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Enfants: les 6 conflits les plus classiques et les solutions

Chaque fois que vous éteignez la télé, cuisinez des légumes ou lui demandez de ranger ses affaires, il …

Chaque fois que vous éteignez la télé, cuisinez des légumes ou lui demandez de ranger ses affaires, il vous fait la tête? Conseils de Rachel Postelmans, coach en éducation, pour éviter de tomber dans le piège des six grands classiques du conflit familial.

1. Mange tes légumes

Trois enfants sur quatre traversent des périodes de refus alimentaire. «Certains ‘utilisent’ par exemple l’alimentation pour s’opposer, s’affirmer ou prendre le contrôle durant leur phase d’opposition, surtout s’ils réalisent à quel point cela déstabilise leurs parents…» avance Rachel Postelmans, coach familiale et conseillère en éducation.

Ses conseils?

enfant jardin jardinage

• Lâchez prise Evitons la confrontation, les réactions insistantes ou excessives. Lorsqu’on veut supprimer un comportement dérangeant, mieux vaut ne pas lui accorder trop d’importance. Si votre enfant ne veut rien avaler, ne le forcez pas… Mais prévenez-le qu’il devra attendre le prochain repas pour manger. Surtout, ne compensez pas par du grignotage en dehors des repas.

• Patientez Toute nouvelle saveur doit s’apprivoiser; invitez votre enfant à goûter à tout.

• Rusez Proposez des légumes en garniture de pizza, beignets, cake salé… Et redoublez d’effort en matière de décoration.

• Impliquez Invitez votre enfant à la préparation des repas; plantez ensemble des légumes, faites-les lui arroser, les récolter… Rien de tel que le «faire soi-même» pour motiver un enfant.

2. Tout le monde… sauf moi!

Que répondre quand notre enfant nous supplie de lui acheter un Gsm ou un t-shirt de la Reine des Neiges parce que «tout le monde en a»?

Ses conseils?

• Décodez Cela peut répondre à un besoin d’appartenance à son groupe de référence. Vous ne devez pas pour autant céder à tous ses désirs, mais il est bon de les reconnaître et de les comprendre, sans juger.

• Conscientisez à la valeur des biens Apprenez-lui à différer la satisfaction de ses désirs. Donnez-lui de l’argent de poche selon son âge et invitez-le à épargner pour acquérir l’objet tant convoité.

• Réévaluez. C’est l’occasion de revoir certaines de vos positions et de les actualiser si nécessaire. Votre enfant a grandi; il a toujours besoin de limites, mais aussi de confiance et d’une certaine liberté.

3. Eteins la télé!

Qui n’a jamais dû faire preuve d’autorité au moment de déconnecter son enfant d’un écran? «Télé, DVD et autres écrans ne favorisent ni le développement de la motricité de nos enfants, ni celui de leur créativité. Au contraire. Mais il faut vivre avec son temps et les écrans de toutes sortes font partie de leur quotidien. Il est dès lors impératif que nous les éduquions à l’usage et à la bonne gestion de ces outils multimédias» insiste la coach.

Enfant télé

Ses conseils?

• Délimitez Établissez des règles claires, concrètes et constantes concernant leur utilisation et faites-les respecter.Il peut être intéressant de déterminer une limite par semaine et non par jour, pour lui laisser une marge de manœuvre. Il rêve de voir le match de son équipe favorite mais n’a droit qu’à 30 min de télé par jour? Libre à lui de s’en priver les jours précédents. Excellent exercice pour lui apprendre à regarder avec discernement.

• Substituez Offrez-lui de vraies alternatives, bien plus passionnantes. Jouez avec lui, emmenez-le au concert, organisez une soirée de jeux de société…

4. C’est ton chouchou…

Pour Rachel Postelmans, la jalousie est l’expression d’une souffrance et non un sentiment honteux. «Les rivalités et jalousies entre frères et sœurs sont universelles et ne détermineront pas leurs relations futures. Ce sont plutôt nos réactions qui vont impacter positivement ou négativement nos enfants.»

Ses conseils?

• Acceptez Votre enfant doit pouvoir exprimer sa jalousie sans honte et sans être jugé. Vous pouvez lui signifier qu’il a le droit d’être en colère à l’encontre de sa sœur, mais pas de lui faire mal. Proposez-lui de soulager ses sentiments hostiles par des moyens symboliques (en se défoulant sur un coussin ou une peluche, en dessinant…).

• Ne prenez pas parti N’intervenez pas systématiquement en cas de conflit, sauf pour stopper les comportements brutaux. «Invitez vos enfants à exprimer leurs sentiments et leurs besoins et à rechercher des solutions pour que l’un et l’autre soient satisfaits.»

• Appréciez son individualité Reconnaissez et complimentez les comportements positifs chez chacun, sans les comparer. Si leur jalousie est forte, évitez de complimenter l’un devant l’autre. Enfin, n’essayez pas de leur donner les mêmes choses; mieux vaut leur offrir ce dont ils ont besoin.

• Équilibrez Veillez à ce que vos enfants comprennent que les droits de l’un sont compensés par ses devoirs (oui, l’aîné peut aller dormir plus tard, mais il doit participer davantage aux tâches ménagères).

• Offrez du temps privilégié Déterminez un jour par semaine et entreprenez en alternance une activité avec l’un de vos enfants. A lui de proposer ce qu’il souhaite faire et avec qui.

5. Range ta chambre

L’enfant ne voit pas toujours l’intérêt du rangement. «Expliquez-luiqu’un jouet qui traîne s’abîme, risque de casser plus vite, de perdre des pièces… propose la conseillère familiale. Ensuite, posez le cadre et laissez-le assumer.

Ses conseils?

• Encadrez «L’enfant n’est pas naturellement fainéant. Il est même prompt à coopérer pour autant que ses parents ne fassent pas tout pour lui, donnent des consignes, des règles et des informations claires (‘les voitures se rangent dans le bac rouge’) plutôt que des ordres (‘range ta chambre!’).» Apprenez-lui tout petit déjà à remettre le jeu avec lequel il vient de jouer à sa place avant d’en sortir un autre.

• Responsabilisez Inutile de vous énerver ou de crier s’il ne respecte pas les règles. Appliquez simplement la directive annoncée (quand un jouet n’est pas rangé, on ne joue pas avec un autre, par exemple) ou laissez-le supporter les conséquences naturelles de ses actes (un jouet cassé pour cause de négligence ne sera pas remplacé). Ce faisant, il apprend qu’il peut poser ou non un acte, mais que cela entraîne des conséquences.

• Autonomisez Pourquoi ne pas laisser votre enfant décider de l’emplacement qu’il souhaite pour ses peluches, ses voitures, ses blocs? Aidez-le à aménager son espace, il lui sera plus facile ensuite de ranger les choses à l’endroit de son choix.

6. Je ne suis pas fatigué

Chaque enfant a un rythme propre. Il est important de le respecter à l’heure du coucher. Comment le déterminer?En fonction du moment où il manifeste des signes de fatigue (bâillements, yeux rouges, irritabilité…). S’il éprouve des difficultés à se réveiller le matin, cela peut indiquer qu’il y a lieu d’avancer l’heure de la mise au lit.

Ses conseils?

• Instaurez un rituel Le rituel sécurise l’enfant. C’est important, mais ne perdons pas de vue que si ce rituel est le seul moment privilégié que nous avons avec notre enfant, il voudra le prolonger et refusera de dormir.

• Rassurez. Couché dans son lit, l’enfant peut se retrouver seul face à ses peurs qui prennent parfois des proportions angoissantes. Laissez la porte ouverte ou une veilleuse s’il le souhaite.

• Soyez disponible. S’il pleure la nuit, vérifiez que tout va bien, parlez-lui pour le rassurer et expliquez-lui que vous êtes à côté, et reviendrez le voir dans une minute.

Pour aller plus loin

• Le site coaching-éducation.be

• Mon amour d’Astrid Desbordes et Pauline Martin, éd. Albin Michel Jeunesse

• Bastien et les Blipoux d’Adele Faber et Elaine Mazlish, éd. du Phare

• La discipline sans drame de Daniel J. Siegel et Tina Payne Bryson, éd. Les Arènes

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