© Arnaud Mesureur/Unsplash

Le coronavirus et le confinement sont-ils positifs pour l’environnement?

Par Soline de Groeve

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, nombreux sont ceux qui se réjouissent des bienfaits de la période pour la planète. Mais le virus a-t-il vraiment un impact écologique positif?

C’est une pensée qui nous a traversé l’esprit: si le coronavirus est un fléau pour la population mondiale, il est au moins positif pour la Terre. Sauf que… De nombreux activistes nuancent: le monde fonctionne aujourd’hui au ralenti, mais la relance pourrait tout faire capoter.

La bonne nouvelle: moins de pollution

Dès le début de l’épidémie, la diminution de la pollution a été attestée, notamment avec des images satellites de la Chine. Selon la NASA, le confinement dû au coronavirus a provoqué la diminution de 25% des émissions de CO2 entre le 25 janvier et le 8 février 2020. C’est ensuite en Europe que l’on a observé ces effets: du 16 au 20 mars 2020, Airparif relevait “une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% dans l’agglomération parisienne, consécutive à une baisse des émissions de plus de 60% pour les oxydes d’azote”, ces diminutions étant notamment la conséquence de l’arrêt du trafic aérien et routier.

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La mauvaise nouvelle: c’est du court terme

Les restrictions de déplacements font un bien fou à notre planète, mais que se passera-t-il lorsque la vie reprendra son cours? “La Chine est connue pour accélérer sa production industrielle au lendemain de crises économiques, ce qu’elle fera sûrement dans les prochains mois, augmentant fortement les émissions de gaz à effets de serre”, expliquait Céline Boulenger, économiste pour l’Institut financier Degroof Petercam, dans les colonnes de L’Echo.

François Gemenne, chercheur en Sciences politiques, rattaché à l’Université de Liège et enseignant à Sciences Po, soulignait que certains gouvernements annonçaient déjà des plans de relance de leur industrie fossile: “Le Canada annonce un plan massif de soutien aux secteurs pétrolier et gazier. Idem pour le secteur aérien, ou même les bateaux de croisières”. Et d’ajouter: “Beaucoup de gouvernements risquent d’en profiter pour remettre en cause les mesures de lutte contre le changement climatique, au nom de la relance économique. La Tchéquie et la Pologne demandent déjà l’abandon du Green New Deal européen (le Pacte vert ayant pour objectif de rendre l’économie de l’UE durable, ndlr)”.

La solution: une décroissance sur le long terme

Vous l’aurez compris: reprendre “le rythme d’avant” effacerait les changements environnementaux positifs qui s’opèrent actuellement. Cette crise du coronavirus doit être un tournant pour la transition écologique! “Ne répétons pas les erreurs commises lors de la crise financière, et ne perdons pas de vue nos objectifs climatiques”, déclare sans détour Céline Boulenger.

Une tribune publiée dans Le Monde, en mars 2020, et signée notamment par le photographe Yann Arthus Bertrand et l’astrophysicien Aurélien Barrau, appelait à s’engager collectivement et individuellement dans une décroissance énergétique transformant nos vies et nos sociétés pour atteindre “une neutralité carbone effective en 2050 (selon les accords de Paris, COP21)”.

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