dicte ainsi une liste de livres qu’il juge essentiels à lire.

Les conseils de F. Scott Fitzgerald

La liste datant de 1936 fut retrouvée et décryptée par l’Université de Caroline du Nord, puis partagée sur le site Open Culture. On y retrouve certains grands auteurs (Proust, Tolstoï, Maupassant…) ainsi que des classiques de la littérature américaine. Certains romans de la liste n’ont cependant pas de traduction française.

1

Sister Carrie – Theodore Dreiser

Quatrième de couverture: Premier roman, publié en 1900, de Théodore Dreiser, ce livre, enrichi par une analyse sociologique et psychologique, propose un instantané de l’existence d’une jeune femme provinciale, issue d’une famille pauvre qui décide de tenter sa chance à Chicago. Elle prend un amant, puis un autre avant d’entamer une carrière théâtrale qui se révélera triomphale.

2

Une maison de poupée – Henrik Ibsen

Quatrième de couverture: Dans cette maison où la femme est et n’est qu’une poupée, les hommes sont des pantins, veules et pleutres. Sans doute Nora incarne-t-elle une sorte de moment auroral du féminisme, alors qu’être, c’est sortir, partir. Et Ibsen, grâce à ce chef-d’oeuvre, accède au panthéon de la littérature mondiale. Mais si sa poupée se met, sinon à vivre, du moins à le vouloir, au point de bousculer au passage l’alibi de l’instinct maternel, c’est qu’autour d’elle les hommes se meurent. Ibsen exalte moins Nora qu’il n’accable le mari, l’avocat Helmer, ou Krogstad par qui le chantage arrive.

3

Winesburg, Ohio – Sherwood Anderson

Quatrième de couverture: Au commencement du monde, il y avait d’innombrables pensées, mais ce que l’on appelle une vérité n’existait pas encore. C’est l’homme qui fabriqua les vérités, et chaque vérité est composée d’un grand nombre de pensées vagues. Les vérités étaient éparses dans l’univers et voilées de beauté. Le vieillard énumérait dans son livre des centaines de vérités. Je n’essaierai pas de vous les nommer toutes. Il y avait la vérité de la virginité, et la vérité de la passion, les vérités de la richesse et de la pauvreté, de l’avarice et de la prodigalité, de l’insouciance et de l’abondance. Il y en avait des centaines et des centaines, et elles étaient toutes belles. Les gens apparaissaient alors. Chacun arrachait une vérité en passant et quelques-uns, qui étaient particulièrement forts, en arrachaient une douzaine. C’étaient les vérités qui rendaient les gens grotesques. Le vieillard avait édifié toute une théorie sur ce sujet. Sa conception était qu’au moment où l’un des individus accaparait une des vérités, la nommait sienne et essayait d’y conformer sa vie, il devenait grotesque et transformait en mensonge la vérité qu’il étreignait.

4

The Old Wives’ Tale – Arnold Bennett

En anglais uniquement.

5

Le faucon maltais – Dashiel Hammett

Quatrième de couverture: Quelle est cette mystérieuse statuette noire qui attise tant les convoitises? Pourquoi certains sont-ils prêts à risquer leur vie pour la posséder? Lorsque Miles Archer, son associé, est tué lors de ce qui ne devait être qu’une banale filature, le privé Sam Spade reprend l’enquête. Il n’a aucune idée de ce dans quoi il vient de mettre les pieds! Il lui faudra tout son flegme et une bonne dose de cynisme pour résister aux femmes fatales, à la police et aux gangsters de tous poils qui aimeraient bien mettre un terme à sa carrière et l’empêcher de retrouver le faucon maltais…

6

Le Rouge et le Noir – Stendhal

Quatrième de couverture: Fils de charpentier, Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de province. En secret, il rêve d’une ascension similaire à celle de Napoléon Bonaparte. Julien trouve une place de précepteur dans la maison du maire, Monsieur de Rénal, et noue une relation interdite avec son épouse. Jusqu’au bout, Julien Sorel verra ses ambitions contrecarrées par ses sentiments, qui les conduiront à sa perte…

7

Contes et nouvelles de Maupassant

Quatrième de couverture: Un collier de diamants qui change une vie en cauchemar… Un lâche terrorisé par un duel qu’il a lui-même provoqué… Un vieux cheval maltraité par un domestique… Un couple qui n’hésite pas à acheter un enfant… Un vieillard qui ne se décide pas à mourir… Cinq destins cruels, racontés avec noirceur et drôlerie par l’un de nos plus grands conteurs.

8

An Outline of Abnormal Psychology, édité par Gardner Murphy

En anglais uniquement.

9

Nouvelles – Anton Tchekhov

Quatrième de couverture: Tchekhov est l’un des plus grands écrivains de la seconde moitié du XIXe siècle, et, avec Maupassant, Katherine Mansfield et quelques autres, l’un des maîtres de ce genre difficile entre tous: la nouvelle. Le choix établi pour le présent volume donne au lecteur un aperçu de toutes les facettes de Tchekhov nouvelliste: le farceur, le psychologue, le peintre de mœurs, le visionnaire. À travers tous ces textes, les plus gros, comme Le Général à la noce, ou les plus raffinés, comme La Dame au petit chien, Monseigneur ou La Steppe, circule une qualité à la fois humaine et littéraire que jamais auteur n’a mieux maniée que Tchekhov: la compassion.

10

The Best American Humorous Short Stories, édité par Alexander Jessup

En anglais uniquement.

11

Victoire – Joseph Conrad

Quatrième de couverture: Axel Heyst, isolé sur une île de l’archipel indonésien, arrache à la brutalité d’un propriétaire d’hôtel une jeune danseuse du nom de Lena. La vengeance de celui-ci se déploie de façon implacable, jusqu’à l’apocalypse qui termine le roman. Victoire est à la fois un récit d’aventures, un roman philosophique, un conte colonial, une réflexion métaphysique qui touche à la profondeur de l’être. Récit d’aventures que parcourent des brigands à la recherche d’un trésor imaginaire. Conte colonial, sur les îles indonésiennes, où les indigènes assistent aux piètres entreprises économiques des Européens. Roman philosophique qui oppose la position sceptique du personnage principal, et la nécessité où il se trouve d’agir. Réflexion métaphysique, où la profondeur de l’être, le sens de l’individu, la participation individuelle au destin universel de l’homme deviennent le véritable sujet de l’écriture. Pour Conrad, tout repose enfin sur le regard du lecteur: “La tâche que je m’efforce d’accomplir consiste, par le seul pouvoir des mots écrits, à vous faire entendre, à vous faire sentir – elle consiste, avant tout, à vous faire voir!”

12

La Révolte des Anges – Anatole France

Quatrième de couverture: Monsieur Sariette, archiviste-paléographe, est le “parfait bibliothécaire” de la bibliothèque du baron d’Esparvieu, près de Saint-Sulpice, dont les précieuses collections encyclopédiques sont tenues à jour par ses héritiers. Le bibliothécaire, petit, frêle, chauve, craintif, vit seul et pauvrement. Il consacre sa vie à ses livres qu’il protège d’un amour jaloux et il ne déteste rien tant que prêter des volumes. Il est fier de son catalogue et surtout de son classement très compliqué qu’il est le seul à comprendre. Mais voilà que la bibliothèque est bouleversée chaque nuit, que des volumes précieux disparaissent de façon inexplicable. Monsieur Sariette en perd l’appétit et le sommeil. Quand il retrouve, chez son Viel ami antiquaire, un des livres perdus, il le tue.

13

L’importance d’être constant (et toutes les autres pièces de théâtre d’Oscar Wilde)

Quatrième de couverture: Dernière pièce d’Oscar Wilde, L’Importance d’être constant brille des feux d’un langage habité par la grâce: s’y manifestent la puissance et la modernité de la réflexion de l’auteur sur la fiction, mais aussi son inventivité subversive et satirique, son esprit généreux et étincelant d’élégance et de drôlerie.

14

Sanctuaire – William Faulkner

Quatrième de couverture: “Temple ne vit pas, n’entendit pas s’ouvrir la porte de sa chambre. Au bout d’un instant, elle tourna par hasard les yeux de ce côté et y aperçut Popeye, son chapeau sur le coin de la figure. Sans bruit, il entra, ferma la porte, poussa le verrou, se dirigea vers elle. Tout doucement, elle se renfonça dans le lit, remontant jusqu’au menton les couvertures, et resta ainsi, anxieusement attentive aux gestes de Popeye. Il s’approcha, la regarda. Elle sentit son corps se contracter insensiblement, se dérober dans un isolement aussi absolu que si elle eût été attachée sur le clocher d’une église. Elle sourit à Popeye d’un pauvre sourire humble et gauche, découvrant l’émail de ses dents”.

15

À l’ombre des jeunes filles en fleur – Marcel Proust

Quatrième de couverture: Tout d’un coup, dans le petit chemin creux, je m’arrêtai touché au cœur par un doux souvenir d’enfance: je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s’avançaient sur le seuil, un buisson d’aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. Autour de moi flottait une atmosphère d’anciens mois de Marie, d’après-midi du dimanche, de croyances, d’erreurs oubliées. J’aurais voulu la saisir. Je m’arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l’arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l’aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. “Ces demoiselles sont parties depuis déjà longtemps”, me disaient les feuilles.

16

Le côté de Guermantes – Marcel Proust

Quatrième de couverture: “- Monsieur, je vous jure que je n’ai rien dit qui pût vous offenser. – Et qui vous dit que j’en suis offensé, s’écria M. de Charlus avec fureur en se redressant violemment sur la chaise longue où il était resté jusque-là immobile, cependant que, tandis que se crispaient les blêmes serpents écumeux de sa face, sa voix devenait tour à tour aiguë et grave comme une tempête assourdissante et déchaînée… Pensez-vous qu’il soit à votre portée de m’offenser? Vous ne savez donc pas à qui vous parlez? Croyez-vous que la salive envenimée de cinq cents petits bonshommes de vos amis, juchés les uns sur les autres, arriverait à baver seulement jusqu’à mes augustes orteils?”

17

Du côté de chez Swann – Marcel Proust

Quatrième de couverture: “Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté… Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir”.

18

Vent du sud – Norman Douglas

Quatrième de couverture: Un évêque anglican, de retour vers l’Angleterre après avoir quitté son diocèse d’Afrique, vient faire halte sur l’île de Népenthe, à la pointe de l’Italie, aussi célèbre pour la beauté de ses filles ou la splendeur de ses homards que pour son vent du sud. Sous l’action conjuguée du soleil, de la serviabilité des insulaires et de la beauté de la flore méditerranéenne, Thomas Heard, évêque de Bampopo, peut enfin trouver quelque plaisir à l’existence. Mais en l’espace de quelques semaines, les effets pernicieux du tempérament méridional et d’une canicule libératrice auront raison du quant-à-soit tout britannique de l’ecclésiastique et se traduiront par une cascade d’événements imprévisibles et d’actions bien éloignées des lois de la morale.

19

La Garden Party – Katherine Mansfield

Quatrième de couverture: Dernier recueil publié du vivant de son auteur, La Garden-Party commence à l’aube d’une journée radieuse pour s’achever à la nuit noire, dans une chambre où s’endormira bientôt une femme sans âge ni visage. Une nouvelle après l’autre, Katherine Mansfield peint la vie par petites touches, tendres, cocasses, poignantes, parfois cruelles. Elle dit la solitude, la peur et la mort, partout présentes, même dans la baie des vacances et de l’enfance. Elle chante aussi le bonheur d’exister, l’intensité et la multiplicité des plaisirs qui s’offrent dans l’instant, ces merveilles que sont le sourire édenté d’un bébé, le tourbillon des lumières d’une salle de bal, une odeur de lavande, un vieux saladier rempli de capucines jaunes et rouges sur une table éclaboussée de soleil…

20

La Guerre et la Paix – Léon Tolstoï

Quatrième de couverture: “Eh bien, mon prince, Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des domaines de la famille Buonaparte”. Prononcés en français, ces mots par lesquels une grande dame de Saint-Pétersbourg accueille un ami au mois de juin 1805 nous plongent d’emblée dans l’atmosphère des salons aristocratiques. Mais ils nous disent aussi que, passé les scènes de la vie domestique et mondaine, le véritable sujet du roman sera l’Histoire et les hostilités entre la France de Napoléon et la Russie d’Alexandre Ier. En écrivant La Guerre et la Paix qui paraît de 1865 à 1869, Tolstoï fait concurrence à l’historien: il puise ses informations aux sources les plus sûres sans renoncer aux pouvoirs de l’imagination qui ouvre à une vérité supérieure. Et cette vérité-là désacralise les grands hommes: les événements qu’ils croient susciter, ils ne font que leur obéir.

21

La Vie de Jésus – Ernest Renan

Quatrième de couverture: La Vie de Jésus est un essai d’Ernest Renan, publié en 1863. C’est le premier volume d’un projet plus vaste, l’Histoire des origines du christianisme (huit volumes publiés entre 1863 et 1883). Ce best-seller européen fait scandale notamment en France car le philologue et historien présente Jésus comme une haute personnalité morale, rejetant sa divinité et toute intervention du surnaturel. Cet essai résulte de notes de lectures et d’ébauches consignées au jour le jour dans des carnets de Renan, prises lors de l’expédition française en Syrie et au Liban à laquelle il participe en 1860-1861. C’est en effet lors de cette mission archéologique que mûrit dans son esprit le projet de cette biographie en parcourant la Judée et la Galilée au printemps 1861. La confrontation des évangiles canoniques à la réalité historique le conduit à cette époque à procéder à un dépouillement de ces textes sacrés. Renan revient ainsi d’Orient en octobre 1861 avec le brouillon de la Vie de Jésus mais s’impose de ne pas le publier afin de ne pas se fermer les portes du Collège de France, comme le lui conseillent ses amis, notamment le théologien protestant Albert Réville ou le savant Marcelin Berthelot. Professeur d’hébreu au Collège de France où il succède à Étienne Quatremère en 1862, il en est suspendu quatre jours après sa leçon inaugurale pour injure à la foi chrétienne. Dès lors, la publication de cette biographie devient sa priorité.

22

Poèmes et poésies – John Keats

Quatrième de couverture: Keats est un météore du romantisme anglais finissant: mort à vingt-six ans, il est hanté, comme son œuvre par la conscience de la brièveté de l’existence et par une mélancolie partout présente: “J’ai été presque amoureux de la mort apaisante, je lui ai donné de doux noms en plus d’un vers pensif pour qu’elle enlevât dans l’air mon souffle calme. Maintenant plus que jamais il semble délicieux de mourir…” Même si le poème n’est qu’un mirage, c’est la plus haute révolte que nous puissions souhaiter contre notre condition humaine, et c’est à l’art qu’incombe de maintenir ouverte la contradiction entre la présence de la vie dans l’instant et l’impossibilité d’arrêter ces instants – la poésie restant l’unique réponse à ce dilemme.

23

Poèmes – Percy Bysshe Shelley

Quatrième de couverture:

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