mains enlacées devant un coucher de soleil et carton
Alors que 2025 se termine, 8 lectrices font le bilan et épinglent leur meilleur moment 2025. © Freepik/IA

Elles témoignent: “Mon meilleur moment 2025”

D’un mot inespéré à la découverte de la liberté, de l’amitié à la maternité, d’un “oui” en duo à un départ seule… Elles partagent avec nous leur plus beau moment de 2025. Parfois le plus beau de leur vie.

Il y a des instants qui s’imposent sans prévenir, des éclats de lumière qui bousculent une année et redessinent une vie. En 2025, Jocelyne, Perrine ou encore Clélia ont vécu ces moments-là: retrouvailles, grand bonheur, nouvelle vie… Des scènes minuscules ou des tournants majeurs, mais toutes chargées de cette intensité qui laisse une trace indélébile. Dans les lignes qui suivent, elles racontent leur moment inoubliable – celui qui a transformé leur année 2025.

Jocelyne: “J’ai retrouvé ma meilleure amie d’adolescence”

Depuis le décès de son mari, en février 2021, Jocelyne, 68 ans, se sentait souvent très seule. Malgré des enfants et des petits-enfants adorables, il lui manquait quelqu’un avec qui partager les petits riens du quotidien.

Au printemps dernier, sa fille lui propose de la rejoindre à Ostende pour le week-end. “J’ai failli décliner parce que, venant de me faire opérer, je ne pouvais pas conduire. Je redoutais qu’en ce week-end de Pâques, les trains ne soient pris d’assaut. Or, je déteste le monde. Mais le besoin de me changer les idées a pris le dessus, et je me suis retrouvée dans un wagon bondé.”

2 destins côte à côte

Par chance, un jeune homme lui cède sa place à côté d’une dame qui devait avoir la soixantaine, comme elle. “Elle lisait et ça m’arrangeait bien. Je n’étais pas d’humeur à parler de la pluie et du beau temps avec une inconnue.” Les deux femmes passent les 20 premières minutes du trajet plongées dans un bouquin, jusqu’à l’arrivée du contrôleur.

“En cherchant son billet, ma voisine a fait tomber sa carte d’identité à mes pieds. Machinalement, j’ai jeté un œil sur son document en le ramassant. Ce nom… c’était celui de Monique, ma meilleure amie pendant toute mon adolescence et mes études universitaires! Nous ne nous étions pas revues depuis plus de 40 ans, quand elle avait suivi son mari en Côte d’Ivoire pour le travail.

“On s’appelle presque tous les jours”

Jocelyne et Monique avaient bien essayé de s’écrire au début de son expatriation, mais avec leurs vies de famille et les technologies de l’époque, elles avaient fini par abandonner. Jusqu’à ce que le destin les remette l’une à côté de l’autre. “Quel bonheur de se revoir! Il ne nous a pas fallu 3 minutes pour retrouver notre complicité d’alors. Le reste du trajet est passé à toute vitesse. On avait tellement de choses à se dire…”

“Monique est veuve depuis 8 ans, elle est rentrée en Belgique il y a 6 mois et vit à 10 minutes de chez moi. Elle est pleine de vie, de projets et d’optimisme. Exactement comme à l’adolescence. Ça me fait un bien fou. On s’appelle presque tous les jours et on se voit 2 à 3 fois par semaine pour aller marcher, prendre un verre ou faire des projets. Depuis nos retrouvailles, je revis. C’est, de loin, mon meilleur moment de 2025.”

Perrine: “Mon fils, autiste, a prononcé son premier mot”

Perrine, 35 ans est maman solo d’Eliott, 6 ans, atteint d’autisme sévère. Il ne parle pas. “On m’a souvent dit de ne pas trop espérer, dit-elle, mais je ne peux pas faire autrement. Même si je dois avouer que, parfois, j’ai envie de tout laisser tomber. L’espoir, c’est tout ce que j’ai. Sans ça, rien ne sert à rien. Ni les nuits hachées, ni les journées millimétrées, ni l’épuisement chronique.”

Mais le 3 octobre 2025, il se passe quelque chose de merveilleux. “Comme chaque jour au moment de coucher mon petit garçon, je lui lisais l’histoire d’un petit ours perdu qui finit par retrouver sa maman. Quand j’ai refermé le livre, il a posé sa main sur mon bras et a dit: ‘Encore.’ Un seul mot. Son premier.”

Bats-toi encore, Maman, ça en vaut la peine

Perrine est bouleversée. “Dans son ‘encore’, j’ai entendu: ‘Bats-toi encore, Maman, ça en vaut la peine. J’en vaux la peine’. J’ai relu l’histoire, des larmes dans la gorge. C’est exactement pour ce genre de miracles que je donne tout ce que j’ai, seule, depuis 6 ans. Pour ces infimes victoires qui donnent aux parents d’enfants différents comme Eliott la force de se battre. Encore.”

Clélia: “Notre fille est née après 6 fausses couches”

Cela faisait 9 ans que Célia (41 ans) et Xavier espéraient un enfant. 9 ans de rendez-vous médicaux, d’attentes interminables, d’espoirs fauchés et de silences. 9 ans et 6 fausses couches. “À chaque nouvelle grossesse, nous reprenions courage, puis on s’effondrait à nouveau, plus brisés à chaque fois.” Mais le couple n’a jamais renoncé. Pas question d’abandonner avant que le corps médical ne les y oblige. “On était persuadés que notre tour viendrait.”

Espoir secret

Fin 2024, 3 jours avant son 40e anniversaire, Clélia apprend qu’elle est à nouveau enceinte. “Je n’en ai parlé à personne, sauf à Xavier. Aucun de nous n’osait espérer.” Mais les semaines passent, sans alarme ni complication. À chaque nouvel examen médical, on confirme au couple que tout va bien. “Ma gynéco m’a encouragée à vivre cette 7e grossesse comme si c’était la première. J’ai essayé. Doucement. J’ai réappris à aimer ce ventre – et la petite personne qu’il abritait – sans craindre qu’il me trahisse encore.”

Romane naît le 2 septembre, à 4 h 17 du matin. En pleine santé. “Quand on me l’a posée sur la poitrine et que nous nous sommes regardées, j’ai senti tout le poids de ces 9 années se dissoudre. Nous venions de gagner un long et difficile combat. La vie s’est agrandie. Je pourrais vivre encore 100 ans, ce moment-là sera toujours le plus beau.”

Marie: “J’ai retrouvé toute ma mobilité”

En août 2024, Marie, 45 ans, se fracture le pied en faisant de l’escalade en montagne. Les médecins ne savent alors pas si elle va récupérer toute sa mobilité, ni si elle va pouvoir à nouveau pratiquer la course, l’escalade ou l’alpinisme. À 45 ans, le corps ne se remet pas aussi bien qu’à 20 ans. Les pronostics sont assez pessimistes.

“La perspective de devoir renoncer aux sports que j’aimais m’a beaucoup affectée. J’avais longtemps pensé ne pas être sportive, avant de décider, à la trentaine, que je pouvais le devenir. C’est une construction sur le long terme faite d’efforts, de progression et de plaisir. Depuis plus de 10 ans, cette dynamique fait partie de mon équilibre.”

Nous étions arrivées au bout du travail de récupération, la suite m’appartenait

Les premiers mois d’immobilisation sont très durs. Quand les séances de rééducation démarrent, en décembre, elle y met toute son énergie. “Je voulais récupérer le plus possible, quitte à minimiser la douleur parfois. Il y a eu des moments de découragement, mais j’ai eu la chance d’être suivie par une kiné formidable.” De décembre à juin, elles se voient 2 fois par semaine.

La voie du retour

À l’issue de ces mois de doutes, d’efforts et de progrès, Marie ressent le besoin de se consacrer du temps. Fin juin, elle rejoint des amis à la montagne. Au programme : rando, alpinisme et escalade. “Je craignais de ne plus pouvoir en faire autant qu’avant, mais ma kiné m’a encouragée: nous étions arrivées au bout du travail de récupération, la suite m’appartenait.” La première semaine ne va pas sans mal… Marie se sent vulnérable et est épuisée par les mois qui viennent de s’écouler. “Malgré tout, j’étais contente d’être là, dans cet environnement que j’aime tant, entourée d’amis. Je voulais profiter de tout.”

Au 10e jour, elle décide de retenter la voie d’escalade où elle s’était fracturée le pied près d’un an plus tôt. “J’avais très peur de me rendre compte que je ne pourrais plus jamais y arriver. Mais tout s’est incroyablement bien passé. Pas de difficulté, pas de douleur, pas de blocage. J’ai ressenti un énorme soulagement, comme si je me délestais enfin d’un gros poids. J’étais sortie du tunnel. Tout allait bien. J’allais bien. Je vais bien.”

Mallya: Mon chien a survécu

Un matin, pendant les grandes vacances, Filou, le chien de Mallya, 7 ans, tombe très malade. “Il est ce que j’ai de plus important au monde, avec Papa et Maman, explique la petite fille. Je n’ai pas de frère ou de sœur, mais ça ne me manque pas trop, parce que Filou est toujours à côté de moi à la maison. Et depuis qu’il dort avec moi, je ne fais plus de cauchemars.”

Empoisonné

“Quand il est tombé malade, j’ai vu que c’était grave parce que Maman pleurait. Filou avait vomi beaucoup de sang. On avait peur parce que quelqu’un empoisonnait les chiens près de chez nous. Et Filou, il avait tous les symptômes d’un chien empoisonné. Alors on a foncé chez le vétérinaire des urgences. Maman et moi, on ne pouvait pas s’arrêter de pleurer. Papa, lui, il essayait de rester calme, mais il se mangeait les ongles.”

La vétérinaire ne sait pas si elle va pouvoir le sauver. La famille de Mallya doit le laisser là-bas et lui dire au revoir. “C’était horrible parce qu’on savait qu’il pouvait mourir et que c’était peut-être la dernière fois qu’on le voyait. On a dû attendre toute la journée, et puis toute la nuit. Évidemment, j’ai fait des terribles cauchemars.”

Quand Mallya et ses parents retournent aux urgences le lendemain matin, le pire est passé. “Ils nous ont dit qu’on avait eu beaucoup de chance, que Filou allait guérir, mais qu’il avait besoin d’un peu de temps pour redevenir comme avant. Comme il devait se reposer, on a mis son panier près de mon lit. Mais le matin, quand je me suis réveillée, Filou était couché contre moi. C’était le plus beau moment de toute ma vie.”

Suzon: “J’adore ma nouvelle vie à l’université”

Cette année, Suzon, 18 ans, est entrée à l’université. Un grand changement qui lui fait peur: vivre seule, suivre les cours avec 300 personnes, quitter le confort de la maison… “Déjà, en vivant chez mes parents, j’avais souvent le cafard le dimanche soir. Alors, je redoutais ce que ça serait en kot.”

Pourtant, quelques mois plus tard, Suzon adore sa nouvelle vie. “À vrai dire, je n’ai pas eu le temps de me poser de questions. Ça a commencé tout de suite très fort, avec les baptêmes et les bleusailles des premières semaines. C’était super intense et j’ai rencontré plein de gens. Et puis, j’ai adoré les cours. J’imaginais qu’on serait lâchés dans des auditoires énormes et anonymes, alors qu’il nous arrive d’être 6 par classe. Forcément, ça aide à trouver sa place.”

Liberté et amitiés

Mais ce que la jeune fille préfère par-dessus tout, c’est la vie en kot, le fait de devoir se gérer seule. “Je profite vraiment de cette nouvelle liberté et des responsabilités qui vont avec. J’ai l’impression d’avoir passé un cap important, d’être entrée dans une autre phase de ma vie; une phase qui me correspond beaucoup mieux.”

J’ai l’impression d’être entrée dans une autre phase de ma vie ; une phase qui me correspond beaucoup mieux.

Suzon se réjouit désormais de rentrer à Mons le dimanche soir, parce qu’elle sait qu’elle va voir ses copains. “C’est devenu un rituel: quand on arrive au kot, on s’appelle et on va boire un verre. Pas pour être alcoolisés, pour le plaisir de se retrouver. La réalité a dépassé mes attentes. Depuis septembre, je vis mon meilleur moment de 2025.”

Noémie: “Je suis partie en voyage seule pour la première fois”

Depuis quelques années, Noémie, 22 ans, partait chaque été avec son amie Clémence découvrir une capitale européenne. En 2025, le projet est d’aller à Lisbonne, mais Clémence renonce pour des raisons financières. “Quand elle m’a annoncé qu’elle ne pourrait pas venir, explique Noémie, j’ai décidé de partir quand même. Mais seule et à Porto.”

Cela faisait un moment que l’idée d’un voyage en solo travaillait la jeune femme. “J’ai toujours rêvé de parcourir le monde, de découvrir le Japon, la Thaïlande, l’Amérique du Sud… Mais comme ce sont souvent des destinations coûteuses, difficile de motiver quelqu’un pour m’accompagner. Du coup, j’envisageais de partir seule, mais je me demandais si j’en étais capable. Ce séjour à Porto serait l’occasion de me tester: ce n’était pas trop loin et la ville était assez petite pour que je ne m’y sente pas trop perdue. J’ai pris mon courage à deux mains, ai tout organisé et suis partie.”

Premiers pas en solo

Pari réussi! Noémie réussit à dépasser ses peurs et à quitter sa zone de confort. “J’ai mangé seule au resto, pris un verre en terrasse, visité des musées, pris le train, le bateau… et tout s’est super bien passé. Moi qui suis hyper-timide et rêve habituellement qu’on ne m’adresse pas la parole, je n’ai jamais autant parlé avec des inconnus. Je me suis même fait des copains.”

Noémie adore tout de ces 10 jours. Au-delà des paysages magnifiques et des pasteis de nata, elle y trouve une nouvelle confiance en soi. “Je me sens désormais capable de me débrouiller seule dans un environnement étranger, d’aller vers les autres et de gérer l’inattendu. Ça me fait chaud au cœur, parce que ça m’ouvre plein d’horizons. Ce voyage m’a prouvé que si j’en ai vraiment envie, je peux aller au bout du monde. Je ne dépends de personne pour réaliser mes rêves.”

Mailys: “Ma compagne m’a demandée en mariage”

Pour Mailys, 30 ans, c’est 2025 tout entier qui fut un moment parfait. “C’était l’année de mes 30 ans. Celle des grands bouleversements. Cela faisait des mois que nous ébauchions des projets d’avenir, ma compagne et moi. L’un d’eux me tenait particulièrement à cœur: devenir propriétaire. Et, plus encore, concrétiser ce rêve avec la personne que j’aime. Fin 2024, j’ai hérité de la maison familiale. Cet événement a marqué un tournant dans notre vie de couple: il nous a donné l’opportunité d’avancer ensemble. En janvier 2025, Mathilde a racheté la moitié du bien, une étape symbolique.”

J’étais d’autant plus émue que j’avais moi aussi prévu de demander sa main

Puis arrivent juillet et l’anniversaire de Mailys. “Après 2 ans de vie commune, Mathilde m’a demandée en mariage. Ce n’était pas une surprise totale – nous avions déjà évoqué le sujet – mais j’ai été vraiment touchée. Sa demande était très belle: elle avait écrit quelques lignes pour moi et s’est mise à chanter.”

Alignées

Mailys est d’autant plus émue qu’elle avait elle aussi prévu de lui demander sa main. “J’avais même déjà acheté la bague. Elle a été plus rapide que moi, mais cela n’a fait que renforcer mon désir de lui poser ma question. J’aimais beaucoup l’idée que nous nous choisissions mutuellement, chacune à notre tour et à notre manière. J’ai attendu nos vacances en Suisse, le pays de sa maman et son 2e pays de cœur, pour lui faire ma demande face à de magnifiques montagnes. Aujourd’hui, chaque fois que je regarde nos bagues, j’y vois le symbole de tout ce que nous sommes en train de construire.”

Entre-temps, Mailys et Mathilde ont lancé les travaux de leur future maison. “Si tout se passe comme prévu, nous emménagerons en février prochain. Imaginer que ce lieu sera bientôt le nôtre me donne un profond sentiment d’accomplissement. Je plaisante souvent en disant que si devenir adulte consiste à cocher des cases, j’en aurai rempli 2 cette année. Et quelles cases… Une maison. 2 demandes en mariage. Et cette certitude que l’avenir se dessine on ne peut plus joliment.”

Texte: Marie Bryon

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