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Témoignages: “Ce que le coronavirus a changé à mon célibat”

Par Tatiana Czerepaniak

Elles ont 40 ans ou plus, sont célibataires et ont vu leur quotidien chamboulé par l’épidémie du coronavirus. 6 femmes nous expliquent comment elles ont vécu cette période si particulière de confinement.

Lieux de sociabilisation fermés, événements annulés, visages masqués… Autant dire que pour les célibataires, les chances de rencontrer l’âme-sœur ont été réduites en ces temps de pandémie. Mais les jolies rencontres sont-elles encore possibles? Ou doit-on accepter de mettre sa vie sentimentale entre parenthèses? Et si tel est le cas, est-ce vraiment un problème? Nous avons posé ces questions à nos lectrices. Pour la plupart mamans solos, elles nous expliquent ce que le coronavirus a changé à leur célibat.

Laetitia: “Je fais le dos rond, le temps que la tempête passe”

Laetitia a 41 ans. Elle est divorcée depuis 4 ans et maman de deux enfants. Pour elle, ce qui a le plus changé, ce sont les potentielles rencontres devenues impossibles.

“Plus de bars, plus de restos ni d’évènements auxquels participer, ça veut dire plus de vie sociale ou de potentielles rencontres. C’est la raison pour laquelle je me suis désinscrite du site de rencontre sur lequel j’étais… Mon célibat n’est donc pas prêt de s’arrêter! Depuis le début de l’épidémie, ma vie sociale est pour le moins inexistante, ce qui ne fait qu’accentuer ma solitude. Le temps paraît plus long, il faut bien l’avouer! Lors de mes semaines sans enfants, ne plus pouvoir faire de sport, voir mes copines ou faire de rencontre – même amicale – est assez pénible… Je vous avoue que je suis assez fatiguée, et frustrée par la situation. Je me sens seule et j’attends avec impatience que mes enfants reviennent en faisant le dos rond le temps que la tempête passe”.

Marjolaine: “Je ne me sens pas seule, mais libre”

Marjolaine, 44 ans, célibataire et “heureuse de l’être”, comme elle le revendique dans son interview. Un bonheur dont elle s’est rendue compte lors du premier confinement. 

“En mars, j’avais deux rencards de prévus, mais confinement oblige, j’ai dû les annuler! Et en vérité, cela ne m’a pas dérangé plus que ça. J’ai surtout pris conscience que je n’avais pas vraiment envie de rencontrer ces hommes. Après être sortie d’une relation extrêmement toxique qui a duré plus de dix ans, je reste toujours sur la défensive, même envers les hommes qui me paraissent sympathiques: je me méfie et surtout, j’ai peur d’être une nouvelle fois manipulée. Du coup, je prends ce temps pour me recentrer sur moi et j’en suis parfaitement satisfaite. En fait je ne me sens pas seule, je me sens libre! J’avais fait une autre rencontre intéressante mais ironie du sort, le deuxième confinement est tombé la veille de notre première rencontre! Finalement je me dis que cela ne devait pas se faire… De toute façon, entre le boulot, les enfants, les animaux, les bouquins, Netflix et les apéros Whatsapp entre copines, je n’ai pas le temps de m’ennuyer”.

Annabelle: “J’ai vécu une relation à distance”

Annabelle, 46 ans, célibataire pendant tout un temps, a rencontré son amoureux peu avant le premier confinement. Après avoir vécu une relation à distance entre mars et mai, elle a pensé les choses différemment pour ce deuxième confinement.

“Je venais de rencontrer mon amoureux lors du premier confinement, mais nous ne nous sommes pas vus. Chacun devait gérer ses enfants et faire son confinement de son côté. On a donc tenté de prendre du temps pour nous en se programmant des appels vidéos, des jeux de société par Skype une fois par semaine, etc. Heureusement, il faisait beau et les températures nous maintenaient dans une certaine ‘positive attitude’, même si la solitude n’était pas toujours simple à gérer. Pour ce deuxième confinement, comme les enfants sont tous à l’école, mon chéri me rejoint pendant la journée et on est donc forcément plus dans la vie concrète: il participe aux tâches ménagères, vit ‘un peu’ avec moi et je dois bien avouer que ça met du baume au cœur, même si notre relation nouvelle évolue certainement plus vite que si l’épidémie n’avait pas vu le jour”.

Nathalie: “Mes amies m’ont évité de sombrer”

Nathalie est célibataire depuis près de 4 ans. Malgré le manque de contacts sociaux qui la pèse parfois, cette période est pour elle l’occasion de se rapprocher de ses vrais amies et se consacrer à 100% à ses enfants. 

“Au début de mon célibat, j’avais mis un point d’honneur à m’organiser dans mon travail pour être davantage présente pour mes enfants et j’avais plutôt réussi. Ne pas passer à côté de moments importants avec eux, avoir une vie sociale riche tout en m’accordant du temps pour moi, sans que l’absence d’un compagnon de vie ne me pèse trop: j’avais réussi à trouver un certain équilibre! Mais le coronavirus a tout chamboulé: j’ai été mise au chômage partiel et le père de mes enfants étant en attente d’une opération du cœur, j’ai gardé mes enfants à temps plein. Cette période a été difficile, surtout au début, de par le manque de vie sociale avec des adultes mais aussi par manque de liberté. Mais au final, cette épidémie m’a rapprochée de mes enfants.

Les longues heures au téléphone avec mes amies proches ont pallié le manque de vie sociale: on se partage nos journées, nos petits moments de bonheur mais aussi nos baisses de moral. On fait des petits apéros en vidéo, on échange par messages, on prend des nouvelles les unes des autres. Elles sont importantes pour moi et m’ont évité de plonger dans une trop grande tristesse due à la solitude. Car même si j’ai mes enfants, parler à des adultes est primordial pour moi. Et si, effectivement, le côté sentimental de ma vie reste en suspens, je dois avouer que je ne m’imagine pas rencontrer quelqu’un pendant cette période si étrange. Cela me semble déjà tellement compliqué normalement, alors en pleine épidémie… Pour l’instant, j’ai tiré un trait sur l’éventualité de rencontrer quelqu’un. Cela me pèse, je ne le cache pas, mais on s’y habitue un peu et cela ne me déplaît plus autant qu’avant le confinement”.

Caroline: “Le confinement m’a permis de remettre en question ma relation”

Maman solo, Caroline, 43 ans, a repensé totalement sa vie sentimentale suite au confinement et a même fait une jolie rencontre.

“En ce qui me concerne, l’épidémie a pris toute la place dans ma vie, à commencer par ma vie professionnelle vu que je travaille dans un hôpital. Je n’ai pas pu télétravailler, j’ai donc dû trouver des solutions pour faire garder mes enfants. Je les voyais donc moins et ce fut assez compliqué à gérer. Mais le pire a certainement été les mois qui ont suivi puisqu’en octobre, mes enfants et moi avons été testés positifs au Coronavirus. J’ai donc été mise en quarantaine et j’ai dû revoir mes priorités, à tous les niveaux. Mais cette période m’a aussi permis de remettre en question la relation que j’entretenais avec un homme depuis quelques mois, qui était loin d’être bénéfique pour moi. J’ai mis fin à cette histoire pendant le premier confinement. Il y a peu, j’ai rencontré un homme via un site de rencontre. Une personne hyper positive que j’ai vue la veille du couvre-feu. Depuis, on se parle en vidéo, on se voit de temps en temps et on avance doucement, sans pression”.

Odile, 44 ans: “Ma charge mentale de maman a augmenté”

Odile vit plutôt bien cette période de confinement et estime qu’elle n’a pas changé grand chose à son célibat. En revanche, elle a vu sa charge mentale augmenter.

“Je dois bien avouer que cette crise sanitaire m’a donné ce qui me manquait le plus: du temps. J’ai pu faire une grande partie du tri des affaires récupérées après ma séparation, chose que je n’avais pas eu l’occasion de faire. J’ai jeté, vendu, rangé, meublé… Bref, j’ai construit mon cocon. Et j’ai aussi pris du temps pour moi et mes filles. En ce qui concerne mon célibat, il ne s’est clairement pas passé grand chose mais en vrai je ne cherche pas à rencontrer quelqu’un pour l’instant. Néanmoins, on ne va pas se mentir, ne pas pouvoir sortir avec des amis ou participer à des événements est encore plus difficile quand on est célibataire. Et ma charge mentale de maman solo a clairement augmenté: résoudre les problèmes seule et porter toute la responsabilité est déjà difficile habituellement… Alors quand s’ajoute à cela les services fermés, la difficulté de sortir et le manque de sociabilisation pour décompresser, ça peut faire vraiment beaucoup”.

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