Mon enfant est insupportable!

Pour le titre de son dernier livre*, la psychologue Isabelle Roskam n’a pas eu à se creuser la …
Pour le titre de son dernier livre*, la psychologue Isabelle Roskam n’a pas eu à se creuser la tête. Elle s’est contentée de reproduire le cri du cœur de nombreux parents.

La salle d’attente d’un dentiste. Une mère et son enfant de 3 ans attendent leur tour. Le dentiste a un peu de retard et l’attente semble intolérable à l’enfant. Il bouge sans cesse, grimpe sur les chaises, les déplace bruyamment, met du désordre dans les magazines mis à disposition, sautille autour de la table basse… Une scène qui vous est sûrement familière. Si vous êtes au nombre des spectateurs, vous vous étonnez sûrement de la passivité de la mère, qui vous paraît expliquer la ‘mauvaise éducation’ de l’enfant. «Mais la mère, elle, sait que se taire est le seul moyen d’éviter l’escalade, souligne Isabelle Roskam, professeur en psychologie du développement à l’UCL. Ce n’est pas parce que les enfants sont difficiles que les parents sont inadéquats! Ils sont comme l’immense majorité des parents: ils veulent que leurs enfants s’épanouissent. Souvent, ils n’ont rencontré aucune difficulté avec leurs aînés. Et voilà que leur petit bout de 3 ans se révèle ingérable!»

Non à tout

Que leur reprochent-ils, les parents, à leurs enfants 'insupportables'? «La première plainte, celle qui revient dans pratiquement tous les cas, est l’agitation, précise Isabelle Roskam. Ce sont des enfants qui ne tiennent pas en place. Ensuite, il y a la désobéissance: au lieu de respecter les mesures que leurs parents tentent d’instaurer, ils en prennent le contrepied. Les plus intelligents vont jusqu’à la provocation: malgré leur jeune âge, ils connaissent assez leurs proches pour savoir où ça leur fait mal!» Beaucoup pratiquent aussi l’opposition. «Soit ils disent ‘non’ à tout – c’est l’opposition ‘franche’ – soit ils font semblant de ne pas entendre: les parents ont beau répéter leur demande, les enfants poursuivent leurs activités comme s’ils n’étaient pas là!» A cela s’ajoute une grande instabilité émotionnelle: incapables de supporter la frustration, ils piquent d’énormes colères à la moindre contrariété. Il leur arrive même de se montrer agressifs, soit sans cause apparente – c’est l’agressivité dite ‘proactive’ –  soit de façon réactive: il suffit qu’un autre enfant touche à leurs jouets pour qu’ils démarrent au quart de tour. Enfin, leur impulsivité peut faire d’eux de véritables catastrophes ambulantes: pour prendre une bouteille sur la table, par exemple, ils n’hésitent pas à renverser tout ce qui est sur leur chemin.

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 3 octobre 2013.

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