À 5 ans, il alerte les secours et sauve son papa alors qu’il ne connait pas son adresse

C’est l’histoire émouvante de la semaine. En Normandie, un petit garçon de cinq ans a eu le brillant réflexe d’appeler les secours alors qu’il pensait que son papa était mort. Grâce à sa rapidité d’action, l’enfant a sauvé son père, qui était plongé dans un coma diabétique.

Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mai, le réflexe du petit Quentin a sauvé son père d’une mort possible. En voyant ce dernier allongé inconscient sur son lit, l’enfant âgé de cinq ans compose le numéro d’urgence de la gendarmerie. “Bonjour, je crois que mon papa est mort”, signale-t-il à l’opérateur au bout du fil.

À 5 ans, il sauve son papa

Mais comme beaucoup d’enfants de son âge, Quentin ne connaît pas son adresse. S’ensuit alors une enquête pour tenter de localiser l’appel afin d’y envoyer les secours. Pendant près de quarante minutes, le standardiste et l’enfant sont restés en ligne pour tenter d’éclaircir la situation.

L’enfant de cinq ans lui explique que son père est “allongé sur le lit” et qu’il est en train de “faire de la mousse par la bouche”. Malgré une situation peu commune, le standardiste garde les pieds sur terre. “Le challenge pour l’opérateur, c’était de rassurer l’enfant et de tisser un lien tout en parvenant à déterminer une adresse précise“, explique le colonel Pierre Baillargeat, patron de la gendarmerie ornaise.

Un réflexe salvateur

L’enfant, de son côté, parvient à s’exprimer de façon exemplaire. “Même si le petit était un peu affolé, il s’exprimait très bien et a su répondre à l’opérateur. Il a eu une réaction que beaucoup d’adultes n’ont pas”, raconte Pierre Baillargeat. Néanmoins, l’enfant ne connaît ni son nom de famille, ni le nom de son village. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il habite dans “la troisième maison à l’entrée du village”.

Les pompiers et gendarmes ont alors été sommés de rouler les gyrophares allumés et d’activer leurs sirènes. De cette façon, l’enfant pourrait entendre si les secours s’approchaient de sa maison. “Très vite, on a dit au petit garçon de se mettre devant la maison pour qu’il voie les secours arriver. Mais bien sûr, c’est un enfant, alors il a fallu lui dire de s’habiller, de mettre un manteau et des chaussures”, explique le chef des opérations.

La ligne brutalement coupée

Soudain, au bout d’une demi-heure, Quentin raccroche le téléphone sans crier gare, laissant les gendarmes encore plus confus. Heureusement, quelques minutes plus tard, le garçon rappelle la gendarmerie en déclarant que son portable avait rencontré un problème technique.

Finalement, c’est l’opérateur téléphonique Orange qui livra l’adresse de Quentin aux autorités. L’homme de 44 ans, qui était victime d’un coma hyperglycémique, a pu être pris en charge à temps et être sauvé. “Le petit a été magnifique, il a vraiment sauvé son père”, a souligné le maire-adjoint de Glos-la-Ferrière, le village normand où le fait divers s’est déroulé.

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