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Pénurie d’instituteurs primaire en Fédération Wallonie-Bruxelles

Par Tatiana Czerepaniak
L'information est tombée ce matin: la Fédération Wallonie-Bruxelles fait face à une pénurie d'instituteurs primaires. Et selon les médias, l'ampleur de ce problème est assez inédit.

La Chambre de pénurie de l’enseignement s’est réunie en urgence ce jeudi 22 février afin de déclarer le métier d’instituteur primaire officiellement en pénurie. Et même si cette décision doit être avalisée par le gouvernement wallon, cette situation est déjà problématique dans de nombreuses écoles depuis un certain temps.

La pénurie qui pose problème

En effet, les directeurs d’école ont aujourd’hui de très grosses difficultés à trouver des enseignants pour des ouvertures de classes et des remplacements pour les congés maladie ou de maternité. En l’absence de candidats, les directions doivent user d’imagination pour palier à ce manque: plusieurs écoles en région wallonne se réunissent afin de proposer des horaires en temps plein et être plus attrayants aux yeux des jeunes diplômés tandis que les enseignants s’organisent afin de prendre en charge plusieurs classes en même temps lors de l’absence de leurs collègues, ce qui pourrait affaiblir encore un peu plus la prise en charge des élèves et le niveau scolaire en Wallonie.

Pour les équipes éducatives, c’est un véritable parcours du combattant afin de gérer tous les fronts. Elles s’épuisent petit à petit, provoquant d’autant plus d’absentéisme pour burn-out dans une crise déjà importante.

Qu’est-ce que cette reconnaissance de pénurie va changer?

Cette reconnaissance de la pénurie aura pour conséquence directe de faciliter l’accès à un plus grand nombre de personnes au diplôme d’instituteur primaire. Comme pour les infirmiers, les personnes ayant droit au chômage pourront reprendre ce cursus scolaire tout en ayant certains avantages, dont celui de garder leur droit de rémunération en tant que demandeurs d’emploi en même temps qu’ils étudient. Mais cela n’aidera pas les écoles sur du court terme.

En attendant, les écoles doivent continuer à faire appel à leur imagination et à des systèmes D pour garantir un enseignement de qualité et éviter que leurs écoles prennent l’eau.

Quel impact pour les enfants?

Hélas, cette pénurie aura un impact direct sur les enfants scolarisés: un encombrement grandissant dans des classes déjà surchargées, une moins grande disponibilité des enseignants au bout du rouleau, des sorties scolaires annulées par manque d’encadrement sont quelques conséquences parmi tant d’autres…

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