© Photo privée de Justine

Témoignage: “La mariée était confinée”

Ce mariage, Justine le planifiait depuis 2 ans. Le samedi 9 mai, elle devait épouser Steve, son amoureux et papa de leur petit Nilo, 6 ans, à l’occasion d’une grande fête rassemblant 200 invités. Après moult rebondissements, le couple s’est dit “oui” à l’Hôtel de ville de Liège. Un mariage masqué, en mini-comité, mais riche en émotions.

La mariée nous livre les péripéties de ce mariage confiné et masqué. Un témoignage a retrouvé dans le N°23 du Femmes d’Aujourd’hui qui sortira le jeudi 4 juin en librairie.

Espoir et tristesse

“Au début du confinement, je suis passée de l’espoir à la tristesse. Nous savions qu’en mars et avril, tous les rassemblements étaient interdits, mais tout comme nous, notre traiteur pensait qu’au mois de mai, la fête pourrait se dérouler comme prévu. Les faire-part étaient envoyés depuis mi-février, j’avais déjà presque tout acheté pour fabriquer ma déco, la date était même inscrite sur certains accessoires… Pour nous, cette incertitude était difficile à vivre. Après des semaines de réflexion, nous avons fini par tout annuler. Par chance, le propriétaire de la salle, le photographe et les autres prestataires ont pu nous proposer une autre date, un an plus tard. Nous avons refixé la cérémonie religieuse et la fête au 1er mai 2021. Dans un sens, c’était un soulagement, la fin d’une longue période de doute. Notre famille et nos amis nous posaient sans cesse la même question: ‘Vous allez garder la date ou pas ?’ La décision d’annuler le mariage nous a permis de penser à autre chose et de reprendre le cours normal de notre vie. Mais pour Nilo, c’était plus difficile à comprendre. Il rêvait de porter nos alliances. Pour lui, ce jour allait être vraiment spécial…”.

Une robe par correspondance

“Très vite, nous avons envisagé l’éventualité de garder la date du 9 mai pour le mariage civil. Mais là, encore, déception. Début avril, nous avons appris que toutes les cérémonies étaient annulées, y compris celles du mois de mai. Dix jours avant le jour J, les responsables du service de l’État Civil m’ont confirmé qu’aucun changement n’était à prévoir. Nous devions nous rendre à l’évidence: nous ne pourrions pas nous dire ‘oui’, même en petite comité. Steve et moi avions du mal à imaginer rester à la maison ce 9 mai. L’important à nos yeux, c’était de nous unir l’un à l’autre. Même si nous devions nous marier tous les deux, sans témoin, nous l’aurions fait. Au début du confinement, j’ai commandé une jolie robe sur Zalando, pas une vraie robe de mariée, mais un modèle qui puisse donner le change à l’Hôtel de ville. J’étais donc prête, quoi qu’il arrive. Et nos vœux ont été exaucés le 5 mai: l’échevinat de Liège nous a appelé pour nous annoncer que les mariages étaient à nouveaux autorisés, juste nous et deux témoins. Donc sans nos enfants (Steve est papa d’une fille de 10 ans) ni nos parents. Nous avons quand même décidé de foncer. Sur les 3 mariages initialement prévus ce samedi-là, nous sommes les seuls à avoir maintenu la date. Nous sommes donc les premiers mariés ‘post covid’ de Liège”.

© Photo personnelle de Justine

Masqués, mais comblés

“Steve, qui avait choisi deux témoins, a été obligé de n’en garder qu’un des deux. Nous avons aussi dû expliquer à Nilo qu’il devrait rester à la maison avec ma maman. Mais nous lui avons promis que dans un an, il pourrait porter nos alliances et faire la fête avec nous. Je pense que cette perspective l’a soulagé, lui aussi. Les masques customisés, c’est une surprise de maman. C’est elle qui a demandé à Ariane Lespire, une créatrice liégeoise, d’ajouter le mot ‘oui’ sur nos deux masques. Ils ont d’ailleurs eu leur petit succès. Des gens que nous avons croisés dans la rue jusqu’à l’échevine, tout le monde les a trouvés drôles et symboliques. Et puis, ils nous correspondent bien. Steve et moi sommes de nature positive, pas du genre à nous prendre la tête. C’est un souvenir qu’on gardera longtemps”.

© Photo personnelle de Justine

“Je n’aurais jamais pensé que cette journée serait à ce point émouvante. Nos proches ont fait en sorte de rendre notre mariage unique. À la fin de la cérémonie, l’échevine a lu un poème qui résumait parfaitement l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons tous depuis le début du confinement: un mélange de bonheur et de tristesse. L’une de mes demoiselles d’honneur a mis à profit son talent artistique pour réaliser une immense bâche qui recouvrait notre maison. Maman avait décoré la porte d’entrée. Quand nous sommes revenus de l’Hôtel de Ville, nos voisins avaient mis de la musique dans la rue. Tout le monde nous a applaudis. Ni Steve, ni moi ne nous attendions à autant d’attentions. Je ne regrette pas du tout cette journée. Malgré le confinement et malgré toute la charge émotionnelle liée à cette période de pandémie, nous avons pu concrétiser notre projet. Un projet sous le signe de l’Amour, mais aussi une expérience de vie atypique et riche en émotions dont, c’est certain, nous nous souviendrons très longtemps”.

© Photo personnelle Justine

Texte: Marie Honnay, Coordination: Stéphanie Ciardiello

Ces trois articles parlent d’amour et de confinement

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