Le conte de Noël de Grégoire Delacourt

Je n’aime pas trop ce genre d’endroit. Pas davantage que ceux qui y sont, je suppose.
Je n’aime pas trop ce genre d’endroit. Pas davantage que ceux qui y sont, je suppose.

Encore qu’aujourd’hui, avec les deux petits sapins en plastique devant la porte, les guirlandes clignotantes, les étoiles dorées collées sur les vitres, la petite crèche dans le hall où Jésus, depuis que le vrai a disparu, est remplacé par un Playmobil garagiste et l’âne par un cochon de plomb tout écaillé, ça a son petit air de fête; ses petites bouées d’illusions.

     Les patients portent tous des petits chapeaux brillants, parfois des petits bracelets de papier aux couleurs joyeuses, l’une d’elles porte même une guirlande de plastique comme un collier tahitien; il ne leur manque plus qu’un sifflet langue de belle-mère et le souffle qui va avec. C’est un grand jour. Le menu annonce du pâté de langue de bœuf, des filets de dinde avec de la purée de marron puis de la bûche au chocolat; et après, pendant qu’on écoutera des chansons de Noël (Ginette Reno, Tino Rossi, Céline Dion), il sera offert à chacun un chocolat noir fourré au cognac liquide (sauf à ceux et celles à qui sont prescrits du Donéperil, de la Tacrine ou de la Mémantine).

Retrouvez la suite de ce conte dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 20 décembre 2012.

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