chirurgie incognito
Pour éviter les critiques, notre témoin a choisi de ne rien dire à ses proches. © Pexels/Tamara Velazquez

“Je fais de la chirurgie esthétique incognito”

Liposuccion, opération des paupières, nouveau nez: Muriel combine chaque année voyage à l’étranger et chirurgie… en toute discrétion. Nous l’avons rencontrée.

“Ça, c’était moi l’année dernière, juste avant mes vacances d’été. Au retour, j’étais telle que vous me voyez”, se réjouit Muriel en nous montrant ses photos. À 39 ans, cette prof de français s’est en effet offert une blépharoplastie pour rafraîchir son regard et donner un coup d’éclat à son visage: “Mes paupières tombaient, ça me donnait un air triste, ce n’était plus en adéquation avec mon caractère joyeux et mon humeur gaie. J’en ai parlé à mon généraliste et à mon dermato et j’ai franchi le pas. Je me suis fait opérer en Tunisie et à la rentrée, tout le monde n’y a vu que du feu”, sourit la pétillante Bruxelloise.

Un nouveau nez pour l’été

Muriel souhaite rester discrète. Pour elle, faire de la chirurgie esthétique n’est pas une décision qu’on prend à la légère, parce que c’est à la mode ou pour imiter les stars, c’est au contraire un acte réfléchi et personnel. “C’est une démarche de l’ordre de l’intime. Une réflexion profonde sur soi et l’image que l’on a de soi. Je ne pourrais jamais faire une augmentation mammaire pour faire plaisir à mon homme, par exemple. Je ne souhaite pas céder aux sirènes du jeunisme. Si j’ai décidé de recourir à la chirurgie, c’est pour prendre soin de moi, continuer à m’aimer. Alors pas question de le crier sur tous les toits”.

C’est le gros cadeau que je me fais pour mes 40 ans. Un voyage tout compris!

C’est pour la même raison que Muriel a décidé de s’offrir un nouveau nez cet été. “C’est le gros cadeau que je me fais pour mes 40 ans. Un voyage tout compris: intervention chirurgicale, frais postopératoires, séjour à l’hôpital de cinq jours, ainsi qu’un séjour all inclusive dans un hôtel partenaire pendant deux semaines. Trois semaines pour affiner mon nez et être mieux dans ma peau, ça vaut le coup!”.

Secret bien gardé

Si Muriel n’a aucun a priori quant à la chirurgie low cost, sa véritable appréhension reste le regard des autres: “Pour l’intervention en elle-même, je n’ai aucune crainte: le bilan préopératoire se fait à Bruxelles et mon dossier médical est transmis, je fais une confiance totale aux spécialistes tunisiens et je n’ai rien contre ce tourisme médical qui est souvent dénoncé. Ce n’est pas moins cher parce que c’est bâclé, mais parce que les Tunisiens sont moins bien payés que leurs confrères belges. Pour mes paupières, j’ai payé 1500€ au lieu des 2500 à 3000€ qu’on me proposait en Belgique. Idem pour l’opération du nez: elle me coûtera 1800€ au lieu de 3000€. Ce que je redoute par contre, c’est que ça se voie! Mon but est que personne ne puisse deviner que j’ai fait une opération, ça ne regarde que moi!”.

Muriel a donc tout organisé pour que son opération soit insoupçonnable. “Pendant deux à trois semaines, j’aurai le visage gonflé au niveau du nez et des yeux, des œdèmes, des bleus… Ensuite, il devrait commencer à reprendre son aspect normal. Comme je serai en Tunisie pendant trois semaines au total, j’espère qu’à mon retour, ce sera déjà fortement atténué. Je suis prof, j’ai la chance d’avoir de longues vacances. J’ai donc prévu de passer une partie du mois d’août à préparer la rentrée dans l’appartement que mes parents possèdent à la côte belge. Ça me permettra d’être loin de mon entourage jusqu’en septembre, je me serai habituée à mon nouveau nez, j’aurai vécu avec lui quasiment deux mois”, explique celle qui n’a prévenu personne de son projet. Pas même son compagnon!

Se justifier? Pas question!

“Nous nous connaissons depuis trois mois, nous ne vivons pas ensemble et mes vacances étaient déjà réservées quand nous nous sommes rencontrés”… Muriel a donc trouvé un leurre. “Je lui ai expliqué que je partais tout le mois de juillet avec deux amies pour fêter nos 40 ans et que c’était planifié depuis un an. Il m’a reproché de ne pas lui en avoir parlé avant et a été assez refroidi par la nouvelle. Je lui ai proposé de me rejoindre une semaine à la mer en août. Si notre relation ne supporte pas cette absence, ce sera le signe qu’elle n’en valait pas la peine. Et surtout, c’est sa réaction quand il verra mon nez affiné qui m’importe. Mon médecin me dit qu’au pire, on me demandera si j’ai maigri ou changé quelque chose, comme ma coiffure… Mais je n’en démordrai pas, jamais je ne dirai ouvertement que je me suis fait opérer”.

Le but n’est pas de savoir si les autres valident, mais bien de savoir pourquoi on souhaite modifier son apparence

Et quand on lui demande pourquoi ça lui pose à ce point un problème de dire qu’elle fait de la chirurgie, Muriel est claire: “Je n’ai aucune envie de me justifier, je ne veux pas qu’on me juge ou qu’on me critique. Le but n’est pas de savoir si les autres valident ou non, mais bien de savoir pourquoi on souhaite modifier son apparence”.

Une opération par an

Pour Muriel, ces opérations esthétiques sont des outils au service d’un mieux-être général: “L’année dernière, mon regard rajeuni m’a donné une énergie incroyable. Quand je suis rentrée à l’école, mes collègues m’ont félicitée pour ma mine et ma bonne humeur. Je me suis sentie tellement valorisée que ça a rejailli sur tout: mon moral, mon sommeil, ma motivation au travail. J’ai eu une pêche incroyable toute l’année! C’est d’ailleurs cette gaieté qui a séduit Nicolas, qui adore mes yeux, je n’allais pas lui dire que j’avais fait lifter mes paupières!”.

J’ai su ce jour-là que c’est le genre de démarche qu’il ne faut pas partager, même avec un amoureux

À 30 ans, Muriel a subi une liposuccion parce qu’elle voulait venir à bout de sa cellulite sur les cuisses et les fesses. “J’en avais parlé avant avec mon compagnon de l’époque, mais il s’est moqué de moi. J’ai fini par faire l’opération, et quand il a vu le résultat, franchement incroyable, il m’a dit qu’il était déçu que je consacre de l’argent à ce genre de choses, d’autant que la cellulite allait revenir. Le pire, c’est qu’il l’a dit à ses amis, alors que je voulais rester discrète. J’ai su ce jour-là que c’est le genre de démarche qu’il ne faut pas partager, même avec un partenaire”.

Pas sa dernière fois

En 2018, Muriel souhaiterait tenter un peeling chimique pour estomper les rides et ridules de son visage et puis, pourquoi pas, travailler un peu son cou: “Une opération chaque été, c’est un bon compromis. Et ça n’empêche pas de passer de superbes vacances! Si Nicolas et moi sommes toujours ensemble, je lui proposerai la Tunisie pendant quinze jours, à condition qu’il accepte que je parte une semaine plus tôt pour me consacrer pleinement à moi. Ce n’est pas un choix égoïste, mais une question d’équilibre: je pense qu’on aime d’autant mieux l’autre quand on s’aime davantage soi-même! La chirurgie esthétique me permet d’être plus indulgente avec moi-même”, conclut-elle.

Texte: Aurélia Dejond

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