Qu’est-ce que l’intelligence?

On estime que 1,80 % de la population belge est dite à haut potentiel. Ces Belges ont tous …
On estime que 1,80 % de la population belge est dite à haut potentiel. Ces Belges ont tous un quotient intellectuel supérieur à 115, la norme étant un QI de 100. Mais, au fond, l’intelligence, qu’est-ce que c’est?

André Jacquet, créateur et président de Mensa Youth Friends asbl: "L’intelligence, c’est la manière qu’a un être humain de réagir à certains stimulus extérieurs. C’est grâce à cette intelligence que des populations, du fin fond de l’Amazonie par exemple, réussissent à survivre dans leur environnement. Ce n’est pas la connaissance purement mathématique ou artistique qui fait l’intelligence de quelqu’un, c’est sa capacité à s’adapter le mieux possible à son environnement."

Est-ce qu’il existe plusieurs types d’intelligence?

Non, il n’existe pas plusieurs intelligences à proprement parler. Mais il existe des formes différentes d’intelligence suivant l’environnement dans lequel évolue l’individu. Un Européen n’aura pas la même intelligence qu’un habitant de la forêt amazonienne, par exemple.

Comment l’intelligence se traduit-elle chez un individu?

L’intelligence se remarque surtout chez les enfants. Pour les adultes, c’est beaucoup moins perceptible, sauf dans des domaines scientifiques très précis, comme la physique des particules, où l’intelligence est requise à 100 % de sa capacité. Au niveau des enfants, on peut le voir parce qu’ils ont des questions qui ne correspondent pas à leur âge. Par exemple, un enfant de deux ans qui s’interroge sur la conception des bébés.

Avoir un haut potentiel, ça peut avoir des impacts sur la vie de la personne?

Oui, bien sûr. J’ai élaboré une petite théorie à ce sujet. Au début de sa scolarité, l’enfant qui a un haut potentiel interrompt souvent son professeur pour répondre à ses questions. Une fois, deux fois, la maîtresse lui donne la parole, mais au bout de trois ou quatre fois, le professeur doit aussi interroger les autres élèves. Moi, enfant à haut potentiel, j’ai répondu trois ou quatre fois, mais ça je l’ai déjà oublié et je veux répondre aux questions suivantes. Petit à petit, un sentiment de frustration se met en place. L’enfant s’interroge: pourquoi est-ce qu’on ne m’interroge plus? Pourquoi est-ce que je ne peux plus parler? Pourquoi est-ce que je ne peux pas répondre aux questions alors que je connais les réponses?

Comment réagit l’enfant dans ce cas-là?

Face à cette frustration, l’enfant peut adopter trois comportements. Dans le premier cas, l’enfant se dit d’accord, je suis un garçon poli, j’en ai parlé à maman, elle m’a dit qu’il fallait que les autres enfants travaillent aussi, donc je me tais et j’attends que ça passe. C’est l’attitude de l’enfant réservé. L’enfant ne va plus faire attention à ce que dit le professeur. Souvent, il essaie d’étudier les cours suivants, sans se préoccuper de l’entièreté de la classe. Pendant les récréations, c’est pareil. Il plonge dans les dictionnaires; du coup, il n’a pas de copains. Cette attitude va se poursuivre plus tard dans la vie de l’enfant: il fera toujours autre chose parce qu’il n’aura pas assez de matière pour se satisfaire intellectuellement, mais il sera désespérément seul. C’est ce type d’enfant qu’on retrouvera, une fois adulte, major de promotion à l’université, perdu dans ses formules, etc. Je l’appelle la grosse tête.

Le deuxième profil, c’est l’opposé du premier, je suppose?

Tout à fait, il se situe à l’autre bout de l’échelle. L’enfant, petit à petit, va arrêter de lever la main. Il va se dire, ce prof m’ennuie, il répète 4 fois la même chose, puisqu’il ne veut plus de moi, je boude! Progressivement, je vais m’endormir physiquement. Je ne vais plus faire attention au cours. De temps en temps, mon oreille se réveille, mais je fais le strict minimum. C’est le type d’enfant que l’on retrouve dans le fond de la classe, là où on n’est pas embêté par les profs. Cet enfant va se rendre compte qu’il perd de la matière parce qu’il n’est plus attentif. Il va probablement aller d’échec en échec. C’est ce que j’appelle non pas le paresseux comme aiment dire les enseignants, mais l’endormi. Ce type d’enfant, quand on réussit à le réveiller, c’est celui qui peut faire éclater les murs et qui peut exploser dans le domaine qu’il aura choisi, s’il le trouve. C’est le cas difficile, c’est parmi ceux-là qu’on va retrouver ceux qui vont deveni

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