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Une Belge de 90 ans décède du coronavirus en refusant une aide respiratoire : “Gardez cela pour les plus jeunes”

Par Justine Leupe

Suzanne avait 90 ans lorsqu’elle a été touchée par le Covid-19. Malheureusement ce virus a eu raison d’elle… ou plutôt sa bonté. En effet, elle a refusé un respirateur avec pour motif: “J’ai eu une belle vie, gardez cela pour les plus jeunes”.

Samedi 21 mars, Suzanne Hoylaerts, habitante de Binkom (Brabant flamand), est décédée pour sauver des “jeunes”, nous apprend le quotidien Het Laatste Nieuws. Elle avait contracté le virus deux semaines avant son décès, sans avoir été diagnostiquée.

Tout commence avec une perte d’appétit

Les premiers signes du coronavirus apparaissent, Mme Hoylaerts commence à perdre l’appétit, mais rien d’alarmant, les symptômes ne sont pas importants. On ne déplore ni fièvre, ni toux. Elle n’a donc pas, à première vue, ce virus qui choppe tout le monde sur son passage. Mais le vendredi 20 mars, Suzanne commence à se sentir de moins en moins bien… “Elle avait l’impression de ressentir un poids de 100 kg sur l’épaule, mais elle croyait que c’était parce qu’elle avait dormi dans une mauvaise position”, explique sa fille Judith, à HLN. Pour ne prendre aucun risque, Judith emmène sa maman chez le médecin. “Elle a déjà eu une pneumonie dans le passé et avait été admise à l’hôpital à cette époque, l’année dernière. Nous voulions donc éviter cela”.

Les complications commencent à arriver

Après auscultation, son médecin généraliste envoie Suzanne à l’hôpital, son taux de saturation en oxygène étant très bas. Aux urgences, le personnel soignant prend rapidement en charge la nonagénaire. Judith reste sur le carreau suite aux nombreuses mesures de restriction prises par les hôpitaux.

“Tu ne dois pas pleurer. Tu as fait tout ce que tu as pu. J’ai eu une belle vie”, a-t-elle dit à sa fille. En contact régulier avec le médecin, Judith apprend que sa mère est touchée par le Covid-19, un jour plus tard, elle décédait, le samedi 21 mars à 18h15.

Le beau geste

Par après, Judith a appris par les médecins que sa mère avait refusé d’être placée sous respirateur. “Puisque j’ai choppé cette ‘bébête’, je ne veux pas de respirateur artificielle. Gardez cela pour les plus jeunes. J’ai déjà eu une belle vie”, avait-elle confié aux médecins. “C’est notre maman tout craché: toujours prête à aider les autres”, commente Judith.

Reste une inconnue: où a-t-elle été contaminée? “Ma mère prenait les mesures de restriction très au sérieux. (…) Comment et où elle a contracté le virus reste un mystère pour nous. Quand je l’ai emmenée à l’hôpital vendredi, nous pensions qu’elle avait une légère pneumonie. Je n’ai pas pu lui dire au revoir et je n’ai même pas le droit d’être présente à son enterrement”, raconte, tristement, Judith.

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